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Commentaires de livres faits par Sahara2000

Extraits de livres par Sahara2000

Commentaires de livres appréciés par Sahara2000

Extraits de livres appréciés par Sahara2000

" Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a, en moi, d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J'ai, d'instinct, l'impression que la Providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S'il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j'en éprouve la sensation d'une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n'est réellement elle-même qu'au premier rang ; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel qu'il est, parmi les autres, tels qu'ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur. "
Charles de Gaulle
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Alors que le tome 3 est toujours en cours d’écriture, Faith Kean et MxM Bookmark s’associent pour vous proposer en exclusivité les trois premiers chapitres de Guerrier. Et pour fêter les 3 ans d’existence de MxM Bookmark comme il se doit, retrouvez chaque mois un nouveau chapitre des chroniques de Ren jusqu’à la publication du tome 3 (en aout 2017).

* * *

La tour d’Osiliar était bel et bien abandonnée mais pas depuis très longtemps. Les pierres de l’édifice tenaient encore fièrement debout sur le versant d’un col raide. Il avait commencé à pleuvoir des cordes et l’orage qui grondait et berçait le ciel d’éclairs donnait à l’endroit un aspect encore plus sinistre. Après cinq jours de voyage éreintant à travers le désert renaissant du Sanctuaire et les terres hasardeuses d’Infeijin, j’étais bien incapable de dire ce qui me faisait le plus plaisir : que la tour soit en un seul morceau ou qu’un feu semble brûler à l’intérieur. Pour atteindre le col d’Osiliar, nous avions traversé des plaines désertes, des bois sombres et fortement peuplés en gibier, ce qui avait ravi Norhan. Il n’avait malheureusement pas eu le temps de s’adonner à de longues chasses, car nous avions pris du retard, mais il avait tout de même ramené quelques prises intéressantes.

Finalement, après une balade dans la neige, un chasseur croisé dans un désert, et une course contre la montre dans des plaines humides, j’atteignais enfin le point de rendez-vous. J’allais pouvoir prendre du repos, dormir auprès d’un feu qui ne s’éteindrait pas sous les assauts de la pluie et j’allais surtout pouvoir retirer mes fringues trempées et mes bottes qui prenaient l’eau !

Mais plus encore, j’allais retrouver Vike. Je l’avais quittée depuis ce qui me semblait être une éternité. Les lumières vacillantes qui s’échappaient des fenêtres et des fissures de la tour étaient assez engageantes. Pour l’atteindre, nous devions grimper une paroi rocheuse escarpée, rendue glissante par la pluie. Norhan avait repris forme humaine et insistait pour prendre les devants, m’assurant un passage sûr. De nous deux, j’étais le plus susceptible de survivre à une chute mortelle mais mon compagnon de voyage avait plus d’endurance que moi et j’étais épuisé. Il s’était montré un partenaire efficace mais malheureusement têtu comme une mule. Il m’avait obligé à faire des pauses trop longues, à manger trop souvent et à dormir trop longtemps. J’espérais que le temps que nous avions perdu n’avait pas causé de soucis à nos autres compagnons.

— Tu ne pouvais pas trouver un autre point de ralliement ?

J’attrapai la main de Norhan qui me tira sur une parcelle de roche plate d’un seul mouvement. Pour le coup, j’étais d’accord avec lui, cet endroit était vraiment difficile d’accès et pas vraiment propice à une rencontre inter-espèces mais bon…

— Devine qui a choisi le lieu…

Le lycae leva les yeux au ciel au moment même où un éclair particulièrement lumineux le zébrait.

— Falaën !

— Tout juste !

Jamais je n’aurais dû la laisser choisir le point de rencontre. Bien entendu, trouver un lieu qui ne soit pas déjà occupé par l’armée d’Infeijin avait été une condition importante… Et nous avions croisé pas mal de troupes armées en traversant la frontière. Heureusement, aucun soldat ne nous avait repérés et ici… Eh bien, ici il n’y avait personne et c’était compréhensible.

Caïn n’avait pas autant de difficulté à grimper mais je ne me serais pas risqué à escalader la pente sur son dos. Le pauvre m’avait porté pendant tout le voyage sans broncher. Une chance qu’il soit si fort et une chance que Norhan ait pu le relayer de temps à autre.

