Commentaires de livres faits par Rowena77
Extraits de livres par Rowena77
Commentaires de livres appréciés par Rowena77
Extraits de livres appréciés par Rowena77
Mais voilà qu’un homme réapprend miraculeusement à lire. Cette activité, désormais portée disparue, va lui faire remettre en cause tout ce qu’il croyait savoir du monde, tout ce qu’il ressentait.
Ce récit de science-fiction d’apparence classique n’a rien à envier à celui d’Orwell, 1984. Roman visionnaire et mélancolique, il se dégage de L’oiseau moqueur une étonnante sensibilité… Brillant !
Le roman se concentre sur la jeune Pitbull et ses amis, qui tente de survivre dans cet univers rude et sans pitié où l'un d'eux est victime d'un vol d'eau.. Le récit ne nous laisse pas de répit, les scènes d'actions et courses-poursuites s'enchaînent bien, efficacement. On a hâte de voir si le groupe va parvenir à échapper à ses poursuivants et à s'exiler vers un endroit meilleur.
Sous couvert d'action et d'aventure, ce roman aborde des thématiques complexes (réchauffement climatique et immigration entre autres) et plaira à un large public adolescent !
L'histoire ? Ernest et ses amis, tous membres d'une troupe de cirque, se lancent à la poursuite de Dea, sa fille, kidnappée par d'étranges clowns pyromanes. Un voyage qui va les mener dans de biens étranges univers et à affronter des adversaires aux pouvoirs redoutables.
Si j'étais globalement assez emballée par la première partie du texte, par le style d'écriture, j'ai été moins enthousiaste par la suite, les scènes d'actions s'enchaînant un peu trop allègrement, cela devient confus, et la fin m'a semblé un peu "bâclée" de par le rythme effrenée du scénario. C'est fort dommage car on sent le soin que les auteurs ont pris à étoffer leur univers et le passé de leurs personnages. Une lecture qui reste toutefois plaisante mais ne m'a pas donné envie de prendre la suite. Dommage !
Trois romans, trois ambiances qui dépeignent un univers de dark fantasy abouti que les déboires, les disputes et l’ironie de nos héroïnes rendent parfois drôle et grinçant, à la façon d’un film de Tim Burton réussi.
Une série contemplative et esthétique qui a su faire chavirer mon cœur par sa douceur et sa beauté.
Un one-shot délicat, fort en émotions, rendant un bel hommage à la puissance de l’amitié et à celle de la création.
Le récit commence étrangement par ce qui pourrait être une fin : Himmel le guerrier et son groupe d’aventuriers ont vaincu le roi des démons, ils sont au fait de leur puissance et de leur gloire. Sauf que ce n’est point Himmel, le narrateur, le héros de cette histoire. Tout est du point de vue de Frieren, elfe à l’apparence juvénile mais en réalité plusieurs fois centenaire.
Le groupe se sépare, les années s’écoulent. Lentement pour Frieren et à toute vitesse pour le reste de ses amis humains qu’elle retrouve vieillissants. Les décès se succèdent sans que Frieren paraisse affectée.
Une nouvelle aventure démarre pour notre héroïne avec un nouveau groupe de jeunes gens plein de talents, mais les flashbacks concernant ses anciens amis émaillent le récit au moment où on s’y attend le moins rendant compte de la nostalgie et du manque de Frieren, dont le deuil secret crée l’émotion du lecteur, alternant passages poignants et scènes d’action plus traditionnelles.
Une série surprenante et marquante dont je guette chaque tome avec impatience.
Malgré un sujet de départ assez sombre, ce roman est étonnamment lumineux. Le personnel, humain et chaleureux, les lieux, hors du temps et bucoliques, contribuent à cette atmosphère sereine. La cuisine est également au centre du récit, puisque chacun peut écrire un courrier où il raconte une anecdote autour d’un plat ou d’un dessert qui a marqué sa vie, mets qui lui sera servi si son nom est tiré au sort.
Un livre doux et bienveillant dont on ressort dans un état presque méditatif.
Pari tenu pour Elizabeth Aceveido qui m'avait déjà enchanté avec son précédent titre Signé poète X. Deux héroïnes, un même combat, trouver le courage de vivre de sa passion, dans un cas le slam et de l'autre l'art culinaire.
Ajoutez la maternité au portrait de cette jeune lycéenne de 16 ans passionné de gastronomie permet de toucher du doigt d'autres thèmes : le harcèlement subi (et le racisme aussi sans doute) quand elle était enceinte mais aussi l'importance du cercle familiale. Cette grand-mère qui a fait figure de père et de mère pour Emoni et qui l'aide tant bien que mal. Ce père qui revient une fois par an et dont on aimerait qu'il soit davantage présent.
