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Extrait ajouté par Pegh 2021-02-03T23:21:19+01:00

L’homme sembla soudain conscient de l’attention dont il était l’objet, il leva les yeux en sentant probablement que Gaël ne comptait pas s’arrêter pour prendre place à la dernière table libre avant la sienne. Gaël ne put retenir un petit frisson à la vue du bleu sombre de ses iris, la pupille était presque invisible au milieu de ce marine lumineux.

Si son estomac n’avait pas été aussi douloureusement affamé, il aurait certainement revu ses priorités et fait l’impasse sur le repas, pour tenter de combler une autre faim au plus vite.

Gaël n’était pas assez stupide pour ignorer les exigences de son organisme, il savait que le sexe était moins indispensable qu’une alimentation régulière. Il ne pouvait pas sauter le dîner dans son état, il était encore faible. Il devait se montrer un minimum raisonnable. Après tout, ce serait vraiment idiot de tomber d’inanition en essayant d’avoir un orgasme.

Chaque chose en son temps, se motiva-t-il. Rien ne disait qu’il ne pourrait pas satisfaire ses besoins… l’un après l’autre. Avec le culot qui le caractérisait, Gaël prit la parole le premier :

— Bonjour. Je sais qu’il y a des tables libres, mais je déteste manger seul. Ça t’ennuie si je m’installe avec toi ?

Visiblement, l’homme n’était pas habitué à être abordé de la sorte. À moins que ce ne soit le fait qu’un humain l’accoste sans réticence. Pour lui, la nature de Gaël ne faisait aucun doute. Contrairement aux garous qui pouvaient se faire passer pour des humains, ces derniers n’avaient aucune chance de pouvoir prétendre être autre chose devant un être pouvant faire usage des sens de son animal.

Quoi qu’il en soit, l’homme en resta bouche bée.

Amusé, et quelque peu attendri par cette réaction, Gaël ne put se contenir de tendre la main pour relever gentiment sa mâchoire inférieure du bout des doigts. Il profita du moment de stupeur de son vis-à-vis pour caresser légèrement son menton râpeux.

Pour son plus grand plaisir, il vit la teinte marine de ses yeux s’assombrir un peu plus, la lueur de désir et d’intérêt dilatant sa pupille.Oui, jubila-t-il intérieurement, définitivement les deux.

Mais le repas en premier.

Décidant que cette réaction était un accord en soi, Gaël s’installa en face de l’homme, optant pour une familiarité plus conforme aux habitudes garous qu’aux attitudes plus formelles des humains.

— Je suis Gaël, tu t’appelles comment ?

L’homme le fixa quelques secondes en silence, puis un petit sourire releva le coin de sa lèvre.

— Dois-je comprendre que je suis au menu ?

— Si tu me laisses le choix, je dirais que c’est plus que probable, répondit Gaël sans se démonter.

— Parce que tu m’autoriserais à émettre une opinion contraire sur le sujet avant de me… consommer ? Ton attitude actuelle n’en donne pas l’impression.

— On a toujours le choix, riposta Gaël avec un clin d’œil. Mais pourquoi se priver d’un moment qui pourrait nous plaire à tous les deux ?

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— Nahor.

Le ventre du garou se noua. Sa voix aussi était semblable. Trop peut-être. Il n’y avait que son odeur qui lui paraissait légèrement différente. D’ailleurs, il sentait son animal s’agiter, se préparer à la transformation pour pouvoir s’en assurer. Il était toutefois hors de question que Nahor l’autorise à s’approcher. Il avait commis une fois l’erreur de penser qu’il pouvait contenir sa couleuvre, il ne la referait pas.

— Restez où vous êtes ! cria-t-il en le voyant s’avancer vers lui.

— Nahor, répéta l’homme, modulant sa voix pour essayer de l’apaiser.

— Je ne veux pas vous faire de mal, s’affola Nahor. Mais je ne suis pas certain de pouvoir m’en empêcher, alors reculez immédiatement.

— Tu ne me feras aucun mal, Nahor. Tu ne m’en as jamais fait.