J’agrippai la paroi suivante et cherchai une prise ferme pour me hisser un peu plus haut encore. La tour n’était plus très loin mais Caïn m’avait convaincu de ne pas utiliser mes pouvoirs pour m’aider à me déplacer, résultat, notre progression était terriblement lente. Il voulait que je m’économise pour rencontrer le mage de Fraïnden et j’étais d’accord avec lui… Mais en attendant, cette promenade de santé m’épuisait complètement et mettait mes jambes et mes bras à rude épreuve.

Norhan m’aida en posant mon pied droit sur une prise mais j’avais conscience d’être de plus en plus lent. Mes bras et mes jambes pulsaient de douleur et se faisaient de plus en plus faibles. Il ne restait qu’un effort ou deux avant d’atteindre le sommet mais je dus reprendre mon souffle…. Je n’étais pas fait pour grimper ! Je pouvais courir autant que je voulais mais l’escalade, ce n’était pas pour moi !

— Pourquoi tu n’as pas pris la route, Ren ?

Je fus tellement surpris que je manquai de lâcher la paroi mais Norhan m’attrapa dans le dos pour me stabiliser tout en poussant un grondement menaçant. Je levai les yeux parce que je ne connaissais qu’une seule personne pour dire une chose pareille, aussi sensée et pourtant terriblement déroutante. Une seule personne qui aurait pu se trouver ici et qui aurait été une femme.

— Vike !

L’elfe aux cheveux ondoyants et au visage chaleureux et délicat était bel et bien là et la voir me donna envie de pleurer. Elle était vivante ! Elle était vivante et elle allait bien. Depuis que nous nous étions séparés, je m’étais demandé si elle s’en sortirait toute seule. Je m’en étais voulu et je n’aurais pas pu me pardonner s’il lui était arrivé quelque chose. Mes ses grands yeux soulignés de longs cils étaient toujours les mêmes. Et son sourire me rappelait toujours autant la maison.

— Eh bien oui, Vike… Qui croyais-tu que ce serait ?

— Je ne sais pas. Aide-moi à grimper !

— Oh !

Elle tendit la main et attrapa mon avant-bras mais Norhan poussa alors un grondement sourd et bondit en avant pour la chasser.

— Norhan, bon sang ! Vike est une amie !

— Non… C’est une elfe.

J’allais lui dire qu’il savait que Vike serait là. Je lui avais dit que s’il voulait faire partie de l’aventure, il devait s’y faire. Toutefois, je n’eus pas le temps de faire le moindre commentaire. Vike désamorça la situation comme elle savait si bien le faire.

— Ren… Ne te retourne pas, mais il y a un loup méchamment craquant derrière toi.

Je sentis la main de Norhan se détendre sous l’effet de la surprise, ce qui me permit d’attraper la main de Vike.

— Tu m’aides à monter ?

— Évidemment !

Cette fois, Norhan la laissa faire, bien que je l’entendis grommeler. Dès que je fus hissé au sommet, je passai mes bras autour de Vike et la serrai contre moi. Elle était trempée et ses cheveux collaient à mon visage mais c’était elle… Je ne l’avais pas envoyée à la mort. Je me moquais bien qu’elle ait réussi à ramener un mage avec elle ou non. Je me rendais compte que ce qui comptait le plus, c’était qu’elle allait bien.

— Tu m’as manqué.

— Toi aussi, petit humain… Toi aussi.

Sentir son corps solide contre le mien était le plus beau cadeau à me faire après cette folle ascension. Je n’étais pas près de faire de l’alpinisme ! Je relâchai mon étreinte juste à temps pour voir une grande ombre se détacher du seuil de la tour. Je le reconnus avant qu’il ne parle et c’était également un plaisir de le retrouver.

— On pourrait peut-être passer aux retrouvailles à l’abri ?

Je me levai, laissant à Norhan la place pour grimper et Caïn bondit facilement jusqu’à nous également.

— Ça me fait plaisir de te revoir aussi, Kiyran.

Le Duc avait l’air en forme, lui aussi, il avait passé une cape dont il avait rabattu le capuchon pour se protéger de la pluie.

— Je sens que tes amis ne vont pas me plaire.

Je me tournai vers Norhan en souriant.

