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Cette fois, ce fut moi qui l’embrassai. Je ne pus m’en empêcher. Il était là, ses lèvres affolantes si près, et cette façon de me regarder… C’était comme si j’étais une vraie princesse. Secrètement, toutes les filles voulaient qu’on les regarde comme ça. Même en étant résolument féministe.
Afficher en entier« — Nol, sérieux.
Il ricana et je sursautai quand une portière claqua. Raf était d’ores et déjà sorti, s’éloignant à grands pas, dans le paysage enneigé, vers les lumières et les bruits de la fête.
— Est-ce que c’est quelque chose que j’ai dit ?
Les mots sortirent avant que j’aie pu les en empêcher, tout enrobés de fausse innocence. Mattie secoua la tête.
— Je savais qu’il y avait une bonne raison pour que je t’apprécie, la nouvelle.
Mon soupir fut long et exagéré.
— Ce truc avec « la nouvelle », ça ne va pas s’arrêter, en fait ?
— Nooooon, dit Mattie en faisant durer le « on ». Ça te va trop bien.
— Violet aussi, marmonnai-je en ouvrant la portière. »
Afficher en entier- Nous avons douze héritiers à l'école en ce moment, répondit M.Wainwright. Nouvelle Amérique, Suisse, Australasies, les Bretagnes, Mongolie, Russie, Danemark, les Afriques et quelques autres familles moins influentes.
Douze ! Ben merde !
- Comment se fait-il qu'il n'y ait pas au moins une guerre par jour ?
Du coin de l'œil, je vis des sourcils se soulever dans une expression presque comique.
- Qui a dit qu'il n'y en avait pas ? répondit-il
Je déglutis. Il secoua la tête devant mon regard inquiet, une lueur amusée dans ses yeux brun-noir.
- Détendez-vous, Mlle Spencer. La guerre dont nous parlons est psychologie.
Afficher en entierJ’eus beaucoup de mal à m’endormir cette nuit-là, et quand je m’écroulai enfin, ce fut pour sombrer dans un cauchemar où je poursuivais des géants sans visage, habillés de noir qui me glissaient sans cesse entre les doigts.
Maudit soit Raf. Non seulement cet abruti ’enquiquinait pendant la journée, mais il me harcelait aussi dans mes rêves. J’avais besoin de consulter, et vite, parce que ça n’allait pas du tout.
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