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Rendez-vous avec la mort / Cinq petits cochons



Description ajoutée par lamiss59283 2012-02-18T18:46:36+01:00

Résumé

Résumé

Que diriez vous d’un double rendez-vous avec l’irrésistible Hercule Poirot ?

Le premier sera l’occasion de découvrir un spécimen intéressant d’un point de vue psychiatrique : Mrs Boynton. Une veuve qui, par faim de pouvoir, tyrannise ses grands enfants. Sa mort serait une bénédiction...

Le second vous montrera que les certitudes fondées sur les apparences ont la vie dure. Tout porte à croire que Caroline Crale a empoisonné son peintre de mari, seize ans plus tôt. Mais notre détective favori prouvera le contraire !

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Classement en biblio - 42 lecteurs

extrait

PREMIÈRE PARTIE

1

— Tu vois bien qu'il faut la tuer, non ?

Lancée dans le calme feutré de la nuit, la question parut y flotter un instant, avant de s'évanouir au loin, vers les ténèbres de la mer Morte.

La main sur la poignée de l'espagnolette, Hercule Poirot hésita un peu. Puis, d'un geste décidé, il ferma la fenêtre, barrant ainsi la voie aux miasmes de l'air nocturne. On l'avait élevé dans l'idée que l'air du dehors doit, autant que faire se peut, être banni du dedans, et que les vents coulis du soir sont particulièrement dangereux pour la santé.

Il tira les rideaux avec soin, et s'en fut se mettre au lit, un sourire indulgent aux lèvres.

« Tu vois bien qu'il faut la tuer, non ? »

Pour sa première nuit à Jérusalem, Hercule Poirot, détective de son état, venait de surprendre là une phrase bien étonnante.

« Où que j'aille, décidément, le crime se rappelle à mon bon souvenir », se dit-il.

Il sourit encore en se remémorant une anecdote qu'on lui avait contée sur Anthony Trollope, le romancier. Trollope, lors d'une traversée de l'Atlantique en paquebot, avait surpris les propos de deux de ses compagnons de voyage qui discutaient de la dernière livraison, en feuilleton, de l'un de ses romans.

— C'est très bien, avait tranché l'un des deux. Mais, maintenant, il faut qu'il supprime cette vieille enquiquineuse !

Souriant jusqu'aux oreilles, le romancier s'était approché :

— Messieurs, je vous suis très reconnaissant ! Je m'en vais de ce pas la tuer !

Hercule Poirot se demanda ce qui motivait les quelques mots qu'il venait d'entendre. Peut-être, tout bonnement, un livre ou une pièce écrits en collaboration.

Il n'en pensa pas moins, guilleret malgré tout :

« Un de ces jours, peut-être aurai-je à me souvenir de cette phrase, et à lui donner une signification plus macabre... »

Il y avait dans cette voix, il se le rappelait avec netteté, une étrange intensité, un vibrato nerveux qui dénonçait une émotion profonde. C'était la voix d'un homme... d'un très jeune homme.

Avant d'éteindre sa lampe de chevet, Hercule Poirot songea encore :

« Si jamais l'occasion m'est donnée d'entendre à nouveau cette voix, je la reconnaîtrai tout de suite. »

Accoudés au rebord de la fenêtre, leurs têtes se touchant presque, Raymond et Carol Boynton laissaient leurs regards errer dans le bleu sombre de la nuit.

Visiblement agité, Raymond Boynton répéta ce qu'il venait de dire :

— Tu vois bien qu'il faut la tuer, non ?

Carol Boynton frémit à peine. D'une voix basse et rauque, elle lâcha :

— C'est horrible.

— Pas plus horrible que la vie que nous menons.

— Sans doute, mais...

— Ça ne peut pas continuer comme ça ! Jeta Raymond. Ça n'est plus possible !... Il faut que nous fassions quelque chose !... Et je ne vois pas ce que nous pourrions faire d'autre !...

— Si nous trouvions un moyen de nous échapper..., hasarda Carol, consciente de son manque de conviction.

— Il n'y a pas moyen, murmura-t-il d'un ton morne. Tu le sais bien, Carol, qu'il n'y a pas moyen...

La jeune fille frissonna :

— Je sais, Ray... Je sais...

Raymond Boynton éclata d'un rire bref et grinçant :

— Même pas capables de ficher le camp... N'importe qui dirait que nous sommes cinglés.

— Peut-être que... Peut-être que nous sommes bel et bien cinglés, souffla Carol.

— Ce n'est pas exclu... Non, ce n'est pas exclu... De toute façon, nous le serons bientôt... Et à nous entendre là nous préparer froidement à tuer notre propre mère, la plupart des gens estimeraient que c'est déjà le cas.

— Ce n'est pas notre vraie mère ! protesta Carol.

— Non, c'est exact.

Ils se turent un moment, puis Raymond reprit, comme s'il s'agissait de la pluie et du beau temps :

— Tu es d'accord, Carol ?

