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Acte III :
BERENGER : Contre tout le monde, je me défendrai ! Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout ! Je ne capitule pas !
Afficher en entierLa culpabilité est un symptôme dangereux. C'est un signe qui manque de pureté.
Afficher en entierBERENGER [...]
Comme j'ai mauvaise conscience, j'aurais dû les suivre à temps. Trop tard maintenant ! Hélas, je suis un monstre, je suis un monstre. Hélas, je ne deviendrai jamais rhinocéros, jamais, jamais ! Je ne peut plus changer. Je voudrais bien, je voudrais tellement, mais je ne peut pas. Je ne peux plus me voir.J'ai trop honte !
Afficher en entierBÉRANGER, à Jean.
Moi, j'ai à peine la force de vivre. Je n'en ai plus envie peut-être.
[…]
La solitude me pèse. La société aussi.
JEAN, à Béranger.
Vous vous contredisez. Est-ce la solitude qui vous pèse ou est-ce la multitude ? Vous vous prenez pour un penseur et vous n'avez aucune logique.
[…]
BÉRANGER, à Jean.
C'est une chose anormale de vivre.
[…]
Je me demande moi-même si j'existe !
….
Afficher en entierLes morts sont plus nombreux que les vivants. Leur nombre augmente. Les vivants sont rares.
Afficher en entierJe ne me suis pas habitué à moi-même. Je ne sais pas si je suis moi.
Afficher en entierDaisy: ... il s'agit tout simplement d'un chat écrasé par un pachyderme: un rhinocéros en l'occurrence.
- Botard: C'était peut-être tout simplement une puce écrasée par une souris. On en fait une montagne.
Afficher en entierAutre syllogisme: tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat.
Afficher en entier"Le Vieux Monsieur et le Logicien se dirigent vers la droite, doucement, par où ils vont sortir. Ils devisent tranquillement."
Afficher en entierJean: Vous vous oubliez!
Bérenger: Je suis fatigué de vivre, depuis des années fatigué. J'ai du mal à porter le poids de mon propre corps..
Jean: C'est de la neurasthénie alcoolique, la mélancolie du buveur de vin...
Bérenger, continuant: Je sens à chaque instant mon corps, comme s'il était de plomb, ou comme si je portais un autre homme sur le dos. Je ne me suis pas habitué à moi-même. Je ne sais pas si je suis moi. Dès que je bois un peu, le fardeau disparaît, et je me reconnais, je deviens moi.
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