L’amour ne vit pas de baisers, de fleurs et de premiers rendez-vous. Il habite ton esprit, ton cœur. (p. 183)

Alex sourit. C’était comme si une pièce de puzzle avait trouvé sa place, même s’il ignorait ce que représentait tout le dessin. (page 66)

"J'avais été roi. J'avais le pouvoir de faire s'agenouiller l'armée de mon royaume en claquement de doigts; ils étaient tous à mes pieds. Pour régler des conflits et maintenir ma position, j'étais le plus fort de mon peuple, mais également de tous mes adversaires venants de différents pays. Concernant mon talent à l'épée et le contrôle de mon ki, ils étaient sans pareil. En effet, posséder une force personnelle était essentielle pour devenir dirigeant, dans min ancien monde qu'était la Terre. On ne naissait pas roi, c'était le mérite qui faisait foi. Pourtant, je ne pouvais pas imaginer un moment pendant lequel j'ai été le plus fier durant mes deux vies qu'en ce moment.
Je pouvais enfin marcher à quatre pattes!"

« On finit par trouver une voiture, vendue par une vieille veuve à Malden. En quasiment super condition malgré qu’elle ait vingt ans. Tandis que je restais là, bouche bée, elle négocia le prix avec la femme et réussit à le faire descendre de 1 200 à 1 000 dollars. Je sortis de là ravi, au volant d’une voiture bien meilleure que la première.
On fit un stop rapide à un café près de Somerville.
— Où avez-vous tant appris sur les voitures ?
J’étais stupéfait. Elle était la fille d’un diplomate.
— Mon garde du corps au lycée était passionné de voitures. Il avait quelques hot rods dans le garage de l’ambassade à Bruxelles.
Son garde du corps au lycée. Oui, elle avait vraiment dit ça.
— Et euh... il vous a appris des trucs sur les voitures ?
Elle haussa les épaules, un franc sourire qu’on voyait trop rarement chez elle. »

- Andsen est un homme robuste. Je pense qu’il s’en sortira.
- Je vous demande la permission de rester auprès de lui, demanda Sôshi au chef de clan.
- Et s’il s’avère que celui-ci soit finalement un traître ?
- Alors je m’en occuperais comme il se doit, répondit Sôshi non sans quelques réticences.
- Soit, fit le chef de clan en sortant suivi du médecin.

Andsen ne se réveilla que le lendemain. Sôshi le regarda manger.
- Que se passe-t-il ? demanda Andsen en comprenant bien l’inquiétude de son fils adoptif.

Je me hissai alors sur le bras de la grue en écartant les miens pour garder l’équilibre. J’avançai, me penchant d’un côté et de l’autre par moment pour ne pas tomber. Mes jambes tremblaient, mon cœur battait vite et je me sentais plus en vie que jamais. Mon esprit était torturé entre deux mondes. Envie de mourir, envie de vivre.
Je n’aimais pas ce monde, je n’y étais pas à ma place mais la mort était-elle mieux ? Mon esprit s’éteindrait-il ou devrait-il continuer de vivre dans une autre dimension ? Devrait-il s’habituer à un autre univers qui ne lui était pas familier ? De toute façon, je n’avais pas le droit de passer l’arme à gauche, pas maintenant. Frôler la mort me plaisait assez en revanche. J’avançai jusqu’au bout et m’y assis enfin. Je ne voyais pas le sol de là, il faisait bien trop nuit. Je voyais par contre les lumières de la ville. Je basculai en arrière pour m’allonger contre le métal qui me fit aussitôt mal au dos. Néanmoins, j’étais bien. Les étoiles paraissaient plus grosses vues d’ici, plus brillantes, plus belles. Elles étaient les seules à me voir, elles ne me jugeaient pas.

Il attrapa mon bras dont j’évitais de trop me servir et, comme lors de la sortie au ski, son contact me fit chauffer les joues. Sa peau était brûlante – ou alors c’était mes doigts qui étaient gelés – et je n’avais pas du tout l’habitude que quelqu’un me tienne la main. Il remonta légèrement la manche de mon pull. Je ne cherchai pas à lutter. C’était incompréhensible. Je cachais mes marques à tout prix alors pourquoi le laissais-je regarder ? Il me plia doucement la main vers l’intérieur, puis vers l’extérieur. Le geste était toujours un peu douloureux mais pas insupportable. Ça allait de mieux en mieux au fil des jours, ça devait bien être une petite entorse. Rien de très grave. Je regardai sa peau mate contre la mienne, blanche, et ma respiration s’accéléra légèrement quand son pouce passa sur l’intérieur de mon poignet pour suivre une cicatrice. Il repoussa un peu plus ma manche avec ses autres doigts, dévoilant presque entièrement mon avant-bras.