Sur le vif est un roman où la solidarité, l'amour et la bienveillance irradient de chacun des personnages, je suis contente de ne pas être passée à côté !
Attention, tout n'est pas à jeter, l'univers est riche et intéressant, j'ai aimé l'idée d'un monde dans lequel l'humanité sans pouvoirs a été asservie et réduite en esclavage par des créatures d'autres planètes / mondes parallèles (Fae, Loup-garous, Anges, etc.) grâce à une faille désormais refermée pour (a priori) de bon.
Comme toujours l'imagination débordante de Sarah J. Maas fait mouche : les différentes maisons, leur hiérarchie, leur système de magie, tout est bien pensé !
Revenons au pitch : Brice, une métisse mi-humaine mi-fae, est contacté par l'Archange Michée, en charge de la ville de Crescent City, pour enquêter sur le meurtre de sa meilleure amie loup-garou, horriblement assassinée deux ans auparavant. Enquête qu'elle mène en compagnie de Hunt, ange-esclave personnel de Michée et assassin émérite.
Comme on peut s'y attendre, la romance est au rendez-vous mais si certains passages sont touchants, les scènes de drague / sexe sont d'une crudité et d'une vulgarité sans nom, rendant la romance pénible à lire par moment.
J'ai avancé tant bien que mal car je voulais connaître le fin mot de l'histoire, qui avait tué et pourquoi. De ce point de vue là, j'ai été servie, je n'avais pas deviné le coupable et les rebondissements étaient bien amenés.
Le dernier quart du livre fait aussi remonter le niveau en termes d'action et de magie. Peut-être de façon un peu artificielle mais cela change agréablement de la lenteur du reste du livre.
Espérons donc que l'action du tome 2 sera plus resserré, que l'autrice se remettra à écrire les dialogues sincères et émouvants auxquels elle nous avait habitués et que l'on en apprendra davantage sur le passé et les origines de Hunt.
Si les retours Goodread vont dans ce sens, je lirais peut-être la suite de Crescent City.
J’avais tellement hâte de retrouver les habitants de Green Gables. Anne, bien sûr, mais aussi ses deux parents adoptifs Marilla et Matthew. Voir leur relation changer et s’approfondir, voir Anne se métamorphoser en jeune fille ambitieuse et pleine de confiance en l’avenir.
L’Ile-du-prince-Edouard semble être une province absolument splendide, un cadre idyllique digne de l’imagination débordante d’Anne. La moindre description de la flore me donnait envie de partir en voyage au Canada…
Cela reste un roman assez classique dans le style mais la douceur qui s’en dégage m’a conquise et m’a fait énormément de bien au moral.
Merci Anne, j’ai hâte de lire la suite de tes aventures en espérant que Gilbert Blythe y tienne un rôle plus central cette fois-ci !
Côté scénario, même si on sait déjà comment tout cela va se terminer, c'est finement amené. Le rythme, la psychologie, tout y est ! On y croit à cette histoire d'amour malsaine et torturée.
Je suis totalement sous le charme de ce comics et je ne serais pas contre une autre aventure d'Harley avec ce dessinateur !
Allison est une adolescente en fugue dont on ne mesure la détresse qu’au fur et à mesure que le roman en vers libres de Sarah Crossan se déroule. Après avoir trouvé refuge dans la cabane de jardin de Marla, une vieille femme atteinte de démence, Allison comprend que Marla la prend pour une personne de son passé, une certaine « Toffee ».
Pour ne pas finir à la rue, Allison décide donc de devenir Toffee. De cette supercherie va pourtant naître une relation incroyable, une amitié transgénérationnelle qui vient combler la solitude et apaiser les brûlures du passé.
Inséparables ne m’avait pas spécialement emballé, Moon Brothers m’avait plu mais Toffee et moi m’a tout simplement envoûté et m’a surtout bouleversé. Une merveille!
J'ai pas mal d'a priori sur le sujet mais j'essaie, en tant que bibliothécaire, de lire aussi ce type de livres pour les conseiller à mes lecteurs.
Malheureusement, j'ai du mal à croire qu'on puisse tomber sincèrement amoureuse d'un type qui vous enferme, ne vous adresse pas la parole sauf pour vous faire des reproches ou vous balancer des horreurs. C'est pourtant ce qui arrive à Francesca.
Le pire fut peut-être une scène qui a fini de me dégoûter de Wolfe, celle où
Ce sont peut-être les codes du genre, je n'y adhère pas pour ma part et leur histoire d'amour ne m'a pas fait rêvé loin de là.
Céleste est une véritable géante, trouvée seule et abandonnée dans la montagne. En grandissant, on pourrait l'imaginer s'affranchir des lois humaines et des contraintes qu'on voudrait lui imposer. Or, l'histoire se situe à une époque moyenâgeuse, et la douce Céleste vit au sein d'une famille adoptive aimante mais surprotectrice, issu d'un milieu modeste et agricole. Son isolement et son ignorance du monde extérieure vont la conduire de mésaventures en mésaventures, émaillés de quelques belles surprises heureusement. Une route semée d'embûches dont elle saura tirer quelques leçons et une bonne dose de sagesse.
