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Je sens un grognement s’échapper d'entre mes lèvres.
— Tu parles toujours en phrases sibyllines ?
— Oui, répond-elle simplement.
Soudain, il me semble réaliser quelque chose. Je ne suis pas dans mon monde. Ici, je suis dans le monde où vivent ma mère et … les faes. Est-ce qu’il est possible qu’ici, d’autres personnes aient des pouvoirs comme moi ?
— Est-ce que tu vois vraiment le futur ? l’interrogé-je intriguée.
L’inconnue acquiesce.
— Prouve-le.
La jeune fille penche la tête sur le côté et elle semble amusée. Elle reste silencieuse un long moment avant de déclarer :
— Nul ne peut jouer avec le destin. Chaque modification du futur doit être mûrement réfléchie. Je ne peux pas risquer de changer l’avenir en dévoilant certaines informations.
Sceptique, je décide de lui rappeler :
— Pourtant, rien que cette dernière heure, tu m’as dit que tu avais triché le destin pour me voir en vrai, que nous serions amies dans le futur et que tu hésitais à intervenir encore plus dans mon futur. Est-ce que tout ceci était mûrement réfléchi ?
J’aperçois les yeux de la jeune voyante briller d’une douce lumière et son visage prend un air espiègle.
— Connor est déjà rentré et il va avoir besoin de toi, tu devrais y aller.
Je sens instantanément les battements de mon cœur s’accélérer. Alors, elle, elle sait comment détourner une conversation !
Afficher en entierBien vite et malgré moi, je finis par me réveiller. J'essaie de me rendormir et de retomber dans mon rêve, mais je n'y parviens malheureusement pas. Je me retourne dans tous les sens, toutefois, impossible de retrouver les bras de Morphée. Attristée, je finis par pousser un petit soupir et me décide à aller chercher un verre d'eau en bas en attendant que le sommeil me revienne. J'appuie sur l'interrupteur au-dessus de mon lit pour allumer la lampe de ma chambre et hurle en voyant quelqu'un assit sur ma chaise de bureau en train de me fixer.
Reconnaissant très vite Connor, j'arrête de crier et pose la main sur ma poitrine pour tenter de calmer les battements de mon cœur.
— Tu as sûrement dû réveiller les parents avec ce cri, fait remarquer Connor, impassible.
— T'es cinglé ou quoi ?! Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre — je regarde mon réveil sur ma table de chevet — à 3 heures du matin ?! m'écrié-je tout en essayant de parler à voix basse.
— Je réfléchissais, répond le stalker en haussant les épaules.
Je fronce les sourcils et sens la moutarde me monter au nez.
— Tu réfléchissais tranquillement, assis sur ma chaise de bureau, en m'observant dormir en plein milieu de la nuit ? demandé-je abasourdie.
Le monstre hoche simplement la tête.
Afficher en entier— Aylin !
Je grimace en entendant mon père hurler mon nom et trainant des pieds, je fais demi-tour.
— Quoi ? demandé-je en descendant les escaliers pour rejoindre mon paternel dans le salon.
J’observe papa pour savoir à quoi m’attendre. Ses cheveux bruns sont un peu ébouriffés comme s’il avait passé plusieurs fois ses mains dedans. Ça ne commence déjà pas bien. Lorsque je me focalise sur son visage, je note tout de suite son air agacé et je me sens grimacer. Au moins, il n’a pas l’air furieux. Peut-être qu’on va pouvoir échapper à une énième dispute.
— Tu sais très bien ce qui se passe. J’ai appris que tu avais encore été irrespectueuse avec ton frère, me réprimande-t-il, le regard réprobateur.
Je sens immédiatement la colère monter, mais je prends une grande inspiration et grinçant des dents, lui répète pour la millième fois :
— Ce n’est pas mon frère.
Les sourcils de mon père se froncent et je sens que j’avais tort. Ça va virer en dispute.
— Connor fait désormais partie de cette famille. Vous n’êtes peut-être pas liés par le sang, mais j’aimerais vraiment que vous puissiez vous entendre ou en tout cas, être cordial l’un avec l’autre.
Toujours la même rengaine. Je ne peux pas m’empêcher de rire jaune.
— J’ai essayé et cela n’a pas marché.
Connor est un con.
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