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Les vacances de Noël sont passées et la rentrée approche. C’est enfin l’heure des règlements de comptes au collège, des nouveaux venus et de la pièce de théâtre qui va avec. J’attends ça avec impatience. Dans toutes les classes, il y a une victime. En général, c’est le dernier arrivé de l’année, un élève transféré avec une tête de boloss, ou bien un genre de miskin, de moche, de sans-copains, ou d’enfant de pauvres avec une tête de Jésus crucifié sur la croix. Un petit laissé- pour-compte par ses parents qui mangerait la place de personne. Grand, il rasera les murs comme ses darons l’ont fait avant lui. Un enfant terne, dont on ne remarquera même pas la mort, avec une gueule à être enterré dans une fosse commune. Le petit Français au milieu d’Arabes, de Noirs et de Chinois, ou l’inverse, et dans tous les cas, la petite grosse, le juif avec une kippa et des bouclettes, l’étranger, le bâtard de l’ASE1 ou l’enfant avec deux papas
Afficher en entierMa mère est un fantôme de lait et de rose. Silencieuse et discrète. Le genre de femme qui mourra dans les limbes de mots qu'elle n'a jamais osé dire. Le regard droit et le poing fermé par la rage avortée."
Afficher en entierElle disait que le temps passe si vite qu'on se réveille un jour avec les tempes grises en ne se souvenant même pas de la douleur des premiers pas." (p 71)
Afficher en entierGénération étrange allant à la mosquée après la sortie chicha night-club du vendredi, rêvant du combo Phuket, Marrakech, Dubaï et de faire la oumra en même temps, du cul de Kim Kardashian et d'épouser une fille en niqab labellisée halal - mais si possible avec le corps d'une escort de Vivastreet. Ces clowns étranges et perdus, reflets d'une partie de la jeunesse de ce pays dont la face morbide avait explosé le 7 janvier 2015 à la gueule du monde.
Afficher en entier"Certains souvenirs vous consument si vous les laisser ntrer : ils sont miel et poison à la fois"
Afficher en entierCatégorisé blédard, donc pas de meufs et une condamnation à rester sur le bas-côté de la pécho pour toujours, et s’il arrive par miracle à se marier à une Leonarda de chez lui, il fera la manche et des gosses dans une caravane qui feront la manche aussi dans le meilleur des cas. Bref, on l’avait tatoué à jamais, condamné à rester au fond de la classe pour ne gêner personne, prendre des pains dans la gueule en cours de gym et des tacles pendant les parties de foot si quelqu’un bien-sûr daignait jouer avec lui.
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