Rouletabille chez les bohémiens

Depuis la disparition de son épouse Ivana, Rouletabille s’est installé dans une maison de la rue Poissonnière. Une nuit, il est cambriolé. Or, rien ne semble manquer. Son domestique Olijaï n’a rien vu… Et les voleurs semblent n’avoir rien pris. Pendant que le journaliste remet en ordre ses affaires, l’un de ses amis, Jean de Santierne, vient le voir. Ce dernier souhaite se marier avec la belle Odette de Lavardens, une jeune fille du Sud de la France. Or, il craint la colère de Callista, sa compagne actuelle dont il souhaiterait se débarrasser. Pour cela, il a besoin de l’aide de Rouletabille pour persuader la jeune personne impétueuse de renoncer à deux ans de concubinage. La tâche n’est pas facile car Callista est une « cigaine », soit une gitane impétueuse, passionnée et particulièrement attachée à Jean qui l’a sauvée des griffes d’Andréa, son amoureux gitan qu’elle n’aime pas. Alors qu’elle apprécie la vie parisienne, elle décide de partir en pèlerinage aux Saintes-Maries de la mer, pour la fête de Sainte-Sarah, la patronne des Bohémiens qui donnent leur nom à ce livre. Rouletabille semble avoir réussi… Mais Jean craint ce départ en Camargue, là où vit justement Odette et son père. Et il a bien raison car la belle ténébreuse souhaite se venger. Rouletabille, qui a maille à partir avec une certaine Madame de Meyrens, (une aventurière dite « la Pieuvre » qui collabore avec les services de police) accompagne Jean dans le Sud de la France. Là, les aventures commencent car Odette est enlevée, M. de Laverdens son père est trouvé mort. Jean est désespéré, d’autant plus qu’il se trouve face à un rival : un gardian du nom d’Hubert de Lauriac, également décidé à épouser Odette… qui a été kidnappée par Callista et Andréa. Dès lors, Rouletabille entre en scène et se met à l’œuvre. Non seulement il découvre l’assassin de M. de Lavardens, mais comprend que Odette a été sauvée par une vieille bohémienne du nom de Zina qui a déclaré que la jeune fille était la « Queyra », soit la reine des Gitans. Devenue ainsi la souveraine d’une prophétie, la demoiselle est emportée très loin quelque part en Bohème. Entre temps, Rouletabille ridiculise les gendarmes, la justice, découvre un livre sacré, mène l’enquête mieux que tout le monde, affronte Mme de Meyrens aussi sur l’affaire. Or, Jean aveuglé par la jalousie commet erreurs sur erreurs, se lamente un peu trop ou enrage et met involontairement des bâtons dans les roues de ses propres alliés. Que dire de plus sans tout raconter et tout spoiler ? Rouletabille, Jean de Santierne, Hubert de Lauriac courent à la poursuite des ravisseurs pour de palpitantes aventures. Il y a de nombreux revirements, des péripéties, de l’action. J’ai donc apprécié ce roman intéressant, rythmé, dynamique du génial Gaston Leroux. Rouletabille est toujours aussi facétieux, plein d’humour, attachant et a plus d’un tour dans son sac. Et en plus, il parvient à manipuler tout le monde (y compris le lecteur). Bien joué, Rouletabille !

8ème et dernier de la série Rouletabille et de ses aventures. Une histoire qui a été vraiment intéressante par les mystères, l'enquête et les rebondissements que vécut Rouletabille. Cependant, le personnage de Jean m'a profondément agacé et m'a gâché une bonne partie de ma lecture à chacune de ses apparitions.

C'est un jeune homme mélodramatique, pleurnichard et peu fidèle à ses propres paroles. Je trouve cela dommage qu'un seul personnage ternisse une lecture qui semblait prometteuse. Et bien que je ne me sois pas ennuyé, j'ai été soulagé d'arriver à la fin de l'histoire.

Si je devais donner un conseil au sujet de cette série, je dirai de lire les 3 premiers tomes car, à mon sens, la suite décroît et est bien moins captivante.