Extraits

Avant de pointer mon père du doigt. C'est ta faute si t'en es là, aujourd'hui, pas celle de maman !

Notre vie est foutue par ta faute !

Je te hais !Je te hais !

Elle ne bouge pas, ne cille pas. Ma douce poupée de porcelaine, si belle, si parfaite. Déesse de mon cœur, qui s’autorise à me défier de temps à autre, m’obligeant à lui rappeler qui commande, et surtout, qui elle est.

Roxane Harper.

Ma femme, ma muse, celle qui me doit obéissance et soumission, dévotion et perdition. Je suis son roc, son pilier. Sa drogue, son puissant anesthésiant. Elle ne doit voir que moi, étaler notre amour aux yeux de tous, montrer la force de notre union.

Sans aucun nuisible dans les environs.

Il me contourne, se dirige vers la porte d’entrée et enfile ses chaussures. Je n’ai toujours pas bougé de ma chaise. Pas un tressaillement, pas un soubresaut, je reste immobile, telle une poupée de chiffon qui redoute d’être réduite en lambeaux si elle commet un acte impardonnable, comme montrer ses émotions. Émotions qu’elle a de plus en plus de mal à garder, surtout lorsque son marionnettiste lui fait clairement comprendre qu’il n’y a aucune échappatoire, aucune issue dans cette cage dorée qu’il a forgée avec de l’acier trempé.

Les hommes ne sont pas tous des monstres, Roxane. Je te le prouverai chaque jour jusqu’à ce que tu le comprennes.

- Promets-moi, Roxane, que tu t’en serviras si tu es en détresse.

J’inspire, puis expire plusieurs fois avant d’ouvrir les yeux et de les river droit sur les siens. Si je n’étais pas amoureuse de lui, je le serais à cet instant précis. Voilà pourquoi j’ai besoin de Thomas dans ma vie. Qu’importe qu’il ne me voie pas comme moi je le vois. Tant qu’il continue d’éclairer les ténèbres qui entourent ma vie, je peux croire en un avenir meilleur.

- Je te le promets.

Qu'importe qu'il ne me voie pas comme moi je le vois. Tant qu'il continue d'éclairer les ténèbres qui entourent ma vie, je peux croire en un avenir meilleur.