Ajouter un extrait
Liste des extraits
Je n'ai jamais dirigé un non voyant auparavant, et j'ai la mauvaise surprise de découvrir que ce n'est pas si facile. Le monde que nous tenons pour acquis est en réalité parsemé d'obstacles dangereux et de pièges à tous les coins de rue.
Afficher en entierL'amour, le véritable amour, ce n'est pas tendre la main, ou faire des promesses irréelles. Ce n'est pas parfait non plus, ou toujours simple. C'est un soleil qui se lève sur un nouveau jour. C'est une possibilité infinie.
Afficher en entierJ'ai l'impression que nous nous connaissons depuis toujours. Mais c'est ainsi parfois ; un lien se crée, transcendant l'espace et le temps. Et une parfaite inconnue peut alors devenir aussi précieuse qu'un membre de la famille.
Afficher en entierIl y a des moments dans la vie où nous devons faire ce qui est bien, et ce n'est pas forcément le plus facile.
Afficher en entierJ'aime le violon, car, quand il est bien joué, on a l'impression que c'est l'âme du violoniste qui chante.
Afficher en entierEt parfois, il suffit d'un mot ou d'un geste d'empathie pour illuminer la journée de quelqu'un.
Afficher en entierLe violon de Charlotte peint les lumières lentement au-dessus de la forêt verte, et la colore d’un cuivre éblouissant. Je vois la rivière blanche et ses méandres s’agiter en contre-bas, elle brille quand la lumière la touche. Je découvre des ruines là où elle s’insinue. Son violon tient une note grave et lisse puis il explose – son archet s’épanouit contre les cordes – et je vois le soleil s’évader dans une couronne de rouge flamboyant et de jaune rayonnant. Mon cœur se serre, la douleur est si vive que je peux à peine respirer. Charlotte joue l’aube, chacune des notes est pareille à un pinceau qui dessinerait le spectacle qui se déroule devant nous. Les notes rougeoient et explosent comme des feux d’artifice autour de moi. C’est une cacophonie de sons et de lumières, et les larmes me montent aux yeux. Je vois le crépuscule et je sais, avec une certitude atroce, qu’il s’agit du seul moyen que j’ai de le voir dorénavant. Mes anciennes compagnes, l’amertume et la souffrance s’évaporent.
Afficher en entierOn dit souvent que le temps passe vite ; c’est faux. Il avance péniblement, tout comme moi. Il m’est difficile de me projeter depuis mon nouveau point de vue. En effet, les perspectives ne sont pas aussi vastes vues du sol et les couleurs ne sont pas aussi vibrantes. Mais au moins, je suis en sécurité. Bien plus en sécurité.
Afficher en entierL’un des amis de Zach lui fait signe d’arrêter. Il tapote le coin de son œil et montre la canne blanche de Noah.
— Ohhhh, merde… s’exclame Zach. Mec, je suis désolé. Je pense que j’en ai trop pris. De la bière, je veux dire, annonce-t-il rapidement. Je t’en amène une. Ou peut-être que tu veux quelque chose de plus fort ? Quel est ton poison favori ?
— Je ne bois pas, dit Noah.
— Oh.
Zach a un regard interrogateur.
— C’est à cause de… tu sais ?
— Non. Je suis Sam ce soir.
Le groupe qui s’était attroupé autour de nous se tait et Zach écarquille les yeux. Puis tout le monde explose de rire, et la tension qui commençait à s’installer se dissipe en un clin d’œil.
Afficher en entierChapitre 1 : Charlotte :
« - Qu’y a-t-il ?
- C’est Chris, ma chérie. Je suis désolé. Je suis tellement désolé…
Oncle Stan me raconte alors ce qui s’est passé, mais je ne me souviens pas de tout. Une seule chose compte à présent. Chris n’est plus là.
Il n’est plus là.
L’Avant et l’Après. Tout simplement.»
Afficher en entier