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Extrait ajouté par Spika 2015-10-05T19:49:05+02:00

Un deux pièces exigu, du vieux papier peint et une moquette défraîchie. Nous pénétrons directement dans le salon, rempli de livres et de carnets de notes. Des stylos sur le sol, des vides, des pleins. Des bouteilles. Des vides, surtout.

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Extrait ajouté par Spika 2015-10-04T19:12:26+02:00

Je m’éveille en sursaut avec la vague impression que le sol tremble sous mon corps. Des vibrations, entrecoupées de silence. Mon téléphone. Je tends le bras et décroche. Au bout du fil, je n’entends pas mon interlocuteur. En fait, je n’entends rien du tout. Ou presque rien.

Sur la ligne, aussi lointain que s’il parvenait d’un autre monde, je peux discerner un souffle. Une respiration rapide, presque saccadée. Je raccroche.

Par le passé, j’ai reçu des tonnes d’appels semblables à celui-ci. Des anonymes transpirant. Suffoquant. De sales badauds pervers, affamés de drames quotidiens, excités par la souffrance. Parfois, des appels de soutien. Des femmes le plus souvent. Des mères, des filles, qui voulaient supporter ma peine à ma place. Qui tenaient à porter mon deuil. Ces voix m’ont anéantie. J’ai changé de numéro de téléphone six fois au total mais elles ont toujours fini par retrouver ma trace. On me suivait dans la rue, avec ce regard terrible gorgé de pitié à en gerber. Un homme m’a demandé ma pointure. Quelques autres se sont masturbés en m’entendant pleurer au bout du fil. Mille fois, j’ai raccroché.

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Extrait ajouté par sylvain 2015-05-19T12:07:15+02:00

Je n'aime pas mes pieds. Ils me conduisent souvent vers des lieux que vous trouveriez terribles, ils piétinent près des victimes et continuent d'avancer. Ils enjambent les corps et trébuchent sur les moquettes sales. Ils me mènent toujours là où je ne veux pas aller.

Pocket, p.285

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Extrait ajouté par dadotiste 2015-05-13T17:39:16+02:00

Pocket, p. 288

« "Je t'offre un verre ?"

De l'insolence, à l'excès.

Et dans ses yeux, cet éclat qui m'incite à accepter malgré moi.

Ce type est une foutue blessure qu'on entretient en ne cessant de la lécher.

Un poison qu'on hésite à avaler.

Un connard qui fascine.

Un ivrogne à qui je dis "oui". »

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Extrait ajouté par dadotiste 2015-05-13T15:56:44+02:00

Pocket, p. 181

« Ce bouquin, il m'appartient, je l'ai lu et relu des dizaines de fois quand j'étais gamine. Les contes d'Andersen.

Les coins sont enfoncés à force d'avoir heurté le sol.

Sur le dos, la belle dorure a disparu, émiettée sur la plupart des pantalons que je portais, et quelques pages ont été déchirées par le temps sans que personne n'ait jamais pris le soin de les recoller.

Les contes pour enfants sont terrifiants et merveilleux, on y souffre, on y saigne, on y meurt et, parfois, on y vit heureux.

Comme la princesse, j'avais tenté de sentir ce petit pois au travers de mon matelas, jurant que j'en devinais chaque relief.

Comme le soldat, j'avais chevauché ce chien aux yeux grands comme des soucoupes puis tué pour conquérir ma belle.

J'aimais me plonger dans ce livre, même si j'en connaissais chaque ligne par cœur.

La fin des histoires avait beau ne plus être une surprise depuis longtemps, je la redécouvrais chaque fois.

Cet ouvrage, que la vieille Philco balance nonchalamment d'une main à l'autre dans une danse presque hypnotique, me donne une furieuse envie de le lui voler et de courir m'enfermer pour le dévorer encore. »

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Extrait ajouté par dadotiste 2015-05-13T13:16:59+02:00

Pocket, p. 53

« Swan n'a pas disparu dans un centre commercial, pas dans une rue bondée, ni au fond d'une ruelle sombre.

Rien de tout cela. On a volé mon fils dans le jardin.

Pendant que je dormais à quelques putains de mètres.

Il paraît que nos entrailles sont capables de percevoir le mal que ressentent nos enfants, que l'on sait instantanément si quelqu'un ou quelque chose les attaque.

Il paraît que le sang qui coule dans nos veines rougit et brûle au même instant.

Dites-vous bien que ce ne sont que des mensonges.

De pures foutaises inventées pour vous rassurer.

Dites-vous que si votre enfant crève à l'étage supérieur, s'il décide de sauter par la fenêtre parce que ça lui chante, ou bien s'il chute dans l'escalier de votre cave, vous ne l'entendrez pas.

Vous battrez tout juste des cils, et vous le trouverez trop tard.

J'ai inspecté chaque brin d'herbe, chaque caillou et chaque feuille.

J'ai fouillé l'abri et ouvert le coffre du pick-up.

Et sur la grosse pierre, près de l'ancien potager, j'ai aperçu les trois gouttes de sang qui séchaient au soleil.

Trois gouttes sombres auxquelles j'ai inventé des tas d'origines diverses.

J'ai accusé les chats du quartier de s'être battus là, un oisillon d'être tombé d'un nid posé en équilibre instable sur le cerisier, j'ai même imaginé ma mère trébuchant sur cette stupide pierre sans avoir jamais voulu me l'avouer.

Mais rien ne collait.

Swan s'était envolé, et je devais me rendre à l'évidence : le sang qui noircissait ce caillou était le même que celui qui coulait dans mes veines.

Mon sang, la chair de ma chair.

Mon fils avait disparu et mon esprit borné ne l'acceptait pas. »

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Extrait ajouté par Amaranth 2015-04-30T16:20:15+02:00

Aucune scène de crime ne me "plaît". Ni le sang ni la violence. Rien de tout cela ne me fait sauter de joie en me levant le matin. J'essaie simplement de comprendre ce qui peut pousser un esprit à se tordre à tel point qu'il devient capable de ces choses-là. Je tente juste de mettre le doigt sur les raisons qui rendent capable de franchir la limite fragile entre le bien et le mal, les raisons qui permettent de condamner de pareilles horreurs. Cerner ceux qui violent des octogénaires, qui s'attaquent à des gamines tout juste en âge de gazouiller ou qui prennent leur pied en pénétrant un cadavre. Ou ceux qui regardent simplement leur victime agoniser, sans rien faire, juste enivrés par un semblant de pouvoir.

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Extrait ajouté par poocky 2015-04-16T14:13:10+02:00

"Perdre un enfant est une maladie que l’on a peur de contracter. C’est une contagion dont on évite soigneusement les infectés. On change de trottoir, on les fuit à toutes jambes.

De ces gens-là, je suis la peste et le choléra. Je suis leur faucheuse, leur cancer, leur 22 long rifle."

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