Extraits

Ce n’est que lorsqu’on s’apprête à perdre quelqu’un qu’on comprend l’importance de cette personne. Et il m’a fallu le vivre pour le savoir.

Tout a commencé par un simple: " Tu me manques", et voilà où on en est...

Putain de timing.

– Je t’aime, chuchoté-je.

– Putain ! Ça fait des mois que j’attends que tu me le dises pour pouvoir te le dire en retour.

Alors je ne lui avais jamais dit ?

– Ton appartement, tes règles ? le nargué-je.

Ses lèvres s’étirent dans un sourire amusé, et il hoche la tête. C’est bon de le retrouver.

Il enroule ses bras autour de ma nuque pour me maintenir, enfonçant sa langue entre mes lèvres.

La sensation de sa chaleur, de ses mains, de son odeur bousille tout le self-control que je me suis imposé.

Et je sais, mon Dieu, je sais, maintenant qu’il est dans mes bras, que je ne veux être nulle part ailleurs.

Jamais.

Parce qu’il n’y a que lui pour me faire rester.

– N’est-ce pas évident ? chuchote-t-il dans une plainte. Tu n’as toujours pas compris ?

Je secoue la tête, perdu, triste, mais tellement heureux de l’avoir de nouveau devant moi.

Putain, je suis ridicule.

Et amoureux comme un dingue.

Déjà une heure que j’ai feint une soudaine envie de me mettre à jour concernant les affaires du royaume. Si mon père était sceptique, au départ, à cause de mon état très instable et de mes migraines à répétition, il a tout de même partagé ce qu’il jugeait nécessaire en me donnant des dossiers relatant les décisions importantes prises ces derniers mois. Mon objectif n’était pourtant pas de me plonger dans ce travail rébarbatif de lecture et de prise de connaissances, mais d’attendre le bon moment pour me retrouver seul dans son bureau.

" A cet instant, je suis incapable de savoir si, dans les profondeurs de mes yeux, il comprend ce qu'il se passe. S'il sait que je l'ai vu, s'il a compris que je viens de rêver de lui. S'il remarque que je le désire. "

" Ce mec me rend dingue. Chaque geste, chaque parole, chaque mouvement, chaque clignement de cils me chamboule, et je ne sais plus où j'habite, ni même comment je m'appelle. "

"Son regard frôle imperceptiblement mes lèvres avant de plonger dans le mien pour souffler :

- Bailey.

Mon cœur manque un battement et je me faits violence pour ne pas me jeter sur sa bouche afin d'avaler ces deux syllabes. "