— Tu n’aimes personne, Norhan…

— Si, mais pas celui-là… Ni celui que je sens à l’intérieur de la tour. Elle…

Il se tourna vers Vike qui le regardait avec un immense sourire accueillant et chaleureux.

— Elle je sais pas.

Ouais, je pouvais comprendre, Vike était assez particulière mais j’étais persuadé que Norhan allait l’apprécier. En attendant, il m’avait promis de se montrer poli, ce qui était déjà pas mal. Je rejoignis Kiyran et lui rendis son accolade, content de le retrouver en un seul morceau également… Bien que j’avais eu moins peur pour notre Duc que pour la princesse des Elfes noirs.

Cela me fit penser que j’étais perdu au milieu d’une île nocturne, accompagné d’un prince, d’une princesse, d’un duc, d’un dieu et… Je supposai que la personne à l’intérieur de la tour était un mage… ça commençait comme une blague pas drôle. Kiyran indiqua un chemin boueux que je n’avais pas remarqué jusqu’ici.

— Ren, pourquoi ne pas avoir emprunté le sentier ?

Je jetai un regard exaspéré au Duc des contées.

— Je te signale qu’il n’y avait pas de pancarte en bas de la crête pour l’indiquer.

Il fronça les sourcils et jeta un coup d’œil à la route dont il était question. Elle était pentue, certes, mais ça aurait été beaucoup plus simple de passer par là.

— Des pancartes ? Rappelle-moi ça quand tout sera terminé… Je n’y avais jamais pensé.

Bien, si jamais j’échouais à gagner cette guerre et que j’y survivais, je pourrais toujours me reconvertir en ministre des ponts et chaussées… C’était rassurant.

— Viens, Ren, nous avons beaucoup de choses à nous dire.

Il me fit entrer en premier dans la tour par une porte dérobée dans la roche. J’entrai rapidement, soulagé de me mettre à l’abri de la pluie et de pouvoir me réchauffer, mais je me figeai sur le seuil. Je savais que Vike ne reviendrait pas seule de Fraïnden mais je ne m’étais certainement pas attendu à un garçon aussi jeune et au regard aussi innocent. Il était blond, un blond terriblement sombre et son corps était aussi délicat que celui de Vike, bien qu’il fût plus petit qu’elle. Son visage dégageait une méfiance presque craintive et je me demandai un instant si Vike avait bien ramené un mage digne d’intérêt ou un novice envoyé en pâture aux lions.

Je m’écartai de la porte pour laisser entrer Vike et Norhan, et à la seconde où le lycae entra, la chaleur d’un pouvoir immense nous percuta de plein fouet. Je mis quelques secondes à comprendre que le pouvoir du mage n’était pas dirigé contre moi, mais le grondement furieux de Norhan m’apprit l’identité de la cible. Je frappai avec ma propre magie, puisant dans le pouvoir de Luta et de Shieran pour faire barrage à la puissance du garçon. Si son pouvoir était chaud, presque tiède, le mien était aussi froid que la tombe.

Je donnai l’équivalent d’une claque dans l’air et je sentis la chaleur des chaînes tatouées sur mes bras se déchaîner sous ma peau, mais je ne les libérai pas. L’attention du mage se porta alors sur moi et je lus toute la curiosité du monde dans son regard.

— Maintenant, ça suffit !

Kiyran fit éclater sa propre magie et je ravalai la mienne dans un sursaut, alors que le mage me donna plutôt l’impression de détourner son pouvoir et de le réintégrer en douceur. Norhan s’était rapproché de moi et je sentais sa main sur mon épaule, légèrement tremblante. Je me moquais bien de ce que pensait Kiyran, je comptais bien établir des règles et tout de suite. Je fixai mon regard sur le jeune mage, et je n’étais pas précisément ravi de faire sa connaissance.

— Si tu recommences un truc pareil, je ne me retiendrai pas.

Il parut s’étonner que je le menace, tellement étonné que je me demandai s’il se rendait compte qu’il avait brutalisé Norhan avec son pouvoir.

— Tu te battrais contre moi à cause d’un animal ?

Putain… C’était bien parti. Je sentis Norhan se crisper dans mon dos et je posai immédiatement une main sur la sienne pour le calmer.

