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Extrait ajouté par Allebei 2021-07-22T21:15:03+02:00

"Le reporter fut introduit tout de suite dans le bureau de la direction.

Ce ne fut pas sans une certaine émotion que

Rouletabille pénétra dans cette pièce où il allait certainement apprendre la raison, peut-être redoutable, pour laquelle on l’avait fait voyager d’une façon aussi inattendue...

Les portes avaient été refermées. Le patron

était seul.

Cet homme avait toujours eu pour Rouletabille une grande amitié. Il le considérait un peu comme l’enfant de la maison. À l’ordinaire, quand il le revoyait après une longue absence ou après un reportage sensationnel, il l’accueillait avec de joyeuses paroles. Pourquoi cette longue pression de main ?... Qu’y avait-il ? Que signifiait cette sorte de solennité à laquelle

Rouletabille n’était pas accoutumé ?...

Le reporter examina brusquement son état d’âme :

« Patron, vous me faites peur !

– Ça n’est pourtant pas le moment d’avoir peur de quelqu’un ou de quelque chose, mon ami, et lorsque je vous aurai dit pourquoi on vous a fait venir, vous serez tout à fait de mon avis !...

– Vous allez donc me demander une chose bien terrible ?...

– Oui !...

– Parlez, monsieur ! Je vous écoute. »

À ce moment, la sonnerie du téléphone se fit entendre et le directeur décrocha l’appareil placé

sur son bureau.

« Allô ! allô !... Ah ! très bien ! c’est vous, mon cher ministre ?... Oui !... il est là !... en bonne santé, parfaitement ! Non, je ne lui ai encore rien dit !... Il sait seulement qu’il a quatre vingt- dix-neuf chances sur cent de ne pas revenir de sa mission, voilà tout !... Qu’est-ce qu’il dit ?... Mais rien !... Bien sûr qu’il accepte !... Si je crois toujours ?... Mais bien sûr que je crois !...

Il n’y a que lui qui puisse nous tirer de là !...

Allô ! allô ! c’est toujours entendu pour ce soir ?... Bien ! bien !... Hein ? Cromer est arrivé

de Londres ? Eh bien, qu’est-ce qu’il dit ?

Allô !... Hein !... Effrayant !... Bien !... bien !...

parfait !... oui, cela vaut mieux ainsi !... À ce soir ! »

Le directeur raccrocha l’appareil :

« Vous avez entendu, nous avons parlé de vous !...

– Avec quel ministre ? demanda Rouletabille.

– Vous le saurez ce soir, car nous avons rendez-vous avec lui, à 10 heures et demie...

– Où ?...

– Au ministère de l’Intérieur, où se réuniront

également certains autres grands personnages...

– Ah çà ! mais c’est un vrai conseil de cabinet ?...

– Oui, Rouletabille, oui, un conseil de cabinet, mais un conseil si secret qu’il doit rester ignoré de tous ceux qui n’y auront pas pris part ; un conseil où vous apprendrez ce que l’on espère de vous, mon jeune ami ! En attendant...

– En attendant, je vais aller prendre un bain !

déclara Rouletabille, tout à fait enchanté de la couleur extraordinaire des événements...

– Allez prendre un bain et revenez-nous frais et dispos. Nous avons besoin de toutes vos forces,

Rouletabille, de tout votre courage et de toute votre intelligence !... »

Le jeune homme était déjà sur le pas de la porte. Mais la voix de son chef avait pris tout à

coup une valeur si singulière pour prononcer les dernières paroles qu’il se retourna. Il vit le patron de plus en plus ému :

« Ah çà ! mais patron ! jamais je ne vous ai vu dans un état pareil !... Vous, ordinairement si calme. De quoi, mon Dieu ! peut-il bien s’agir !... »

Alors le directeur lui reprit les deux mains et, penché sur son reporter, le fixant dans les yeux :

« Il s’agit tout simplement de sauver Paris !... mon petit ami !... Vous entendez, Rouletabille !...

Sauver Paris !... Et maintenant, à ce soir, 10 heures et demie !... »

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Extrait ajouté par Mathy97 2020-10-12T10:33:40+02:00

Une si parfaite réalisation de son plan l'enivre d'une telle joie qu'il doit songer à la dissimuler ! Il avait tant redouté d'être forcé finalement de travailler pendant la nuit, ou dans l'ombre, en se dissimulant, au prix de mille périls, dans ce pays du brouillard, et du charbon, et du fer qui va de Düsseldorf à Dortmund en passant par Elberfeld, Duisbourg, Mülheim, So-lingen, Oberhausen, et dont Essen n'est qu'un quartier, et dont les usines d'Essen sont le centre formidable !

