Rizer Wolfpack, Tome 1 : L'Amour au-delà du mur

Au moment où elle se mit en route, elle le vit. Un énorme loup blanc était en train de courir dans sa direction, le long des rochers. Ses yeux jaunes ne quittaient pas Cara.

Merde.

Cara sortit le couteau et le pointa en direction du loup. Il était trop grand pour n’être qu’un simple loup ordinaire. C’était l’un d’entre eux.

Un métamorphe.

La colère et la haine durcirent les traits de son visage. C’était à cause d’eux que le mur avait été bâti, et qu’elle et tous les autres avaient dû accepter de vivre en cage. Ils étaient des prisonniers, aux mains d’Aldrich qui décidait qui pouvait vivre et qui devait mourir.

Le métamorphe ne ralentissait pas. Il continuait dans sa direction et ne s’arrêta que lorsqu’il fut à quelques mètres d’elles. Le loup se tenait juste hors de sa portée. Ses lèvres se retroussèrent, dévoilant des dents tranchantes, tandis qu’un grognement résonna dans la poitrine de la bête.

« Je vais te tuer, je n’ai pas peur de toi, » déclara Cara en ignorant le couteau qui tremblait dans sa main. C’était dû au froid, pas à la peur. Elle détestait trop ce monstre pour avoir suffisamment de place pour la peur. « Tu m’as volé ma liberté. »

Il tourna sa tête blanche tandis qu’il commençait à décrire un cercle autour de Cara. Les yeux jaunes de la bête ne la fixaient plus. Ils scannaient son corps de haut en bas, le loup leva la tête et huma l’air. Il se rapprocha.

« Pas un pas de plus, » menaça Cara entre ses dents. Le loup fit claquer son immense mâchoire, le bruit des dents qui s’entrechoquaient résonna tel un coup de feu. Le couteau lui échappa presque des mains.

Le loup bondit vers elle.

Cara donna un coup de couteau, réussissant à toucher la bête dans la partie la plus large de sa jambe, recouverte d’une épaisse fourrure blanche. Le loup fit un bond en arrière, le cri de douleur qu’il laissa échapper surprit Cara.

C’est vrai ce qu’ils disent à propos de l’argent. Les métamorphes ne supportent pas de le toucher.

Un grognement déchira l’air tel un coup de tonnerre.

Les jambes de Cara se mirent à trembler de plus belle. Elle avait peur, elle ne pouvait plus le nier maintenant. Le loup grogna et gronda, sa colère était visible.

Ça y est.

Elle tenait le couteau à deux mains, pointant la lame en direction du métamorphe enragé.

Le loup attaqua soudainement Cara, la mordant au bras droit avec ses mâchoires puissantes. Cara fit passer le couteau de sa main droite à sa main gauche.

La douleur irradiait dans son bras, mais elle était habituée à la douleur.