— Je me battrai contre quiconque s’attaque à mes alliés et si tu considères Norhan et les siens comme des animaux, je te conseille de changer ton fusil d’épaule.

— Nous contrôlions les lycae, bien avant que le mot indépendance ou liberté n’existe.

Ouais, dans le genre communication facile, c’était pas gagné.

— Dans ce cas, apprends.

— Ou tu me blesseras.

Je pris une inspiration, ne souhaitant pas vraiment m’engager sur ce chemin, mais comprenant que certaines choses devaient être claires pour tout le monde.

— Ou je te tuerai.

Il m’observa un moment et je sentis tout le poids de son regard. Je ne baissai pas les yeux, ni ne me détournai. S’il ne me prenait pas au sérieux maintenant, alors notre alliance n’avait aucune chance de fonctionner.

Vike s’avança dans l’embrasure de la porte en soupirant. Elle semblait être à nouveau elle-même, du moins, pour un temps.

— Acqen, tu avais promis de bien te tenir !

Le garçon détourna son attention de moi et de Norhan et je crus le voir rougir, mais c’était peut-être la lueur du feu. Je m’approchai moi aussi de la chaleur des flammes. J’avais besoin de me sécher, mes vêtements me collaient à la peau et mes cheveux dégoulinaient dans mon cou, ce qui était terriblement désagréable maintenant que je n’étais plus sous la pluie.

Après avoir convaincu Norhan de ne pas se dessaper au milieu de tout le monde et après l’avoir persuadé de ne pas m’accompagner pendant que j’en faisais autant, je me retrouvai enfin au sec. Alors seulement je m’avançai vers le mage et lui tendis la main.

— Je ne sais pas ce que Vike t’a raconté mais je pense qu’on devrait se présenter correctement. Je suis Ren.

Le garçon regarda ma main et après un instant, inclina la tête plutôt que de me tendre la sienne.

— Acqen, Magister de la maison des Dorani actuellement Seigneur des Castes et Gardien du Voile d’Utei.

Merde… Moi qui avais pris ce petit gars pour un novice ! Il avait autant de titres que Kiyran et Norhan !

— La vache, c’est classe !

Bon, ça, ça m’avait échappé et je m’étais attendu à tout sauf à ce que le garçon se mette à rire aussi franchement. Non… Je ne pouvais pas apprécier les gens aussi facilement ! Non, ce n’était pas prudent ! Oh et puis merde… Il avait l’air assez spécial pour me plaire quand il n’attaquait pas mes amis.

— On peut le dire, mais c’est surtout foutrement chiant par moment !

Je le regardai stupéfait par son vocabulaire, par sa façon de parler…

— Tu parles comme moi.

— On a pas mal de portails vers le monde des humains à Fraïnden… J’ai passé beaucoup de temps à observer.

Ouais, on risquait de bien s’entendre tous les deux, s’il pouvait se retenir de faire chier Norhan. Et en parlant de ça… Il remit le couvert en déviant son regard vers le lycae.

— Est-ce que le loup t’appartient ?

Je jetai un coup d’œil à Norhan qui écoutait, tout en faisant mine de manger tranquillement son repas.

— Non. Norhan n’appartient à personne et franchement, j’éviterais de déconner si j’étais toi.

— Nous n’avons plus eu de familiers depuis des siècles mais nous n’avons pas oublié ce que c’était de les avoir pour alliés.

Norhan balança un bout d’os dans le feu et jura.

— Comme esclaves, tu veux dire.

Acqen le regarda bien en face avant de baisser les yeux.

— Il y a eu quelques débordements…

Si le débordement en question consistait à avoir avili tout un peuple en esclavage… J’aurais plutôt appelé ça un raz de marée. Mais je n’allais pas chipoter. J’avais besoin de lui et j’avais besoin qu’il se montre diplomate. S’il connaissait le monde des humains, cela pourrait m’aider à communiquer avec lui. Dans le cas contraire… Eh bien, je pourrais toujours laisser Norhan lui taper dessus.

Vike me tendit une assiette sommaire, mais j’avais tellement faim que je me foutais bien de bouffer de l’écureuil ou un joli petit oiseau. Je mangeai, point barre. Mais je ne voulais pas perdre de temps, alors je reportai mon attention sur Acqen.