Le garou fut saisi d’un nouveau vertige, réalisant que ce n’était pas un rêve, que l’homme en face de lui n’était pas un sosie ou un mirage, c’était bel et bien l’amant qu’il avait aimé et cru avoir tué. Le sang désertant son visage sous le coup de la révélation, il s’écria néanmoins :

— Arrête ! Reste où tu es ! 

Son angoisse monta d’un cran en constatant que Gaël ne l’écoutait pas, alors que la pression de son serpent augmentait pour réussir à s’imposer. Nahor avait conscience qu’il risquait de ne pas savoir le contenir très longtemps.

— Je veux juste te parler un instant, assura Gaël.

La panique de Nahor ne lui permit pas de répondre ou de lancer un ultime avertissement, car, comme souvent en cas de dangers potentiels, ou de bouleversements émotionnels trop intenses pouvant s’y apparenter, cela laissa une ouverture à sa couleuvre pour s’engouffrer dans la brèche et prendre forme.

Nahor perçut nettement les cris d’alarme des gardiens en le voyant se transformer, cependant Gaël ne recula pas, se contentant de crier pour dominer le bruit de l’agitation ambiante :

— Ne tirez pas !

— S’il attaque…

— Ne tirez pas ! répéta Gaël avec plus de force et de sévérité. Il ne me fera rien ! 

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À vrai dire, c’était probablement à ce moment-là qu’il avait réellement compris que le plaisir éprouvé dans les bras de Gaël n’était pas uniquement physique. Il y avait ce petit plus, cette pointe d’attachement et de possessivité qui rendait leur relation « différente ». Il lui avait fallu percevoir la vibration de satisfaction Spoiler(cliquez pour révéler)de sa couleuvre, son désir et sa tentative de séduction, pour constater que l’homme touchait bien plus que son corps.

Tout comme lui, son animal voulait pouvoir provoquer l’envie et l’admiration de Gaël. Et, par miracle, cela semblait être le cas. Il avait vu la stupeur de l’homme en découvrant sa nature, pourtant la lueur de convoitise n’avait pas faibli dans son regard, tandis qu’il l’observait approcher.

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Gaël émit un gémissement, tentant, avec une discrétion toute relative, de réajuster son pantalon. Le sourire de Nahor se transforma en rire lorsque Sophien, qui avait remarqué son geste, lança à la cantonade :

— Je crois que le repas va être tendu.

— Heureusement qu’Edona tenait leurs assiettes au chaud, parce que je doute qu’ils s’attardent très longtemps à table, plaisanta un client, ce qui provoqua une autre salve de rires.

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La stérilité de son enfant n’était pas une « probabilité », c’était une certitude. Et il y avait une raison à cela, une qu’il allait devoir avouer.

— Parce que… parce que…

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Malheureusement, plus il se sentait à l’aise avec Gaël, plus son serpent tenait à rencontrer l’être fascinant qui occupait ses pensées durant la journée et son lit, toutes les nuits, depuis leur seconde rencontre. Nahor avait beau supposer que Gaël ne s’en effrayerait pas à l’exemple de la majorité de ses congénères – il était bien trop ouvert d’esprit pour cela –, il ne parvenait pas à se débarrasser complètement de la sensation qu’il valait mieux éviter une confrontation. Cela ne signifiait pas pour autant que son animal le comprenait et acceptait de rester en retrait. Bien au contraire.

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Gaël salua le couple en passant devant eux et s’avança vers le fond de la salle étroite, toute en longueur, ressemblant presque à un couloir. Il ignora l’homme à mi-chemin puisque celui-ci détournait ostensiblement le regard et se focalisa entièrement sur sa « cible ». De près, l’homme était encore plus attrayant. Pas véritablement beau, pas au sens classique du terme, mais il était excitant. Pour Gaël en tout cas. Il avait des cheveux si clairs qu’il les aurait dits blancs ou gris clair. C’était étrange pour un type si jeune, bien que cela ne soit pas aussi rare chez les garous, puisqu’il dénotait souvent la couleur du pelage de leur animal. Il ne pouvait cependant être sûr de leur teinte, car la coupe était très courte.

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