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Je doute que fräulein Élise approuve que nous ayons quitté le magasin pour venir à la pêche.
- Je n'ai que faire de ce que pense ma fille, Friedrich. Son sens du devoir est beaucoup trop élevé pour une jeune femme de son âge, elle est beaucoup trop sérieuse, je ne cesse de le lui répéter. Elle va devoir apprendre que la vie est parfois faite de moments de folie.
Afficher en entierLes yeux toujours fixés sur la porte, la jeune femme sentit la présence de Friedrich à ses côtés ainsi que celle de Winston, fidèle compagnon toujours posté près de son nouveau maître.
- Il semblerait que les surveillants du camp accueilleront un nouveau gardien, lança Friedrich avec amusement.
- Je vous conseille d'être vigilant, Friedrich, lui lança-t-elle en guise d'avertissement. Charles-Henri a une aversion pour les Allemands.
Afficher en entierFriedrich avait franchi le seuil du magasin, les vêtements couverts de neige. Sans l'avouer ouvertement à son père pour éviter de lui donner raison, elle était forcée d'admettre que le prisonnier allemand était très utile pour effectuer les menus travaux du magasin. Depuis qu'elle avait fait cette constatation, elle se montrait plus conciliante avec l'Allemand.
À présent, à travers les bourrasques de neige, elle pouvait apercevoir sa silhouette qui bravait la tempête. Muni d'une pelle, il dégageait l'entrée du magasin jusqu'au bord de la rue pour faciliter l'accès aux quelques clients qui se risqueraient à sortir par un temps pareil.
Afficher en entierFriedrich s'éveilla en sursaut. Encore une fois, il avait fait un cauchemar, il avait rêvé à son sous-marin qui coulait. Il pouvait encore ressentir le froid qui transperçait ses vêtements. Chaque fois, il s'éveillait brusquement, cherchant ses repères, essayant de se souvenir où il se trouvait. Les ronflements de ses compagnons avaient quelque chose de rassurant. Ils lui rappelaient qu'il était toujours détenu au camp 44 et non pas dans son U-boot en train de couler à pic.
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