La seule chose que j'aurais à reprocher à ce joli conte, c'est peut-être un petit problème de rythme par moment, quelques longueurs inutiles qui cassent parfois un peu le rythme.
Une bonne BD donc, mais qui est loin de battre le coup de cœur que j'ai ressenti pour Peau d'homme !
Je m'en étais fait une montagne, persuadée que le style serait fort ardu et soutenu et en fait, pas du tout !
J'ai beaucoup apprécié de lire cette première enquête de Sherlock et sa rencontre avec Watson, je comprends mieux certaines scènes de la série BBC que j'aime tant regardé. Je suis moins fan de la 2ème partie de l'histoire qui montre le passé du meurtrier et ses motivations dans le détail mais ce n'était pas désagréable pour autant. Je lirais d'autres titres de Conan Doyle à l'occasion.
Les dessins de Melchior Ascaride, en deux tons noir et orange, ajoutent une plus value certaine à ce petit ouvrage. Peut-être n’en aurais-je d’ailleurs pas forcément mis à chaque page mais uniquement à celles avec des scènes marquantes afin de renforcer leur impact. Mon coup de coeur va d’ailleurs aux trois pages d’illustration sans texte où on suit la petite bande descendre dans les profondeurs de la montagne, la sensation d’oppression était très bien rendue!
La seule chose qui m’a véritablement dérangé fut la mise en page qui rendait parfois le texte peu lisible mais cela ne m’a vraiment gêné qu’à deux ou trois reprises durant ma lecture.
En bref, une histoire rapide et divertissante !
Comment dire? l'écriture est splendide mais le récit est d'une lenteur incroyable.. J'ai tenu jusqu'à la page 350 mais je n'avais pas l'impression d'avancer vraiment, ni de découvrir quoique ce soit sur les intentions du capitaine Rana ou du fameux Manesh et je n'ai pas la patience en ce moment pour une histoire où les rebondissements sont pour ainsi dire inexistants.
Il plaira aux amateurs de récits contemplatifs, à l'ambiance sombre et mystérieuse.
Voir le film avec Nicole Kidman ou la dernière série BBC m'a bien évidemment rafraichi la mémoire concernant Les royaumes du Nord (le tome que j'aime le moins) mais relire La Tour des anges me semblait indispensable avant de poursuivre l'aventure. Ne serait-ce que pour le plaisir de redécouvrir le personnage de Will, que j'ai toujours trouvé passionnant !
Et, ô joie, l'émotion est toujours au rendez-vous même quinze ans plus tard ! Je n'ai pas toujours anticipé les drames à venir et je me suis surprise à verser quelques larmes...
Je suis tellement contente que le temps qui passe n'affecte pas ce que je ressent pour cette saga merveilleuse et j'ai particulièrement hâte de me replonger dans Le miroir d'ambre qui reste LE chef d’œuvre de la trilogie.
Je ne relis jamais un livre mais je crois que je ferais toujours une exception pour A la croisée des mondes.
Ici, elle est libre de fantasmer sur son patron, le gérant du restaurant, un homme doux et gentil mais âgé de 45 ans, divorcé et père d’un petit garçon.
Si le début d’Après la pluie est tout à fait prometteur, j’ai trouvé la deuxième partie nettement moins à la hauteur. Cela reste toutefois un manga plaisant, tout en lenteur et en poésie, teinté d’espoir mais aussi de mélancolie.
Comme le craignait la jeune fille, les moqueries ne manquent pas de pleuvoir une fois au collège. Mais Venise affronte vaillamment chaque situation, parfois maladroitement mais toujours dans un esprit d’apaisement ou de justice.
Venise est un très beau personnage, passionnée, à l’entourage bienveillant, que ce soit le doux Zadig, la fantasque Petra ou l’intraitable Kenza.
Plongez-vous dans ce roman court, léger et positif. Il se prête merveillement à la lecture l’été, ou en cas de léger coup de blues le restant de l’année, je parie que vous vous sentirez tout de suite mieux !
En plus de ses terreurs nocturnes, elle ressent ses premiers émois amoureux pour sa meilleure amie Chloé. Des sentiments que la jeune fille ne comprend pas immédiatement.
En être curieux et rationnel, avide de lecture, elle tente de comprendre ce qu'elle ressent, de mettre des mots sur cet amour. De se documenter, de poser les bonnes questions aux bonnes personnes.
Doux et rassurant, c'est un très beau roman en vers libres à destination des pré-ados, un texte positif et nécessaire que toute bibliothèque devrait avoir.
