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Extrait ajouté par Allebei 2021-07-22T22:01:45+02:00

"Ermolaï a conduit sa maîtresse dans le grand salon et là il lui montre une porte qu’il a laisséeentrouverte et qui donne sur le petit salon précédant la chambre de Natacha...

– Il est là ! fait Ermolaï à voix basse.

Ermolaï, au besoin, aurait pu se taire, car la générale eût été renseignée sur la présence d’un étranger dans le petit salon par l’attitude d’un individu au paletot marron, bordé de faux astrakan comme on voit à tous les paletots de la police russe (ce qui fait reconnaître les agents secrets à première vue). L’homme de la police était à quatre pattes dans le grand salon et regardait ce qui se passait dans le petit salon par l’étroit espace de lumière qui se présentait entre la porte entrouverte et le mur, près des gonds. De cette manière ou d’une autre, tout personnage qui voulait approcher du général Trébassof était ainsi mis en observation, sans qu’il s’en doutât, après avoir été fouillé, tout d’abord, dans la loge (mesure qui ne datait que du dernier attentat).

La générale frappa sur l’épaule de l’homme à genoux, avec cette main héroïque qui avait sauvé la vie de son mari et qui portait encore des traces de l’affreuse explosion (dernier attentat, où Matrena Pétrovna avait saisi à pleine main la boîte infernale destinée à faire sauter le général). L’individu se releva et, à pas feutrés, s’éloigna, gagna la véranda où il s’allongea sur un canapé, simulant immédiatement un pesant sommeil, mais surveillant en réalité les abords du jardin."

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-10-20T13:08:03+02:00

Mais le plus fort buveur que j’aie rencontré était né sur les rives de la Seine, ma parole ! Tu l’as connu, Féodor Féodorovitch ? C’est ce pauvre Charles Dufour qui est mort, il y a deux ans, à la fête des officiers de la garde. Il avait parié, en fin de banquet, qu’il boirait un verre plein de champagne à la santé de chacun des convives. Ils étaient soixante, en le comptant. Il commença de faire le tour de la table, et l’affaire alla merveilleusement jusqu’au cinquante-huitième verre compris. Mais au cinquante-neuvième, il y eut un grand malheur : le champagne vint à manquer. Ce pauvre, ce charmant, cet excellent Charles, saisit alors le verre de vin doré qui se trouvait dans la coupe du cinquante-neuvième, souhaita longue vie à cet excellent cinquante-neuvième, lui vida son verre, d’un coup, prit le temps de murmurer : « Tokay 1807 ! » et tomba raide mort.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-10-20T13:00:50+02:00

— En attendant, qui va le veiller ? s’écria-t-elle.

Rouletabille lui prit encore les mains. Il la voyait souffrir, en proie à une angoisse presque maladive. Il avait pitié d’elle. Il eût voulu lui donner confiance, tout de suite.

— Nous ! dit-il.

Elle vit ces bons yeux si clairs, si profonds, si intelligents, cette bonne petite tête solide, ce front de volonté, toute cette jeunesse ardente qui se donnait à elle, pour la rassurer.

Rouletabille attendait ce qu’elle allait dire.

Elle ne dit rien. Elle l’embrassa de tout son cœur.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-10-20T12:59:16+02:00

— Maintenant, dit Matrena, nous allons aller dîner…

Rouletabille ouvrait les yeux.

— Mais, Madame, qu’est-ce que je viens donc de faire !

La Générale sourit. Tous ces étrangers étaient les mêmes. Parce qu’ils avaient mangé quelques hors-d’œuvre, quelques zakouski, ils s’imaginaient que l’hôte allait les laisser tranquilles. Ils ne savaient pas manger.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-10-20T12:58:24+02:00

— Oh ! ils ne nous ont pas encore !…

Matrena Pétrovna toussa. Ce « nous » venait de lui chavirer le cœur. Avec quelle tranquillité cet enfant, qu’elle ne connaissait pas une heure auparavant, se proposait de partager les dangers d’une situation qui excitait Généralement la pitié, mais dont les plus braves s’écartaient avec autant de prudence que d’effroi.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-10-20T12:58:19+02:00

— Et comment s’est passé le voyage ?

— Mais, pas mal… merci !… j’ai déniché tout de suite, dans le train, le jeune slave qui était chargé de ma mort et je me suis entendu avec lui… c’est un charmant garçon : ça s’est très bien arrangé.

Rouletabille mangeait maintenant des plats étranges auxquels il lui eût été difficile de donner un nom. Matrena Pétrovna lui posa sa grasse petite main sur le bras :

— Vous parlez sérieusement ?

— Très sérieusement.

