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Le net est un immense supermarché tenu par des assassins. On y trouve tout, armes, drogues, filles, enfants, absolument tout. Ce n'est qu'une question de patience et de moyens.
Afficher en entierParce que je savais exactement ce qu’elle cherchait et que j’étais, je crois, le seul à même de l’incarner aussi parfaitement.
Afficher en entier(...) Sophie se met à pleurer, rien n'y fait, elle ne peut plus réfléchir, elle ne peut plus penser, elle ne peut que pleurer, sa tête dodeline de droite et de gauche sous l'effet de ce malheur irréparable qu'est sa vie, étalée là.
Afficher en entier(...) comme si la vérité était une source de chaleur et qu'elle ne cessait de s'y brûler les mains, sans parvenir à la voir.
Afficher en entierVingt minutes plus tard, je les ai vu marcher dans le parc en de tenant par la taille. Ils se disaient des petits mots très bas. C'était idiot. Comme si quelqu'un pouvait les entendre, dans ce parc déserté, devant cette grande maison vide, aux confins de ce village qui semble assoupi deouis la nuit des temps... Enfin, ça doit être l'amour.
Afficher en entierMes petits voisins peuvent vivre les fenêtres ouvertes. C'est comme ça qu'il y a deux jours, lorsque Sophie et son mari se sont retrouvés en fin de journée, je les ai vus faire l'amour. Je ne distinguais pas tout, hélas, mais c'était tout de même assez excitant. Mes tourtereaux ne semblent pas avoir beaucoup de tabous: on se suce, on se prend comme ci, comme ça, une belle jeunesse bien tonique. J'ai pris des photos. L'appareil numérique que j'ai acheté est parfait lui aussi. Je retravaille mes clichés sur mon petit PC portable et j'imprime les meilleurs, que j'épingle sur mon tableau de liège.
Afficher en entierLe lendemain, elle a égaré une nouvelle fois sa voiture, et plein d'autres choses encore.
Pour elle, tout noter est peut-être une bonne solution mais « Je deviens scrupuleuse, parano..., écrit-elle. Je me surveille comme une ennemie ».
Afficher en entierQuelque chose agit en elle, comme si elle était deux. Je suis deux. L'une qui tremble de peur devant ce café qui refroidit et l'autre qui marchait, qui agrippait son sac, qui oubliait sa montre et qui rentre maintenant chez elle comme si de rien n'était.
Afficher en entierJ'ai peur. Tous les morts remontent. La nuit. Je peux les compter, un à un. La nuit, je les vois assis à une table, côte à côte. La nuit. En bout de table, Léo, avec son lacet autour du cou.
Il me regarde avec un air de reproche. Il demande : "Tu es folle, Sophie? Pourquoi m'as-tu étranglé? Tu es folle, c'est vrai?" et son regard m'interroge et me transperce. Je connais son air dubitatif, il penche la tête un peu sur la droite avec l'air de réfléchir. "Oui, mais ce n'est pas nouveau, elle a toujours été folle", dit la mère de Vincent.
Elle se veut rassurante. Je retrouve son air mauvais, ce regard de hyène, sa voix pointue.
" Avant de commencer à tuer tout le monde, à détruire tout ce qu'il y a autour d'elle, elle était déjà folle, je l'avais dit à Vincent, cette fille est folle..."
Pour dire ça, elle prend son air pénétré, elle ferme les yeux longuement en parlant, on se demande si elle va les rouvrir ou non quand elle parle, elle passe la moitié du temps les paupières fermées à regarder au dedans d'elle-même.
"Tu me hais, Sophie, tu m'as toujours haïe, mais maintenant que tu m'as tuée..."
Vincent ne dit rien. Il secoue sa tête décharnée comme s'il demandait pitié. Et tous me regardent fixement. Ils ne parlent plus.
Je me réveille en sursaut. Quand c'est comme ça, je ne veux plus me rendormir. Je vais à la fenêtre et je reste des heures à pleurer et à fumer des cigarettes.
J'ai même tué mon bébé.
Afficher en entierLes experts étaient pourtant formels et, selon les sources, le pronostic ne variait que de quelques heures : au pire, Sophie Duguet serait arrêtée sous quinzaine. Or, il y a maintenant plus de huit mois que la femme la plus recherchée de France a disparu.
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