— Si tu es ici, c’est que tu comptes nous aider, toi et les tiens, n’est-ce pas ?

Le jeune mage — enfin, je n’étais pas certain qu’il soit aussi jeune qu’il en avait l’air — tourna la tête pour regarder Vike et son sourire se fit plus doux.

— Nous n’avions plus rencontré de véritable médium depuis des siècles… Encore une chose que nous avons perdue. Il nous a suffi de rejouer certaines visions, et de consulter les souvenirs de Varikera pour comprendre qu’elle ne mentait ni n’hallucinait.

Au moins, Vike avait eu plus de facilité que moi à convaincre les mages.

— Donc Fraïnden se battra ?

Acqen secoua la tête et je sentis tout mon enthousiasme chuter dans mes talons.

— Nous ne pouvons pas faire partir une armée de Fraïnden… Nos pouvoirs modifieraient probablement tout ce qu’elle toucherait. Toutefois, je suis là, et ce sera suffisant.

— Comment peux-tu dire que ce sera suffisant ? Si des dizaines de mages débarquent de l’autre côté du Rideau, on sera fichus !

Acqen eut un sourire presque hautain et ramena un bout de bois dans le feu.

— Alors ça tu vois, j’en doute. J’ai dit que les mages ne franchiraient pas la frontière de Fraïnden, pas qu’ils ne participeraient pas à cette guerre.

— Je ne suis pas sûr de comprendre.

— Un seul mage suffit à canaliser le pouvoir de centaines d’entre nous, s’il est assez puissant et assez discipliné pour le contrôler. Et devine quoi… Je suis assez puissant et discipliné pour ça.

— Tu veux dire qu’à travers toi, c’est le pouvoir de centaines de mages de Fraïnden qui sera à notre disposition ?

— C’est un peu plus compliqué que ça dans les faits, mais oui… Je pourrais jouer le rôle de réceptacle et faire autant de ravages que l’ensemble de mon clan, s’ils m’en donnent le pouvoir.

— Le feront-ils ?

Il haussa les épaules.

— Je ne serais pas là, si ce n’était pas le cas. Les visions de Varikera étaient très claires, soit nous combattons dans ta guerre, soit nous devrons mener la nôtre plus tard, sans alliés pour nous aider.

Eh bien, Vike était une négociatrice beaucoup plus efficace que moi. Il faudrait que je pense à la remercier dignement un de ces jours. Pour ça et pour tout ce qu’elle avait fait pour moi.

— Bon… C’est déjà une bonne chose mais il nous reste à régler le point le plus épineux.

Je ne voulais pas jouer à qui cache le mieux son jeu, alors je ne tournai pas autour du pot. Si Acqen était un peu comme moi, alors il apprécierait.

— Comment me transférer les pouvoirs d’Utei sans que je mette les pieds à Fraïnden ?

Acqen posa un regard acéré sur moi et je sentis que tout n’était pas raccord de son côté. Il était beaucoup plus vieux qu’il ne le laissait penser… Infiniment plus vieux et le regard qu’il posa sur moi, à cet instant, ne me trompa pas.

— Un pouvoir comme celui d’Utei se mérite et ne peut être contrôlé que si le réceptacle est assez fort pour le contenir. Je suis le Gardien du Voile d’Utei et je n’ai rien vu jusqu’à maintenant qui me pousse à croire que tu mérites ce don, Ren.

En voilà une autre, maintenant… Comment voulait-il que je lui prouve un truc pareil ?

— J’ai déjà libéré Luta et Shieran… Si tu ne peux pas les sentir en moi, c’est que tu es moins un mage que je ne le suis.

Je n’étais pas aussi convaincant que Vike, je n’étais pas aussi diplomate que Kiyran, mais je n’étais certainement pas dénué de franc-parler et de répartie.

— Tu contrôles à peine les dieux qui sont en toi. Ton corps humain est faible, et rajouter une puissance aussi brute qu’Utei à ta collection détruirait complètement ton corps de mortel.

Ce n’était donc pas un non catégorique, ce n’était pas parce que j’étais mortel ou humain. C’était une question pratique, ça je pouvais le comprendre.

— Comment sais-tu que je suis à la limite ?

Je sentis l’attention de Kiyran revenir sur nous. Il nous écoutait bien depuis le début, mais il avait fait mine d’être occupé à autre chose pour nous laisser discuter. Apparemment, il avait changé d’avis.

