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Extrait ajouté par micaroval 2018-05-12T23:08:46+02:00

Je voulais être la Harlow ou la Blaire de quelqu'un. Mais non,j'étais condamnée à être simplement Nan.

Nan qui n'arrivait jamais à la cheville de personne.

Jamais.

J'en avais marre d'essayer d'être à la hauteur.

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Extrait ajouté par micaroval 2018-05-12T17:02:04+02:00

La colère,le dégoût de soi et le sentiment de ne jamais être à sa place, ça finissait par rendre méchant. Aigri.Comme un monstre.

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Extrait ajouté par MissViBi 2018-05-13T15:16:46+02:00

— J’étais seule. Tu es arrivé et j’ai pensé que tu comblerais ce vide. Mais en fait, non. Tu ne suffisais pas. Tu ne suffiras jamais. Tu es faible et beaucoup trop centré sur toi-même.Ça ne lui plut pas trop. L’éclair de colère dans ses yeux fut le premier signe de force intérieure que je vis chez ce type.

— Et toi ? demanda-t-il d’une voix un peu plus aiguë que d’habitude.

— Je ne suis pas faible. Le reste est peut-être vrai, mais je vis avec. Je me connais. Toi… Tu fais comme si tu étais parfait. Tu penses que ton physique suffit. Tu n’es pas parfait. Tu es... agaçant.

Il sembla déstabilisé. J’étais plus maligne que lui. Encore un bon point pour moi.

— Mais tu es faible, Nan. Sinon, tu n’aurais pas besoin d’un homme pour te compléter. C’est ça, ta faiblesse, Nan.

J’encaissai le coup, parce qu’il avait raison. Un point pour Major.

— Dans ce cas, on est pareils. N’as-tu jamais entendu dire que les contraires s’attirent ? Nous, on est si semblables qu’on risque de s’entretuer.

Et voilà. Qu’il essaie seulement de se dépêtrer de celle-là. Je ne niais pas mes défauts. Je les connaissais mieux que personne. Autrefois, je me trouvais des excuses, mais c’était fini. Ça m’agaçait trop. Je m’agaçais trop. Major, lui, ça ne devait pas lui arriver souvent. Il lui suffisait de se regarder dans un miroir, de se recoiffer et d’admirer son minois pour oublier tous ses défauts horripilants.

— D’autres m’ont averti de ta froideur, mais je ne les ai pas crus. Je me disais qu’une fille aussi belle que toi ne pouvait pas être foncièrement mauvaise. Il devait bien y avoir en toi quelque chose de digne d’être aimé. veines. Et ça, toute la beauté du monde ne pourra jamais rien y faire. Tu mourras seule, Nan. Sans enfants ni mari pour t’aimer. Parce que tu es une garce. Une garce cruelle et furieuse, tellement aigrie que tu ne sais plus reconnaître un type bien quand tu le vois.

Son visage devenait de plus en plus rouge et le ton montait au fur et à mesure qu’il parlait. Si ça continuait, il allait se mettre à hurler. Pensait-il vraiment me blesser ? Que d’autres que lui ne m’avaient pas déjà dit exactement la même chose ? Peut-être ignorait-il que, malgré mes faiblesses, je n’étais pas une serpillière. J’avais une armature solide qui ne tremblait pas dans la tempête. J’avais encaissé ce genre d’attaques verbales toute ma vie, en commençant avec ma mère.

— Tu as vidé ton sac ? demandai-je en dégustant une cuiller de yaourt.

J’adorais vraiment ce truc. Il y avait un coulis de fruits au fond qui donnait à l’ensemble un goût de tarte Tatin à se damner. Seulement cent trente calories par portion. On ne pouvait rêver mieux pour la ligne.

— Ouais, Nan, j’ai terminé, répondit-il d’une voix normale. J’en ai fini avec toi.

Merci pour la précision. Il pensait me blesser, mais c’était raté. Imbécile. Il ne connaissait rien.

— Tu sais où se trouve la porte. La bonne s’occupera de ranger ta tasse.

Je levai enfin les yeux de mon yaourt et souris. Il me regardait fixement. Eh oui ! Je pouvais être aussi froide assez stupide pour tomber amoureuse de lui. Il n’aimerait jamais quelqu’un d’autre autant que lui-même. Et s’il savait le boulot qu’il avait à faire au lit ! Rien que d’y penser, ça me faisait bâiller.

— C’est tout ? demanda-t-il. C’est comme ça que tu veux que ça finisse ?

— C’est fini depuis longtemps. Il t’a juste fallu plus de temps qu’à moi pour le comprendre.

Il secoua la tête comme s’il n’en croyait pas ses oreilles.

— Sale garce, marmonna-t-il.

Bon, j’en avais assez de me faire insulter dans ma propre maison. S’il voulait me traiter de tous les noms, pas de problème ! Mais pas chez moi, merci bien. À se demander où ce gosse avait été élevé…

— Insulte-moi encore une fois sous mon toit et je te balance une poêle à frire en pleine tronche pour arranger ton profil d’Apollon, l’avertis-je d’un ton calme, presque ennuyé.

