Extraits

Je suis un peu surprise par la manière dont il m’a percé à jour. J’avoue mon crime :

- Au début c’était pour t’éloigner… Oh, j’ai honte ! Puis il y a eu un peut-être et un début vague de quelque chose, mais ça n’est pas allé plus loin qu’un baiser et ça n’ira pas plus loin. Je me sens ridicule. Est-ce que tu m’en veux ? m’inquiété-je soudain.

Il rit légèrement, sa jambe agitée d’un mouvement nerveux.

- Non. C’est ma faute, j’ai été insistant dès le début.

Après ses aveux, je me sens plus détendue. Lui semble réfléchir. Enfin, il me regarde bien en face, ses yeux si clairs plantés au plus profond des miens :

- Un baiser chuchote-t-il. Un baiser. C’est un mot si charmant en français. J’aime ce mot : un baiser.

Et comme il répète comme un bonbon ces deux syllabes, mes yeux se posent sur ces lèvres pleines au milieu de sa barbe blonde. Je les vois s’approcher de moi, jusqu’à ce que je sente son souffle sur ma bouche. Il murmure encore :

- Oh oui, donne-moi un baiser jolie Lou.

Et la chaleur de ses lèvres s’emparant des miennes me fait perdre la tête.

La chemise de Scott tombe sur le sol et je reste plantée face à lui à regarder ce torse incroyable. Je comprends pourquoi le calendrier se nomme « les dieux du stade »… Il est… parfait. Des muscles incroyablement dessinés. Un tatouage maori court depuis son épaule droite, descend d’un côté sur son biceps gonflé et de l’autre suit le dessin de son pectoral.

- Lou… ça va ? murmure-t-il en riant doucement.

Je me secoue.

- Euh, oui pourquoi ?

- Hé bien c’est un peu gênant, tu avais la bouche ouverte.