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Extrait ajouté par Fabior 2014-07-02T13:14:16+02:00

New York 1917

Dès que le Juif vit l'insigne doré et argenté, il tenta de refermer la porte, mais l'agent fédéral fut trop rapide pour lui. Il avait déjà fermement enfoncé un de ses richelieus dans l'embrasure.

«On ne peut pas dire qu'il soit accueillant, se plaignit le visiteur à son collègue.

- On dirait qu'il ne veut pas nous laisser passer», fit le second agent.

Le Juif évalua les deux hommes pendant qu'ils entraient. Ils avaient des lèvres minces, des visages typiques du Midwest, portaient des feutres mous et des pardessus bon marché, à martingale, identiques. L'un d'eux laissa entendre qu'il s'appelait Hoover. L'autre ne se présenta pas. Ils remirent leurs badges dans leurs poches et essuyèrent soigneusement leurs chaussures sur le chiffon qui servait de paillasson pour en enlever les traces imaginaires du Lower East Side. Puis, ils suivirent le Juif au travers du couloir étroit où, le long des murs, des piles de livres montaient à mi-corps, jusqu'à la petite pièce donnant sur la cour. Là, celui qui s'appelait Hoover, un jeune homme qui n'avait pas beaucoup plus de vingt ans, sortit un petit carnet à spirale, se mouilla le pouce et le feuilleta jusqu'à la page qu'il cherchait.

«Son vrai nom est Alexander Til», dit-il au Juif. Sa voix, rauque, fatiguée, semblait venir du fond de sa large poitrine. «C'est un blanc. Naturalisé américain, d'origine juive russe. Un mètre soixante-seize. Maigre. Début de calvitie. Les yeux verts. Le sujet porte des lunettes et a une cicatrice de huit centimètres derrière l'oreille gauche, résultat d'une blessure reçue alors qu'il résistait à une arrestation pour piquet de grève illégal durant la grève des ouvriers de l'habillement en 1912. Le coup à la tête a diminué l'acuité de son oreille gauche. Il a l'habitude de tendre l'oreille droite vers les gens quand il leur parle. Il s'est parfois déguisé en laissant pousser sa barbe et sa moustache.»

Le Juif, qui louait le trois pièces de Hester Street et sous-louait la plus petite, donnant sur la cour, pour joindre les deux bouts, fixa Hoover.

«Le nom de Til jusqu'à présent jamais je n'ai entendu, répondit-il prudemment. Le locataire à qui je loue, il m'a dit qu'il s'appelait Rosenstein.»

L'autre agent se déplaçait dans la pièce, passant distraitement le bout des doigts sur une table, l'appui de la fenêtre et le dos des livres comme une femme qui soupçonne la présence de poussière.

«Est-ce que votre Rosenstein avait une barbe ?» demanda-t-il au Juif sans le regarder.

Celui-ci haussa les épaules.

«Des barbes, beaucoup de gens ici ont.

- Est-ce qu'il était sourd d'une oreille ?

- Je lui ai jamais assez parlé pour remarquer.» L'agent se tourna pour fixer le Juif.

«Depuis combien de temps est-il parti ?»

- Quatre, peut-être cinq jours.

- Pourquoi est-il parti ?

- Il est parti, c'est tout ce que je sais.

- Il n'a pas dit où il allait ?

- Non.

- Et, naturellement, vous ne savez pas où nous pourrions le trouver ?

- C'est correct. Je ne sais pas.

- Vous êtes étranger aussi, n'est-ce pas ? Mentir à des agents du FBI en mission pourrait vous coûter cher.

- Je ne sais pas où il est», insista le Juif, têtu.

Son fils de douze ans entra dans la pièce. Le garçon, comme la plupart des enfants des quartiers ouvriers, puait le kérosène ; on lui en mettait tous les jours sur le cou, les poignets et les chevilles pour éviter les poux. Il se plaça timidement derrière les jambes de son père, accrocha les mains à ses bretelles et fixa les intrus avec d'immenses yeux noirs.

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Extrait ajouté par virginieMT 2015-07-14T10:25:14+02:00

La pointe d'un sabre qui lui chatouillait la gorge le ramena brutalement à la conscience. Ses yeux s'ouvrirent grands. Son corps se glaça. Plusieurs dizaines d'enfants à demi nus, de toutes les tailles et de tous les âges, s'étaient silencieusement entassés dans l'aile de la maison de maître. Leurs corps étaient couverts de crasse et de plaies. Les plus vieux - ils ne pouvaient pas avoir plus de douze ans - entouraient Lili et Zander, les clouant au sol avec des sabres de cavalerie si lourds que les enfants devaient les manier à deux mains.

« Des bezprezorni, murmura Zander. Ne bouge pas. »

Avant de quitter Moscou, ils avaient entendu parler des bezprezorni, les sans-foyer. Un article de la Pravda décrivait des milliers d'orphelins à demi morts de faim qui rôdaient dans la campagne, chassant en meutes, terrorisant les villages, volant ou tuant pour survivre, suivant leurs propres lois, les enfants plus âgés protégeant les plus jeunes. Il était même suggéré que certains d'entre eux, rendus fous par la faim, s'adonnaient au cannibalisme.

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Extrait ajouté par virginieMT 2015-07-14T10:24:18+02:00

Une révolution se construit comme une montre. C’est une série de roues dentées de différentes tailles qui sont mises en mouvement par un acte délibéré. Les dents d’une roue s’engagent dans celles d’une autre, plus grande, et celle-ci en fait tourner une de taille encore supérieure.

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Extrait ajouté par virginieMT 2015-07-14T10:24:03+02:00

Notre problème n’est pas de gagner, mais de survivre. Parce que si nous survivons, nous finirons par gagner.

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Extrait ajouté par virginieMT 2015-07-14T10:23:30+02:00

Le futur, inspirera de la propagande alors que le passé inspirait – inspire – de la poésie.

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Extrait ajouté par virginieMT 2015-07-14T10:23:10+02:00

Le poète est quelqu’un qui peut décrire l’essence des choses dans les espaces entre les mots.

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Extrait ajouté par virginieMT 2015-07-14T10:22:53+02:00

Si vous brisez toutes les traditions simplement parce que ce sont des traditions, il ne restera plus rien pour maintenir la cohésion de votre nouvelle société.

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Extrait ajouté par virginieMT 2015-07-14T10:22:32+02:00

Le plus grand atout d’une femme, c’est le mystère. Quand on couche avec un homme, on perd son mystère.

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Extrait ajouté par virginieMT 2015-07-14T10:22:09+02:00

La puissante avalanche de la Révolution est lancée et nulle force humaine ne la contiendra. Tous ceux qui ont été opprimés, déshérités, trompés, se lèveront. Toutes les tentatives d’en finir avec la guerre de classes seront inutiles. Les philistins pensent que c’est le révolutionnaire qui fait la révolution, et qu’il peut l’arrêter quand il le veut.

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