Entre investigations pures et dures et bidouilles informatiques, l'enquête prend son rythme et nous apprend plein de choses sur le trafic de minerais rares en Afrique, la façon dont les enfants y sont exploités et sur le fameux "greenwashing" d'entreprises sans scrupules.
Un premier volume instructif et palpitant ! On a hâte de connaître la prochaine affaire du trio BlackBone.
Ce n'est pas mauvais, il y a clairement une patte, un style, une ambiance. Je pense juste que ce n'est pas ce que j'apprécie moi. C'est trop brutal, abrupt.
Autant j'arrive à apprécier le côté écorché vif de certains écrits d'Antoine Dole, autant ici j'ai eu beaucoup de mal à m'identifier à Sacha, à ses errances, à son mal-être.
Pour autant, certains passages, ceux liés à Elle, sont très beaux… Je suis donc très partagée et je lirais sûrement un autre roman de l'autrice pour me faire un avis plus clair sur la question.
Par contre, je tire volontiers mon chapeau à Actes sud pour le choix de la couv', elle reflète complètement l'ambiance hallucinée / sensuel ainsi que les multiples niveaux de lectures de ce roman.
Comme souvent en littérature de l’imaginaire, ceux tout en haut ont droit aux doux rayons du soleil, à l’eau potable et à l’apprentissage de la magie tandis que ceux du bas récupèrent leurs eaux usées et triment comme des damnés, sans grand espoir d’améliorer leurs conditions de vie.
L’opposition entre ceux qui ont tout et ceux qui n’ont rien est assez criante. De ce fait, Lastyanax, issu du 1er niveau, fait figure d’exception. Son intelligence et son ambition l’ont aidé à se hisser au 7ème niveau, celui tant convoité des mages.
Outre les inventions magiques brillantes comme le lémure ou la malédiction-miroir qui bouleversent totalement l’intrigue et lui donnent un nouveau souffle, j’ai également apprécié la dimension politique du récit. Car, si la naïveté de Lastyanax met souvent en péril l’avancée de leur enquête concernant le meurtrier de son propre mentor, le voir traquer le(s) coupable(s) avec sa disciple Arka, l’autre héroïne de ce livre, fut un vrai délice. J’ai aimé les voir en mauvaise posture, se découvrir mutuellement, se confier l’un à l’autre au-delà du lien mentor / élève qui les rassemblent. Ils se complètent parfaitement et forment un duo particulièrement attachant.
La Ville sans vent est une belle introduction, centrée quasi exclusivement sur la cité d’Hyperborée, ses runes magiques mais aussi sa politique injuste envers les femmes et les sans pouvoirs. Dans les dernières pages, on sent un vent d’aventure nous effleurer. Espérons que le deuxième tome tiendra toutes ses promesses et que l’on découvrira enfin les cités de Thémiscyra, Napoca et le fameux peuple des Amazones !
Certes les personnages et le lecteur ne sont pas épargnés par les drames qui émaillent le récit, les pertes ou les désillusions qu’ils rencontrent au cours de leur existence, seulement nous n’avons pas la moindre envie de les quitter, bien au contraire. Le récit est brumeux mais le narrateur nous l’annonce dès le premier chapitre : il vient de se réveiller dans cet église, perdu dans les fjord de l’ouest de l’Islande, et ne se rappelle absolument plus de rien. On ne peut donc que lui pardonner et se laisser porter comme lui par les êtres qu’il croise et qui semblent, eux, bien le connaître. (En particulier Soley et Runa, deux sœurs dont il semble particulièrement proches.)
Si sa mémoire semble belle et bien perdue, des personnages du passé semblent jaillir sous ses yeux et notre narrateur ne peut s’empêcher de coucher leurs mots et leurs existences sur le papier. Non linéaire, le récit fait donc de constants allers-retours entre ce présent nébuleux et ce passé étonnamment limpide comme si notre héros avait échangé ses propres souvenirs contre ceux des défunts de son entourage / contre un don de prescience. Aurait-il passé un pacte avec ce vieil homme croisé dans l’église qu’il prend tantôt pour un prêtre, tantôt pour le diable ? Un pacte faustien qui nous permet toutefois de brasser les époques, les personnages et de comprendre petit à petit les liens qui les unissent.
Une saga familiale islandaise de haute volée, portée par cette étrange atmosphère fantastique, ces histoires d’amours sublimées par la plume unique de Stefansson dont le talent est tel que l’on se surprend à relire plusieurs fois certains passages pour mieux s’en imprégner, s’en délecter. Peu importe que l’on pleure finalement car le sourire n’est jamais loin.
Un roman lumineux et bouleversant, aussi fort qu’Entre ciel et terre, qui prouve encore une fois que Stefansson sait parler du deuil et de l’amour comme personne.
Jessica