Extraits

Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu."

- Lequel d'entre vous est le meilleur tireur ?

Jas et Solo lèvent la main en même temps.

Jas pousse un juron :

- Aygir-dyski. C'est moi.

Han balaie cette affirmation d'un geste.

- Continuez de rêver, chérie. C'est moi, le tireur d'élite ici. Si ça se trouve, j'ai la Force. Je devrais demander à Luke de vérifier."

Lorsque Palpatine a fondé l'Empire, il a utilisé des méthodes de parasite : il a laissé sa créature grandir à l'intérieur du corps d'un hôte plus fort jusqu'à être assez puissant pour s'en libérer et prendre le contrôle. Et quand l'Empire a émergé de cette chrysalide, il avait déjà sa forme : il ne lui restait plus qu'à s'emparer des ressources que la République avait déjà cédées en quelque sorte au futur Empereur, grâce au travail de sape de Palpatine - les vaisseaux, les armes, les soldats, les fournitures. La Nouvelle République ne bénéficie pas d'un avantage du même type. Elle est obligée de gratter pour chaque vaisseau, chaque arme, chaque morceau de nourriture et chaque soldat volontaire qu'elle cherche à obtenir."

L'Empire est en proie au chaos. L'ordre ancien est en ruines et la Nouvelle République cherche à mettre rapidement fin au conflit galactique. De nombreux dirigeants impériaux ont fui leurs postes, espérant échapper à la justice en se réfugiant dans les confins de l'espace connu.

Norra Wexley et son équipe poursuivent ces déserteurs impériaux. Alors que de plus en plus d'officiers sont arrêtés, les planètes écrasées par la botte de l'Empire reprennent espoir dans l'avenir. De tous ces peuples, les Wookies de Kashyyyk sont ceux qui y croient le plus fermement. Han Solo et Chewbacca, héros de la Rébellion, ont recruté une équipe de passeurs et de vermines pour libérer Kashyyyk de l'esclavage imposé par l'Empire.

Pendant ce temps, les vestiges de l'Empire - désormais sous le contrôle du grand amiral Rae Sloane et de son puissant conseiller secret - se préparent à déclencher une terrible contre-attaque. Si elle réussit, la Nouvelle République ne se rétablira peut-être jamais, et l'anarchie s'installera au pire moment sur la galaxie...

Le garçon court. Ses pas martèlent la terre dure et impitoyable. Il n’a pas de chaussures. Ses pieds sont enveloppés dans des bandages élimés, les mêmes que Mersa Topol, l’infirmière anachorète, utilise pour soigner les blessures des mineurs et des pillards venus implorer son secours. Le contact avec le sol est rude. La terre le mord à travers le tissu fin. Elle lui érafle la peau. Mais le garçon ne saigne pas, parce que ses pieds sont durs, même si bien des gens le prennent pour un faible.

Des nuées de poussière se soulèvent à chaque foulée et des gravats sont projetés sur les rochers.

Il poursuit quelque chose : des traînées qui traversent le ciel sans vie. Elles sont la preuve du passage d’un vaisseau qui vient de survoler la terre, un vaisseau si étrange qu’il n’en a jamais vu de semblable. Noir luisant comme du verre poli. Il était occupé à récupérer des morceaux de panneaux solaires avec d’autres orphelins quand ils l’ont vu passer. Un des gamins, Brev, lui a dit :

— Regarde le joli vaisseau, Galli.

Narawal, la fille qui a un œil crevé, a étiré ses lèvres crevassées et saignantes pour rétorquer, avec autorité :

— Il ne restera pas joli longtemps. Rien ne reste joli ici.

Galli ne voulait pas rater le spectacle. Il fallait qu’il voie le joli vaisseau avant que Jakku ne le gâche. Avant que les cailloux charriés par le vent n’érodent sa coque, avant que le soleil impitoyable ne ternisse son fuselage. Kolob l’anachorète lui a recommandé de ne pas s’éloigner, d’achever ses corvées, mais le garçon ne l’écoute pas. Il sent une attirance irrésistible, comme si son destin l’appelait.

Il court. Un kilomètre, puis un autre, jusqu’à ce que ses jambes lui fassent si mal qu’il a l’impression qu’elles ne sont plus qu’un amas de viande séchée suspendu à ses hanches. Mais il a atteint son but, le sommet du plateau de la Main Plaintive – un surplomb de roches plates difformes que les ancêtres considèrent comme un lieu sacré. C’est ici que vivait l’Ermite consacré, il y a des milliers d’années de cela, quand Jakku était censée être une planète verdoyante débordant de vie.

Le gamin repère le vaisseau, là-bas, dans la vallée. Le soleil se reflète sur son acier immaculé, l’aveuglant même en plein jour.

Il se dit : Je pourrais m’arrêter ici. En fait, il devrait s’arrêter ici. Le garçon sait qu’il devrait rebrousser chemin et rentrer chez lui, regagner l’orphelinat, retourner à son travail, à ses contemplations, rejoindre les autres orphelins.

Et pourtant, il se sent obligé de rester. Comme si quelque chose d’invisible le tirait : un fil imperceptible attaché autour de son cou, à la façon d’une laisse ou d’un collier. Je vais m’approcher encore un peu. Je ne manquerai à personne.

- Allez! crie Solo en leur faisant signe d'avancer. Allons voler ce Destroyer Stellaire.

Sinjir étouffe un gémissement.

Han sourit aux autres.

- Ne vous inquiétez pas. Je l'ai déjà fait. Qu'est ce qui pourrait mal se passer?