— Oui... Je pense qu'elle doit mourir, répondit Carol sans la moindre émotion elle non plus.

Puis, soudain, elle éclata :

— Elle est folle à lier !... Je suis sûre qu'elle est folle à lier !... Si... si elle était saine d'esprit, elle ne nous torturerait pas de cette façon-là !... Ça fait des années que nous répétons : « Ça ne peut pas continuer comme ça ! », et ça continue !... Des années que nous disons : « Elle va bien finir par mourir ! »... Mais elle n'est toujours pas morte !... J'en arrive à penser qu'elle ne mourra jamais, à moins que...

— À moins que nous nous chargions de la tuer..., acheva Raymond, impassible.

Les mains de la jeune femme se crispèrent sur la barre d'appui :

— Oui.

— Tu comprends pourquoi ce ne peut être que l'un de nous deux, non ? poursuivit son frère sur un ton paisible en apparence mais avec dans la voix des tremblements qui trahissaient son exaltation. En ce qui concerne Lennox, il faut tenir compte de Nadine... Et il n'est pas question de mettre Jinny dans le coup.

La jeune femme fut saisie d'un frisson :

— Pauvre Jinny... J'ai si peur pour elle...

— Je sais !... Ça va de plus en plus mal, hein ?... C'est pour ça qu'il faut faire quelque chose très vite... Avant qu'elle ne sombre...

Se redressant d'un mouvement brusque, Carol rejeta en arrière les boucles de cheveux châtains qui lui cascadaient sur le front.

— Ray, demanda-t-elle, tu ne crois pas que c'est mal, n'est-ce pas ?

— Non, répliqua-t-il sans la moindre passion, je pense que c'est comme de tuer un chien enragé... Comme un cataclysme auquel il faut bien mettre fin. Et c'est la seule manière d'y mettre fin...

— Mais on nous... on nous enverra quand même à la chaise électrique, murmura Carol. Je veux dire... on ne pourra jamais expliquer comment elle était, ce qu'elle nous faisait... Ça paraîtra incroyable... Tu comprends, d'une certaine façon, c'est dans nos têtes que ça se passe...

— Personne ne saura jamais rien, répliqua Raymond. J'ai un plan. Je l'ai tourné et retourné dans tous les sens. Nous ne risquons rien.

Carol se fit brusquement agressive :

— Ray... je ne sais pas comment... mais tu as changé. Il t'est arrivé quelque chose... Qui est-ce qui t'a fourré tout ça dans le crâne ?...

— Pourquoi crois-tu qu'il ait pu m'arriver quelque chose ?

Il s'était détourné, le regard perdu dans la nuit.

— Je sais ce que je dis, Ray. C'est... c'est cette fille, dans le train ?

— Mais non, bien sûr que non !... Qu'est-ce que ça a à voir ? Oh, Carol, ne dis pas de bêtises... Revenons-en à...

— À ton plan ? ... Tu es sûr que c'est un bon plan ?...

— Oui. Je crois... Évidemment, il va falloir attendre le moment favorable. Mais alors là - si tout se passe bien - nous serons libres... Tous !

— Libres ? soupira Carol.

Elle leva les yeux vers le firmament. Et, soudain, des sanglots la secouèrent de la tête aux pieds.

— Carol, qu'est-ce qui te prend ?

— C'est si beau, hoqueta-t-elle. Cette nuit... la profondeur du ciel... les étoiles... Si seulement nous pouvions vivre dans cet univers-là... Si seulement nous étions comme tout le monde, au lieu d'être ce que nous sommes : complètement timbrés, détraqués, malades.

— Mais je t'assure que... que tout s'arrangera quand... Quand elle sera morte !...

— Tu en es sûr ?... Il n'est pas trop tard ?... Nous ne serons pas toujours cinglés ?... Toujours des gens à part ?

— Non, non et non !

— Moi, je me le demande...

— Carol, si tu ne veux pas...

Elle repoussa le bras qu'il lui posait sur les épaules :

— Non. Je marcherai avec toi - jusqu'au bout ! À cause des autres... À cause de Jinny, surtout. Il faut sauver Jinny !

Raymond demeura un instant silencieux. Puis il articula enfin

— Alors... notre décision est prise ?

— Oui !

— Très bien. Voici mon plan...

Il se pencha à son oreille.

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Commentaires récents

Or

Encore une fois, je me suis laissé prise aux récits d'Hercule Poirot. Une lecture agréable avec des fins toujours surprenante. Bon revirement et bonne lecture en général.

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Lu aussi

A lire absolument, les intrigues sont justes géniales on a envie que ça continue. Les cinq petits cochons sont une des histoires à lire de toute évidence et l'adaptation lui rend bien son succès.

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Bronze

Un très bon livre,une intrigue surprenante. pas déçue bien au contraire. Surprise et psychologie ! J'adore retrouver Hercule Poirot.

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Lu aussi

Encore une fois, une très belle couverture.

Rendez-vous avec la mort est mon histoire préférée.

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