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Extrait ajouté par Mathy97 2020-10-12T10:30:26+02:00

« Pardon, madame, pourriez-vous me dire si Vladimir Féodorovitch doit venir ici ce soir ?

– Le professeur Vladimir ? répliqua la dame empâtée en tapotant les frisettes de sa perruque rousse…, mais il y a des chances, monsieur le poilu !… Tenez ! hier encore à cette heure-ci, il dînait à cette table.

– Pensez-vous qu'il va revenir dîner ce soir ?

– Oh ! c'est fort probable ! à moins qu'il n'ait été invité à dîner en ville par sa princesse !…

– Ah ! oui ! la princesse Botosani !…

– Ah ! vous êtes au courant…

– Je sais que c'est un garçon qui a de belles fréquentations, n'est-ce pas, madame ?

– Tu parles !… Le professeur Vladimir n'est pas le premier venu ! Il ne donne point ses leçons à tout le monde ! Dans « la haute » on en raffole ! Ah ! la guerre lui a fait bien du mal ! Mais ce n'est pas un ballot, et il s'en tire tout de même ! Il faut bien !

– Madame, j'ai justement une affaire magnifique à proposer à Vladimir Féodorovitch et je vous serais fort reconnaissant si vous pouviez me donner son adresse !

– Son adresse ? Eh ! monsieur ! c'est ici, son adresse, et dans tous les bars chics du quartier ! c'est là qu'il se fait envoyer sa correspondance… »

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Extrait ajouté par Mathy97 2020-10-12T10:28:58+02:00

Il ne comprenait, du reste, rien à son changement subit de situation, mais il était avec Rouletabille et cette considération primait tout !…

On imagine facilement quels furent sa stupéfaction, son ahurissement et son désespoir lorsque, le moment venu, Rouletabille lui expliqua qu'on ne l'avait introduit dans une fabrique de machines à coudre que pour l'envoyer à Essen et quand il sut quel chemin il devait prendre pour se rendre plus sûrement chez Krupp : d'abord le chemin de la tranchée…

Ensuite… Ah ! ensuite ! Eh bien, ensuite, dans un petit combat d'avant-garde, arrangé tout exprès pour lui, il devait être assez adroit pour se faire faire prisonnier… Défense d'être tué ou blessé !…

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Extrait ajouté par Mathy97 2020-10-12T10:26:49+02:00

« La Candeur, je suis venu pour te dire : toutes les difficultés sont levées, tu peux venir maintenant avec moi !… »

Le géant reçut le coup bravement. Il ne s'évanouit point, car enfin, il aimait tellement Rouletabille qu'il aurait pu se trou-ver mal de joie. Cependant, il fut quelque temps sans pouvoir parler. Et il se reprit tout à coup à rougir et à pâlir, signe manifeste d'une émotion souveraine ! Enfin, il put prononcer :

« Tu ne blagues pas ?…

– Ai-je l'air de blaguer ?… »

De fait, Rouletabille n'avait jamais paru aussi sérieux. Il regardait maintenant La Candeur le plus gravement du monde…

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Extrait ajouté par Mathy97 2020-10-12T10:25:21+02:00

– Rouletabille a toujours des idées ! affirma le directeur de L'Époque…

– Oui, répondit le reporter, j'ai une idée… mais je ne sais si elle vous agréera… car j'ai entendu demander tout à l'heure une idée extraordinaire et la mienne est bien l'idée la plus ordinaire du monde !

– Voyons donc votre idée ordinaire, jeune homme…, demanda le Bureau de tabac.

– Eh bien, j'ai l'idée d'aller à Essen faire évader Théodore Fulber, sa fille et le fiancé de sa fille, car certainement ils ne consentiraient point à s'en aller s'ils ne peuvent se sauver tous trois… et cela, bien entendu, avant que l'ennemi ne soit en possession du secret de la Titania !

– Eh mais ! vous trouvez cela une idée ordinaire, vous ? fit le Binocle d'écaille, stupéfait.

