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Extrait ajouté par Cyrlight 2016-03-29T00:27:50+02:00

On aura beau pleurer à s'en briser le coeur, on n'en sera pas plus avancé pour autant. Le chagrin ne change rien à rien. Ce qu'on a perdu ne reviendra pas. Il restera perdu à jamais. Seules vos cicatrices empliront le vide. L'unique choix qu'on ait, c'est de continuer ou non. Mais si l'on continue, c'est en sachant que l'on emporte ses cicatrices avec soi.

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Extrait ajouté par Birginie 2012-11-01T13:36:39+01:00

Ruby restait sceptique."Avant la guerre, lança-t-elle, le violon ne t'intéressait que dans la mesure où il te permettait de boire à l'oeil dans les bals.

- Il y en a qui disent qu'à présent j'en joue comme un homme que la fièvre fait délirer", déclara Stobrod pour se défendre.

La métamorphose avait été inattendue, assura-t-il. Elle était survenue près de Richmond, au mois de janvier 1862. Son régiment avait pris ses quartiers d'hiver. Un jour, un homme était arrivé au camp en réclamant un violoniste, et on l'avait envoyé à Stobrod. L'homme avait expliqué qu'en raniment le feu, ce matin-là , sa fille âgée de quinze ans, avait versé de l'huile de houille sur le petit bois. Mais le liquide avait touché des braises encore allumées et lui avait explosé à la figure au moment même où elle remettait le couvercle du poêle. Le disque de fonte avait percuté sa tête avec violence, et la langue de feu qui avait jailli de l'ouverture lui avait calciné le visage presque jusqu'à l'os.Elle était mourante. La chose était sûre. Pourtant, au bout d'une heure ou deux, elle avait repris conscience et , lorsqu'on lui avait demandé ce qui pourrait calmer un peu ses souffrances, elle avait répondu : un air de violon.

Stobrod avait empoigné son instrument et suivi l'homme jusque chez lui, à une heure de marche du camp.Il avait découvert la famille entière assise dans la chambre. La jeune brûlée, appuyée su des oreillers, n'avait plus que quelques touffes de cheveux, et son visage ressemblait à un raton laveur dépiauté. Tout autour de la tête , là ou la chair à vif avait suinté, la taie d'oreiller était humide. Une profonde entaille était visible au-dessus de son oreille, à l'endroit où le couvercle du poêle l'avait frappée. La blessure ne saignait plus, mais elle n'était pas encore brune. La jeune fille avait toisé Stobrod de la tête aux pieds et le blance de ses yeux surprenait dans ce visage écorché. "jouez-moi quelque chose", avait-elle dit.

Stobrod s'était assis à son chevet et avait commencé à accorder son violon. Il avait tripoté si longtemps les chevilles que la jeune fille avait lancé : "Vous feriez mieux de commencer si vous avez l'intention d'accompagner mon départ en musique."

Stobrod avait d'abord joué Peas in the Pot, puis Sally Ann et ainsi de suite, les six airs de danse, et Stobrod se rendait compte que en une telle occasion, ils étaient de mauvais gôut. Il avait fait de son mieux pour les ralentir mais ils refusaient d'être lugubres, même exécutés sur un tempo d'escargot.Quand il avait eu terminé, la jeune fille n'était pas encore morte. "Jouez-moi autre chose, avait-elle demandé.

- Je ne connais rien d'autre, avait répondu Stobrod.

- C'est lamentable, avait-elle dit. Quelle espèce de violoniste êtes vous donc?

- Minable et lâcheron."

La réponse avait amené un bref sourire sur le visage de la jeune fille, mais accompagné d'une douleur qui se lisait dans ses yeux et qui avait bien vite affaissé les commissures de ses lèvres.

"Dans ce cas, inventez-moi un air", avait-elle dit.

Stobrod n'avait jamais songé à composer et cette étrange requête l'avait laissé interdit.

"Je ne crois pas que j'en suis capable, avait-il dit.

- Pourquoi pas? Vous ne vous y êtes donc jamais frotté?

- Non.

- Alors il faudrait vous y mettre, avait-elle dit. Nous n'avons pas beaucoup de temps.

Il avait réfléchi un instant, pincé les cordes et refait l'accord. Puis il avait porté le violon à son cou, posé l'archet sur les cordes et lui même avait été surpris par les sons qui étaient sortis de l'instrument. La mélodie qu'il avait dévidée était lente, hésitante, et elle avait trouvé principalement son humeur par des effets de bourdon et des doubles cordes. L'air était modulé dans l'effrayant et terrible mode phrygien et, dès que la mère de la jeune brûlée l'avait entendu, elle avait éclaté en sanglots et quitté sa chaise pour courir dans le vestibule.

A la fin du morceau, la jeune fille avait regardé Stobrod. "Eh bien, c'était superbe,avait-elle dit.

- Non vous exagérez, avait-il répondu modestement.

- Pas du tout" , avait-elle rétorqué. Elle avait détourné la tête et sa respiration était devenue sifflante et grasse.

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Extrait ajouté par Lilou3111 2012-10-04T12:46:52+02:00

De but en blanc, Inman demanda : "Qui vous a crevé les yeux ?"

L'aveugle, un sourire amical aux lèvres, répondit : "Personne. Je n'en ai jamais eu."

Cette réponse désarçonna Inman car il s'était imaginé qu'on les lui avait arrachés au cours de quelque terrible bagarre, quelque lutte brutale. Comme toutes les actions atroces dont il avait été témoin ces temps derniers avaient été perpétrées par les hommes, il avait presque oublié qu'il existait une autre catégorie de malheurs.

(...)

L'aveugle dit : "ç'aurait pu être pire, si j'avais entrevu le monde avant de le perdre."

- Peut-être, dit Inman. Mais combien vous donneriez pour avoir des yeux, ne serait-ce que dix minutes ? Beaucoup, je parie.

L'homme réfléchit, puis il déclara : "Je ne donnerais pas un cent à tête d'Indien. J'aurais peur que ça me rende haineux.

- Je vous comprends, dit Inman. Il y a des tas de choses que je regrette d'avoir vues.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Il était question de retrouver la vue pendant dix minutes, d'avoir une chose et de la perdre."

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