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Liste des extraits

Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-02T00:28:07+02:00

Il se lève, saisit un verre de grappa pour finir la dernière goutte et touche son béret du bout des doigts en guise de salut.

– Vucca lupu, disent les deux amis d’une même voix.

– Crepa lupu(*), répond-il, avant de s’en aller de son pas tranquille.

(*) Dans la gueule du loup. – Que crève le loup (dialecte), souhait traditionnel de réussite.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-02T00:18:34+02:00

Les lieutenants chargés d’écrire les lettres secouent la tête d’un air désapprobateur et s’efforcent d’adoucir les termes crus, quand ils ne les inversent pas, avant que la censure ne retourne les courriers et accuse leurs auteurs de défaitisme. De même en est-il du nombre des morts qu’il ne faut surtout pas évoquer, comme l’impéritie du commandement qui refuse de comprendre qu’en Italie comme en France la guerre n’est plus de mouvement, mais de tranchées.

Le général Boroević, qui commande sur l’Isonzo les troupes impériales de François-Joseph, l’a, lui, parfaitement admis. Entré à l’École militaire des cadets à l’âge de dix ans, combattant en Bosnie, héros de la prise de Sarajevo, il connaît parfaitement la guerre pour avoir souvent manqué d’y laisser sa peau.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-02T00:11:24+02:00

Son amant n’était pas seulement Nino Beddu, un garçon fin, intelligent, avec le sens de la nuance, comme elle l’avait remarqué quand ils commentaient ensemble les livres qu’ils lisaient et que leur conversation dérivait sur les affaires de la vie, c’était avant tout un Sicilien élevé par son père dans les règles de l’honneur, du silence et de la vengeance.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-02T00:09:19+02:00

Dans l’île, le temps ne compte pas, la durée, les délais, c’est pour les gens de Rome. En Sicile, on ne vieillit pas. On va doucement vers la mort, ce qui n’est pas la même chose, d’ailleurs, les gens ne meurent pas vraiment, ils passent de l’autre côté, chargés des messages des vivants, et on continue de communiquer avec eux, bien après qu’ils ont rejoint le cimetière.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-02T00:08:07+02:00

Aucun des invités au banquet de deuil ne soupçonne quel genre de fille est Carmela. Ils la prennent pour une gamine, plutôt jolie et bien élevée, sur qui est tombé un énorme héritage qu’elle ne saura probablement pas gérer. C’est pourquoi certains d’entre eux n’ont pas craint de s’installer, dans l’idée de ne jamais repartir. Mais le lendemain matin, Carmela leur fait transmettre par Ignacio ce message : accablée de chagrin, elle est incapable de venir les saluer. Elle les remercie tous d’être venus et les informe que leurs voitures les attendent dans la cour, après avoir été nettoyées de la poussière des chemins. On ne peut être plus clair.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-02T00:06:11+02:00

Le lieutenant Mori se lève avec une grimace. Sa blessure à la jambe, qui lui vaut quinze jours de permission de convalescence, le fait toujours souffrir. Dans le compartiment, on s’empresse de lui laisser la place afin qu’il puisse gagner le couloir. Une femme lui tend son sac avec un sourire.

– Comment va la guerre, monsieur l’officier ?

– Comme ma jambe, répond Lorenzo.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-01T23:12:52+02:00

Le déjeuner du dimanche ressemble à une offensive du général Cadorna. La signora Mori mère n’a pas lésiné sur les moyens. Les couverts flamboient comme des baïonnettes, les assiettes qui remontent au Risorgimento sont alignées comme des batteries de canons. Sous le lustre, les carafes de vin jettent des flammes, et les plats fumants, en rangs dans l’office comme dans la tranchée, répandent un parfum de cuisine aussi entêtant que l’odeur de la poudre brûlée.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-01T23:11:38+02:00

Padre, il faut nous marier avant que Lorenzo retourne au front, la semaine prochaine, a demandé Julia.

– Quand ?

– Demain, a dit Lorenzo.

– Et les bans ? Il faut au moins quinze jours.

– On est dispensés en temps de guerre, a inventé Lorenzo.

– Vous êtes sûr ?

– Je suis officier de l’armée du roi. »

L’argument était déterminant et le curé s’est incliné.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-01T23:10:15+02:00

Dans leur dos, des manœuvres de culasses de fusils. Ce sont les carabiniers. Eux ne se battent jamais. Ils se tiennent à l’arrière pour empêcher les fuyards et dénicher ceux qui ne montent pas à l’échelle du parapet. Si un soldat tente de s’échapper, ils l’arrêtent. S’il fuit, ils l’abattent. Du coup, les soldats grimpent à l’échelle, mais au sommet, ils hésitent. On crie encore « Bersaglieri, à l’assaut ! » et ils avancent de quelques mètres sur la terra di nessuno.

– Venez les gars, on va tous mourir de toute façon ! crie un soldat.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-06-01T23:04:39+02:00

Luciana baisse les paupières une seconde fois. Il ne manquait plus que ça.

– C’est un don de Notre-Seigneur, finit-elle par dire, en compensation des épreuves qu’il t’envoie, la perte douloureuse de ton oncle et le départ de Nino pour la guerre.

Carmela s’attendait à ce genre de réponse. En Sicile, Dieu est partout et ses desseins mystérieux toujours expliqués dans le sens le plus favorable.

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