– C'est une idée si ordinaire, monsieur, qu'elle peut ne pas réussir…

– Si elle ne réussit pas, que ferez-vous ?…

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Extrait ajouté par Mathy97 2020-10-12T10:24:09+02:00

« Eh bien, vous !… qu'en dites-vous, Rouletabille ?

– Oui !… pourrait-on savoir ce qu'en pense monsieur Rouletabille ? demanda le Binocle d'écaille en se tournant brusque-ment vers le jeune homme… car enfin, ajouta-t-il, si nous vous avons fait venir, c'est que votre directeur nous a dit que vous connaissiez Essen !…

– Oh ! je n'ai fait qu'y passer !… J'avais risqué ce voyage pour interroger Bertha Krupp, voyage rapide et inutile, car Bertha Krupp, sur ordre de l'empereur, refusa de me recevoir !…

– Vous n'en êtes pas moins revenu avec un article qui a fait le tour du monde entier et qui est peut-être le plus amusant de tous ceux que vous avez écrits… déclara le directeur de L'Époque.

– Parfaitement ! approuva le Bureau de tabac, je me rap-pelle très bien. L'article était intitulé : « Comment j'ai manqué Bertha Krupp ! »

– Oui, je l'ai manquée, bien manquée !… et je m'en félicite plus que jamais aujourd'hui ! fit Rouletabille.

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Extrait ajouté par Mathy97 2020-10-12T10:22:06+02:00

« Là est la merveille des merveilles, s'exclamait-il… plus encore que dans le explosif, indeed ! et je vais dire tout de suite la grande merveille dé la grande Titania ! Vo savez dé quelle manière le zeppelin emporte dans sa ventre des pétites ballonnets ; eh bien ! la grande Titania cache dans ses entrailles quarante petites Titanias !… Well ! I say quarante petites comme des petits torpilleurs… Et quand la grande Titania éclate à destination, les petites Titanias emportées par des mouvements de l'horlogerie, réglées exactly, se dispersent autour du centre et vont éclater à leur tour sur des points fixés dé la façon qué tout le cercle dé plousieurs lioues di diamètre soit couverte dé rouines !… et dé morts ! Yes !… tout plein dé morts ! I say ! Mettez ouné ville dans lé cercle et oune million ou deux de habitants dans le ville… oune heure après le arrivée du Titania, il n'y a plous rien di tout ! No !… What admirable work !… ».

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Extrait ajouté par Mathy97 2020-10-12T10:21:00+02:00

" – Si imaginatif qu'ait été Jules Verne, s'exclama-t-il, il n'eût jamais osé rêver ce que la science actuelle est susceptible de matérialiser. Dans mon affaire à moi, il ne s'agit pas d'un obus, mais d'une torpille. Et d'une torpille qu'aucun canon au monde ne pourrait contenir et qu'aucune charge d'explosif connue ne pourrait envoyer bien loin ! Ma torpille est plus grande que le Titanic ! Entendez-vous, je dis plus grande que le Titanic ! Elle a trois cents mètres de long. Elle est douée d'une vitesse de quatre cents kilomètres à l'heure ! rien ne saurait l'arrêter ! Elle ruine tout, brûle tout, anéantit tout, dans un cercle de plusieurs lieues ! On ne peut rien contre elle, une fois lancée ! Rien au monde n'est capable de l'empêcher d'atteindre exactement son but, ni d'éclater à l'heure fixée et à l'endroit fixé ! Elle s'appelle Titania !…"

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Extrait ajouté par Mathy97 2020-10-12T10:19:21+02:00

D'abord, il y avait celui que tous appelaient « monsieur le Président » et quelquefois « monsieur le Premier », expression dont on se sert à la fois pour adresser la parole au Premier ministre, président du Conseil, et aussi au président de la cour d'appel de Paris.

Le second haut personnage, celui-là même qui avait introduit Mr Cromer, se distinguait par un énorme binocle à garniture d'écaille qui lui mettait deux véritables hublots sur sa face glabre, chaque fois qu'il avait à lire quelque feuille ou qu'il trouvait intéressant d'étudier les jeux de physionomie de son interlocuteur. Rouletabille, en parlant de lui, disait « le Binocle d'écaille ».

Enfin, le troisième ne cessait de fumer des cigares énormes dont il avait une profusion dans un portefeuille grand comme une petite valise. Rouletabille l'avait surnommé depuis longtemps déjà « le Bureau de tabac ».

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