Extraits

- Qu'est-ce que tu en penses ?

Je me suis approchée et j'ai vue mon nom, Sam, à côté de celui d'Amy Carter, de Chelsea Clinton et de David.

- Je pense que tu es fou, ai-je déclaré, très sérieusement.

- Ah bon ? a t-il fait en rangeant son couteau suisse. Je dois dire que ça me vexe un peu, venant de la part d'une fille qui dessine des ananas quand elle n'en voit pas, qui se débarrasse d'une part de gratin dans les toilettes et qui se jette sur des inconnus armés.

Lucy, elle, s'est montrée beaucoup plus terre à terre.

-On va dîner à le Maison Blanche ! s'est-telle exclamée. Je pourrais dire à Jack de venir ?

-NON ! ont hurlé mes parents en même temps.

-O.K, a fait Lucy. Pas de problème. Finalement, ça sera plus drôle d'y aller sans lui. Je pourrai flirter avec David. Il est plutôt mignon.

Vous voyez ? Vous voyez comme ma soeur ne mérite pas de sortir avec un garçon comme Jack ?

J'ai serré les poings et j'ai dit sur un ton indigné :

-Hé, ho ? Tu n'as pas déjà un petit ami ?

Lucy m'a dévisagée d'un air étonné.

-Et alors ? Ce n'est pas une raison pour que je ne regarde pas les autres garçons !

Est-ce que tu as vu les yeux verts de David. Et ses fesses ...

-Ca suffit, l'a coupée mon père. Il est hors de question que l'on parle des fesses de qui que ce soit en ma présence. Et hors de ma présence aussi, d'ailleurs.

-Et c'est valable pour moi aussi, a ajouté ma mère.

J'étais tout à fait d'accord.

Mais je n'ai pas été assez rapide.

David m'a regardée avec un petit sourire en coin et a ajouté :

-Tu n'as tout de même pas jeté aussi la serviette dans les toilettes ?

J'étais démasquée !

J'ai senti que je rougissais des pieds à la racine de mes cheveux conditionnés au produit pour cheveux. Pourtant, j'ai essayé. J'ai essayé de faire comme si je ne voyais pas du tout de quoi il parlait.

-La serviette ? ai-je dit en songeant qu'avec mes cheveux roux et mes joues rouges, je devais évoquer un saladier de fraises. Quelle serviette ?

-Celle qui t'a permis de cacher la moitié de ton repas, a répondu David, d'un air amusé et les yeux plus verts que jamais.

- Est-ce que il t'a embrassée quand vous vous êtes dit au revoir ? m'a demandé Catherine timidement.Je veut dire, David ?

Ben voyons ! Comme si David était d'humeur à m'embrasser après la scène avec Jack. En faite, il m'avait à peine adressé la parole pendant le restant de la soirée, préférant la passer à faire connaissance des élèves du lycée.Il ne semblait éprouver aucune gène d'être ainsi le centre d’attention, et donnait même l'impression de bien s'amuser. Il faut dire qu'à chacun de ses mots, Kris Parks et ses amies hurlaient de rire.

"Les dix raisons pour lesquelles je ne supporte pas ma sœur Lucy :

10. Je récupère toutes ses veilles fringues, même ses vieux soutiens-gorge."

La prof nous avait demandé de regarder un documentaire sur la dysmorphophobie, sur la Chaîne de l'Education. La dysmorphophobie est une maladie qui touche les gens qui, comme Michael Jackson, pensent qu'ils sont physiquement monstrueux quand, en réalité, il ne le sont pas du tout. Par exemple, dans le documentaire, ils montraient un homme qui détestait son nez. Eh bien, il se l'était entaillé avec un couteau, puis avait retiré l'os du cartilage et mis à la place un os de poulet.

Pendant que vous attendez qu'on vous plâtre, vous allumez votre poste de télévision privé et vous découvrez que toutes les chaînes diffusent un bulletin d'information spécial. On vous explique alors qu'un attentat a été commis contre le président, mais qu'il a été déjoué grâce à l'acte héroïque d'un seul individu. Et vous reconnaissez alors la photo qui figure sur votre carte de lycée.