— De quelle limite parles-tu, Ren ?

Norhan se chargea de répondre avant que je trouve quelque chose d’intelligent et de moins alarmant que : je craque de l’intérieur.

— Il s’est évanoui trois fois depuis notre départ du Domaine du Lac et son pouvoir lui a échappé si violemment que d’ici à la frontière, on peut probablement nous suivre à la trace.

— Comment ça ?

Cette fois je répondis.

— J’ai perdu le contrôle et Luta s’est déchaînée près de la frontière, il y a maintenant un pont végétal qui traverse la rivière séparant le Sanctuaire d’Infeijin… Plus loin, j’ai manqué de brûler la forêt que nous traversions après que Shieran m’a échappé… Ce genre de choses.

Je n’avais pas l’intention d’avouer qu’à la troisième chute, j’avais cru que mon corps allait se disloquer sous le pouvoir brûlant de Luta et Shieran réunis. Je n’étais qu’un humain, je ne pouvais pas résister à autant de pouvoir, je n’étais pas fait pour ça… Mais je n’avais pas d’autre choix.

Acqen reprit la conversation en main et j’en étais plutôt content, parce que les regards inquiets de Vike et ceux beaucoup plus alarmés de Kiyran étaient assez pénibles. Ce n’était pas comme si je voulais ce pouvoir ! Merde !

— Avant d’intégrer un nouveau dieu, tu dois apprendre à maîtriser ceux qui sont en toi.

— Comment ? Si la résistance de mon corps mortel est le problème, je ne vois pas comment davantage de contrôle pourrait m’aider… Je finirai quand même en charpie, au bout du compte.

C’est un de ces moments où vous devinez ce qui va suivre et où vous n’aimez pas ça du tout. Acqen pointa Norhan d’un doigt fin et asséna le coup final.

— Prends le loup comme familier. Lui résistera pour deux.