— Un petit verre de vodka ?

— Jamais d’alcool.

La Générale vida le petit verre d’un trait :

— Et comment l’avez-vous découvert ? Comment avez-vous su ?

— D’abord, il avait des lunettes. Tous les nihilistes ont des lunettes en voyage. Et puis, j’ai eu un bon truc. Une minute avant le départ de Paris j’ai fait monter un de mes amis dans le couloir du sleeping, un reporter qui fait tout ce que je veux, sans demander d’explications jamais, le père La Candeur. Je lui ai dit : « père La Candeur, tu vas crier, tout à coup, très fort : “Tiens ! voilà Rouletabille !” La Candeur cria donc : “Tiens, voilà Rouletabille !” Et aussitôt tous ceux qui étaient dans le couloir se retournèrent et tous ceux qui étaient déjà dans les compartiments en sortirent, excepté l’homme aux lunettes. J’étais fixé.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-10-20T12:55:57+02:00

Et voilà que l’Empereur lui envoyait, comme suprême ressource, ce jeune étranger… Joseph Rouletabille, reporter…

… mais c’était un gamin ! Elle considérait, sans comprendre, cette bonne jeune tête ronde, aux yeux clairs et – dès le premier abord – extraordinairement naïfs, des yeux d’enfant (il est vrai que, dans le moment, le regard de Rouletabille ne semble point d’une profondeur de pensée surhumaine car, laissé en face de la table des zakouski dressée dans le petit salon, le jeune homme paraît uniquement occupé à dévorer, à la cuiller, ce qui reste de caviar dans les pots). Matrena remarquait la fraîcheur rose des joues, l’absence de duvet au menton, pas un poil de barbe… la chevelure rebelle avec des volutes sur le front… ah ! le front… le front, par exemple, était curieux. Oui, c’était, ma foi, un curieux front, avec des bosses qui roulaient au-dessus de l’arcade sourcilière, profonde, pendant que la bouche s’occupait… s’occupait… on eût dit que Rouletabille n’avait pas mangé depuis huit jours.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-10-20T12:54:02+02:00

La Générale se lève, après un léger coup de tête amical à sa belle-fille, Natacha, qui la suit des yeux jusqu’à la porte, indifférente en apparence aux propos tendres de l’officier d’ordonnance de son père, le soldat poète Boris Mourazoff, qui a fait de si beaux vers sur la mort des étudiants de Moscou, après les avoir fusillés, par discipline, sur leurs barricades.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-10-20T12:53:12+02:00

C’étaient de braves chevaux, Féodor Féodorovitch, qui, eux aussi, voulaient boire à la santé de l’Empereur. J’étais bien embarrassé à cause de la discipline. La salle, la cour, tout était plein ! Et je ne pouvais faire monter les chevaux en cabinet particulier ! Tout de même, je leur fis porter du champagne dans des seaux et c’est alors qu’a eu lieu ce fâcheux mélange que je tenais tant à éviter ; un grand mélange de bottes et de sabots de cheval qui était bien la chose la plus gaie que j’aie jamais vue de ma vie. Mais les chevaux étaient bien les plus joyeux et dansaient comme si on leur avait mis une torche sous le ventre et tous, ma parole, étaient prêts à casser la figure de leurs cavaliers, pour peu que les hommes ne fussent pas du même avis qu’eux sur la route à suivre. À la fenêtre du cabinet particulier, nous mourions de plaisir de voir une pareille salade de bottes et de sabots dansants. Mais les cavaliers ont ramené tous leurs chevaux à la caserne, avec de la patience, parce que les cavaliers de l’Empereur sont les premiers cavaliers du monde, Féodor Féodorovitch ! Et nous avons bien ri ! À votre santé, Matrena Pétrovna.

Ces dernières gracieuses paroles s’adressaient à la Générale Trébassof elle-même, qui haussait les épaules aux propos insolites du gai Conseiller d’Empire.

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Extrait ajouté par Kmille6116 2020-08-06T16:06:03+02:00

Le train s’ébranla. On cria : « Vive la France ! Vive la Russie ! ». Athanase Georgevitch pleurait, Matrena Pétrovna, à une fenêtre de la gare, où elle se tenait discrètement, agita un mouchoir du côté du cher petit domovoï-doukh qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs, et qu’elle n’osait pas aller embrasser après cette terrible affaire du faux poison et la terrible colère du Tsar !

Le reporter lui envoya un gracieux baiser.

Comme il l’avait dit à Gounsovski, il ne regrettait rien.

Tout de même, quand le train prit son élan vers la frontière, Rouletabille se laissa retomber sur les coussins et fit :

– Ouf !…

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