Puis je repris une cuiller de yaourt, parce que vraiment c’était trop bon. Je le vis ouvrir la bouche, mais je lui lançai un regard appuyé pour lui faire comprendre que je ne plaisantais pas. Il leva les yeux vers un coin du plafond, haussa les épaules et s’en alla.

J’attendis que la porte d’entrée se referme pour pousser un gros soupir.

— Ouf, il est parti. Bon sang, quel drame ! J’ai bien mérité un autre yaourt.

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Extrait ajouté par Coline15 2017-01-08T23:01:12+01:00

Les méchants ne naissaient pas ainsi, ils le devenaient. C'était quelque chose que j'étais venu à considérer comme une réalité. J'en avais été témoin encore et encore.

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Extrait ajouté par Emmalie 2020-02-18T18:36:28+01:00

Je ne leur faisais pas confiance mais, pour mon malheur, j’avais besoin d’eux. J’aurais voulu ne pas souffrir d’un tel manque d’affection et d’attention, mais… Je n’en étais pas fière et m’efforçais de ne pas trop afficher cette facette de ma personnalité, même si cela devenait de plus en plus difficile.

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Extrait ajouté par stinejum 2019-03-02T21:37:50+01:00

Les hommes n'étaient que des menteurs. Même les beaux gosses au cœur d'or. Je ne leur faisais pas confiance mais, pour mon malheur, j'avais besoin d'eux.

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Extrait ajouté par stinejum 2019-02-25T22:29:20+01:00

Aimer et être aimée est un besoin humain naturel. Avant lui, je pensais que ma vie prouvait le contraire. Avant lui, j'avais tort... Ou bien étais-je faible ? Je ne sais plus. La plupart des choses que je tenais pour vraies sont maintenant remises en cause. Ce qui est sûr, c'est qu'après lui, plus rien n'était pareil.

Nan

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Extrait ajouté par MissViBi 2018-05-13T15:01:49+02:00

Nan :

Malgré tout ce qu’il avait fait la veille, il avait suffi de rêver de Gannon pour me rappeler tout ce qui manquait à Major. La liste était longue comme le bras. Peut-être que la plupart des filles adoraient ce genre de beau gosse, mais tant qu’elles n’auraient pas rencontré un type capable de parler d’autre chose que de lui-même, alors elles ne savaient pas ce qu’elles rataient.

Major s’aimait beaucoup. Il parlait de lui tout le temps. Ça me rendait dingue. Je ne l’avais jamais remarqué auparavant. Je souriais en hochant la tête. Oui, ses cheveux avaient poussé. Oui, le bleu lui allait bien. Oui, ses biceps s’étaient développés.

Bla bla bla.

Argh. Achevez-moi tout de suite.

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Extrait ajouté par MissViBi 2018-05-13T14:58:39+02:00

Nan :

"Tu ne m’intéresses plus, Major Colt. Ton bouquet à la con, ce n’est pas de l’amitié. La prochaine fois que tu as envie de me voir, appelle avant. Ne te pointe plus comme ça, à l’improviste.

Elle se tenait là, le visage impassible, tandis que le vent du large soufflait dans ses cheveux roux. Le feu que je voyais autrefois brûler dans ses yeux avait disparu. Il ne restait plus rien de l’attirance qui crépitait entre nous quand qu’on était ensemble. Elle était sincère. Elle ne cherchait pas à me blesser ou à me faire réagir.

— Je veux rentrer chez moi, reprit-elle. Je veux prendre une douche et regarder la télé. Toute seule. Alors, pars, s’il te plaît. Je passe à autre chose. Je n’ai plus le cœur à ça. Je suis prête à vivre sans toi, suis enfin arrivée.

Elle commença à fouiller dans son sac pour trouver ses clés.

— Profite bien de la vie et va faire ton numéro à une autre que moi. Tu ne devrais pas avoir de mal à dégoter une nana assez bête pour t’adorer sans rien attendre en retour. C’est ce dont tu as besoin pour flatter ton ego, alors va le chercher ailleurs, parce que je ne suis plus prête à fournir.

Elle passa en trombe à côté de moi, sembla hésiter, puis revint vers moi pour me prendre le bouquet des mains.

— C’est vraiment un cliché pitoyable pour se faire pardonner, fit-elle avec un sourire pincé. La prochaine fois, essaie de te comporter comme un grand garçon et ne gaspille pas ton argent en fleurs qui ne veulent rien dire. Bon sang, qu’est-ce que je pouvais bien voir en toi ?

Sur cette insulte finale, elle laissa le bouquet tomber par terre et rentra chez elle.

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Extrait ajouté par micaroval 2018-05-12T16:49:40+02:00

Aimer et être aimé est un besoin naturel.Avant lui ,je pensais que ma vie prouvait le contraire.Avant lui,j'avais tort..Ou bien étais-je faible? Je ne sais plus.La plupart des choses que je tenais pour vraies sont maintenant remises en cause.Ce qui est sûr, c'est qu'après lui plus rien n'est pareil.

Nan

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