En voilà une autre, maintenant…
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date : 13-05-2017
La mer, qui appelle toutes choses vers elle, me réclame, et force m'est de prendre le large.
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Zaira relâcha son souffle, et, après être sortie du lit, elle se mit à faire les cent pas. Puisqu’elle ne portait qu’une culotte noire, c’était un spectacle perturbant malgré le sérieux de leur discussion, mais Aden ne lui demanda pas de mettre des vêtements. Il était une Flèche, pas un idiot.
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— Qu’est-il arrivé à ton fichu tee-shirt ? rétorqua V.
[...]
— J’ai renversé un truc dessus.
— Quoi ? Tu étais en train de manger là-dedans ?
— Non. Bien sûr que non. (Lassiter s’avança d’un pas nonchalant jusqu’au placard où l’on rangeait les pyjamas de bloc.) Bon, d’accord. Très bien. C’était un milk-shake à la fraise… J’enfile juste un haut propre et j’y retourne tout de suite après. On se détend.
V. tira une grande bouffée sur sa roulée. C’était soit ça, soit étrangler cet enfoiré.
— À la fraise ? Vraiment ?
— Va te faire voir, Viszs.
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Elle l’embrassa.
— Je t’aime.
— Moi aussi, mais je vais vomir.
Et sur ce il l’écarta doucement de la ligne de tir, se tourna sur le côté et dégobilla tout le contenu de son estomac sur les rangers de Viszs.
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Je me demandai un instant ce qui avait pu tellement basculer dans ma vie pour que je me retrouve dans une forêt enneigée, avec une femme qui parlait toute seule en dépouillant des lapins et un renard de la taille d’un lion qui se comportait comme le plus gentil des chatons !
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"si tu choisis ton combat, alors tu sais quel sacrifice vaut la peine de le remporter"
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Je me retins de balancer une connerie du genre "la reine est une nympho?!". Mais de peu.
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— Bonjour à toi, enfant terrible et béni.
Bon sang ! Je détestais cette femme !
— Falaën, je suis à poil.
— Par les Lunes, humain, tu n’as pas de poils et c’est heureux.
— C’est une expression pour dire que je suis nu…
— Ça, je l’avais remarqué. Bon, pouvons-nous parler ?
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Cela aurait pu être le début d'une histoire drôle : une princesse elfe, un prince lycae, un duc vampire et deux cousins royaux se promenaient avec un humain béni des dieux...
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Existait-il seulement un manuel dans ce genre de cas ? Genre "J'ai dérouillée ma terre natale, oups ! " ou encore "Comment gérer le post-Armageddon?"
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Ren, Messager des Dieux, uni à un inconnu nymphomane et pas commode, magicien débutant, pyromane à ses heures.
Y avait pas à dire...ça faisait une sacrée carte de visite.
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Spoiler(cliquez pour révéler)
« J’aimerais dire que je prends le bon chemin, que tout cela fait partie de mon destin. Que tout était tracé d’avance et que je ne fais pas d’erreur, mais je n’en sais rien. Les événements se sont enchaînés, sans queue ni tête. Je ne suis pas certain d’en avoir saisi tous les chapitres. Nous savons, vous comme moi, que je suis vif pour ce qui m’arrange, pour le reste, je fais au mieux. Mais j’espère qu’au fond, vous m’approuverez. Je ne peux plus rester les bras ballants, je ne peux pas laisser les choses telles qu’elles sont, je dois trouver des réponses. Mais j’aurais aimé profiter encore de cette petite stabilité que j’ai gagnée à vos côtés, je le comprends à présent. Cependant, je tiens à ce que vous sachiez que je ne regrette rien, je ne regarde pas en arrière en me lamentant sur mes actes. J’ai suivi une route et je l’ai choisie. Je me suis souvent plaint de ne pas avoir le choix, mais à la vérité, je l’ai eu sur toute la ligne. Si je m’étais avoué vaincu, si j’avais baissé les bras, alors rien de ce que nous connaissons aujourd’hui ne se serait produit. Je suis forcé de reconnaître que la vie que j’ai abandonnée vaut autant que celle que vous m’avez offerte. Je me trouverais bien incapable de choisir entre l’une ou l’autre aujourd’hui. Au fond de moi, je sens que ma place est ici, que ce que vous m’avez offert vous coûtera pour l’éternité, mais je sais aussi que jamais vous ne le regretterez. Je vous prenais pour le pire des monstres avant de connaître le guerrier d’Osiliar. Avant de vous trouver digne et courageux, même face à la mort. Avant de vous entendre dire que chaque vie avait de l’importance, y compris la mienne, alors que je n’étais rien à d’autres yeux que les vôtres.
Vous m’avez offert l’impossible, jurant que vos propres lois se plieraient pour moi. Vous avez cru en moi, là où d’autres m’aurait regardé avec mépris, m’accusant de mensonge. Je ne pouvais tout dire, je ne pouvais tout saisir, je ne pouvais que m’accrocher sans comprendre. Pourtant, pour vous, cela ne faisait aucune différence, que je sois béni des dieux, que je sois un simple mortel. J’ai eu beau faire pour vous éloigner, rien n’a suffi, il m’a fallu vous voir sans défense face à votre père pour comprendre que vous n’étiez qu’un homme comme un autre et que, comme moi, vous vous battiez pour vos envies, pour votre vie. Je n’ose croire, encore à présent, alors que les obstacles se sont abaissés pour nous, que votre choix de vie se soit porté sur moi. De banal humain, vous m’avez élevé à un rang sacré.
Je voudrais que vous ne doutiez pas de moi, vous me savez incapable de mentir et j’ai lié mon âme à la vôtre. Je ne vous quitte pas, mais je ne peux faire autrement que de suivre mon instinct. C’est une partie de moi que vous aimez beaucoup, je le sais, cette détermination qui me caractérise et nous a placé dans de bien mauvaises situations depuis que nous nous connaissons. Vous avez plus que moi le sens du devoir et de l’honneur, et je sens que cette fois c’est à moi d’apprendre seul ce que cela signifie. Je veux me montrer digne de vous et je sais que vous aurez beaucoup de difficultés à me pardonner, mais j’agis pour mon avenir et pour le nôtre également.
Je vous demande de ne pas me chercher et de me laisser faire les choses à ma manière. Je sais que ce sera difficile, vous êtes si têtu ! Je suis conscient des dangers auxquels je m’expose en quittant votre protection et celle du palais de Ferin. Mais je ne pars pas seul, je suis protégé par Jiirva, et Hosgard m’accompagnera où que j’aille. Je promets de ne pas chercher les ennuis et de me montrer prudent. Enfin, vous savez comme moi que je suis un aimant à problèmes d’une rare intensité.
De tout ce que je pourrais vous dire de rassurant, c’est sans doute ceci qui doit être retenu ; je reviendrai. Croyez-moi. Aussi vite que je le pourrai, je vous reviendrai. Je vous sens dans mon sang, je sens votre présence dans ma tête et quoi que je fasse, je sais que les Dieux me ramèneront toujours à vous. Parce que, voyons les choses telles qu’elles sont, ils vous ont choisi pour moi.
Ryhad, je sais que vous m’aimez et je ne peux plus me voiler la face, ni me cacher derrière de fausses colères. Quand vous lirez ces mots, je serai déjà loin, mais sachez qu’aussi loin que je sois, mes sentiments resterons intacts. Je suis amoureux de vous Ryhad, terriblement amoureux, encore une chose que je ne m’explique pas, mais qu’importe. Quand nous nous reverrons, je vous le dirai en face, en vous regardant droit dans les yeux, je le jure.

