Rire en do mineur et autres nouvelles

J'ai l'habitude de lire un recueil de nouvelles pour me détendre après une lecture plus ardue ou technique. Parfois même je le fais en parallèle. Mes favoris dans cette fonction apaisante sont des sud-américains que je lis en castillan: Cortázar, Sepúlveda, Borgés et García Marqués. Takashi Murakami fait également partie de ma palette d'écrivains de nouvelles. Par contre quand il s'agit de texte nativement français j'ai une préférence pour Claude Pujade-Renaud qui alterne avec bonheur romans et recueils. Jadis je choisissais La Bruyère, Daudet ou Erckmann-Chatrian.

Dans le présent recueil, l'auteur nous promène dans différents mythes ou biographies de la littérature. La Rossinante de Cervantes devient successivement la monture d'un Jacques le Fataliste de Diderot et de Fabrice del Dongo de Stendhal, James Joyce réside à Trieste où lui succèdera au fil des pages un Stendhal désargenté. La famille infernale que constitue l'ensemble Oedipe, Polybe et Mérope ses parents adoptifs, Laïos et Jocaste ses parents génétiques font l'objet de la nouvelle suivante. Le titre du livre est l'incipit de l'antépénultième nouvelle mettant en scène un Mozart complice de sa soliste pianiste lors des répétitions précédant la création d'un nouveau concerto. C'est la meilleure nouvelle et l'acmé du livre. Par contre j'ai moins apprécié les deux dernières nouvelles: les amours incestueuses à Trieste du peintre Egon Schiele, le mythe d'Orphée et d'Eurydice revisité.