Ren. »
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— Tu sauras te débrouiller tout seul jusqu’à ce que Mirënwe arrive ?

— Je me suis débrouillé dix-huit ans sans serviteur vous savez.

— Et on se demande comment.
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— Si j’avais voulu assouvir mes pulsions sexuelles, je serais à présent en train de te culbuter à t’en faire hurler de plaisir. Maintenant, debout et suis-moi !
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— Viens avec moi.

— Je ne peux pas me lever !

— Pour quelle raison crois-tu que je t’ai touché ?

Là, je pouvais répondre du tac au tac, c’était facile !

— Parce que vous êtes un pervers égocentrique incapable de maîtriser ses pulsions sexuelles.
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— Je sens qu’être indulgent avec toi va user mes nerfs.
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— Son Altesse Infeijin Ferin Dalhysireth Ryhaïgarhad, le prince héritier d’Infeijin.

Sans déconner…

— Putain ! Y a pas plus court comme nom ?!

— Prends garde à tes mots, humain !
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— Son Altesse, c’est qui ?

— Parle avec respect !

— Oui, mais qui est-ce ?!
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où sont mes vêtements ? je demande en dévorant mon petit déjeuner.
Il fronce les sourcils en mâchant un morceau de bacon.
– Quels vêtements ?
– Tu sais, les vêtements, ceux que tu veux que je mette pendant que je suis ici. Normalement, ils doivent être fournis…Je ne finis pas ma phrase, trop mal à l’aise de faire allusion à mon contrat.
Alec sourit d’un air narquois et pose ses mains sur le comptoir pour approcher son visage du mien.
– Ma jolie*, il n’y a pas de vêtements pour toi, parce que tu seras nue pendant ton séjour chez moi. Tu es ma muse, et j’ai besoin de voir ton corps et tes courbes autant que possible.
Je cligne des yeux plusieurs fois, puis j’ouvre la bouche et la referme. Il ne peut pas être sérieux, si ?
– Tu veux que je me promène à poil ? Tout le temps ?
– Oui*, répond-il
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date : 11-04-2017
Les patriotes diront que mourir au combat pour défendre son pays est un acte de courage, qui fait de vous un héros.
Les plus croyants diront que c’est l’œuvre de Dieu, et qu’il n’y a pas à chercher la raison du pourquoi.
Les plus virulents diront qu’on récolte seulement ce que l’on sème en allant tuer des gens sous couverture d’une Guerre.
Les hommes du métier diront que c’est les risques de la profession et que notre mort n’aura pas servi à rien.
Et les frères d’armes diront simplement, « tu nous manques mon frère » et promettront de lever leurs verres en notre mémoire lors de leur prochaine victoire.
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[spoiler][/spoiler]La douleur infinie de celui qui reste,
Comme un pâle reflet de l'infini voyage
Qui attend celui qui part.
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Il tentait l'impossible exploit de tout lui révéler en lui dissimulant l'essentiel.
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Pourquoi les nuages vint-ils dans un sens et nous dans l'autre ?
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Personne ne peut remporter les dix épreuves n'est-ce pas ? [spoiler][/spoiler]
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