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- J'ai décidé d'accepter celle que je suis et tout ce que cela entraînera comme conséquences. Je ne suis peut-être plus comme avant, mais je pense que mes sentiments envers chacun de vous font que j'ai ma place à vos côtés dans cette guerre et... font que j'ai ma place auprès de toi...

Les épaules de Phoenix se soulevaient et s'abaissaient violemment maintenant.

- Tout ce que je te demande, à défaut d'éprouver la même chose à mon encontre, c'est d'entendre que malgré tout ce qu'on a traversé, malgré tous les changements qui se sont opérés en moi, je n'ai en réalité jamais cessé et ne cesserai jamais de t'aimer.

Un grand silence nous entourait, comme si la nature elle-même retenait sa respiration quant à ce qui allait suivre. Pas un souffle de vent, pas un cri d'animal dans la forêt ; le temps semblait suspendu aux lèvres de l'homme qui me faisait face, ses yeux toujours luminescents braqués dans l'angoisse lisible dans les miens.

Et puis..

Sa bouche s'abattit sur la mienne comme ses mains m'attiraient contre lui pour me retenir captive entre ses bras.

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Il avait suffi d’une seconde dans ses siècles d’existence pour balayer toutes ses certitudes et ébranler tout ce qui faisait de lui ce qu’il était.

Une seconde.

Une rencontre.

Elle.

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- Demande-moi plutôt quand je n’en ai pas fait.

Matthew hocha la tête puis garda le silence un moment. Enfin :

- Tu veux m’en parler ?

Se confier à celui qui avait tenté de lui ravir le cœur de Sam quand elle était au plus bas après qu’il l’avait rejetée comme un imbécile le soir de ses trente ans ?

Après tout… ça n’avait plus d’importance maintenant.

- Je ne sais même pas si on peut qualifier ça de cauchemar à la base. C’était tellement… bizarre.

- Explique, l’encouragea Matthew en buvant quelques gorgées de son liquide orangé.

- C’est fou comme l’esprit peut trouver différentes manières de vous torturer… Enfin voilà, dans mon rêve, j’étais dans la forêt qui jouxte la villa et j’étais habillé avec de drôles de vêtements : une salopette bleue tâchée de graisse avec une chemise rouge ignoble, et une casquette de la même couleur arborant un écusson estampillé d’un « P » dessus. (L’homme face à lui haussa les sourcils) J’étais obnubilé par l’idée d’attraper des pièces d’or en lévitation dans les airs et je n’arrêtais pas de tourner la tête dans tous les sens pour vérifier que je n’allais pas me faire attaquer par une tortue ou un champignon. (Cette fois, Matthew crispa ses lèvres, comme s’il se retenait de rire) Quoi ?! Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?

Phoenix ne comprenait pas cette hilarité contenue alors qu’il expliquait une situation qui l’avait vraiment mis mal à l’aise.

- Rien, je t’en prie, continue.

Il renifla, soupçonneux, mais s’exécuta :

- Je me suis tout à coup retrouvé avec un fusil dans les mains et avant même de me poser la question de savoir comment cette arme était arrivée là, je me retrouvais à tirer sur une silhouette bondissant à travers les arbres.

- Quel genre de silhouette ?

Phoenix se sentait ridicule rien qu’en prononçant ces mots :

- Genre… lapin.

Pour un vampire, gaspiller des balles juste pour attraper une petite bête inoffensive était totalement absurde ; un bon coup de crocs et le tour était joué.

- Euh… Quel genre de lapin ?

Phoenix se sentait encore plus ridicule. Vider son sac ne semblait plus être une aussi bonne idée en fin de compte.

- Hum… Blanc, gras, avec un ventre rose et… (il hésita à poursuivre) le visage de Finn.

- Un lapin à tête de Finn ?

- Pas tout à fait. Il avait les traits du visage de Finn mais ses yeux louchaient et la bouche pleine de bave était anormalement grande avec deux dents comme des créneaux de forteresse. Ça lui donnait l’air… crétin. Je ne vois pas comment le dire autrement.

Matthew se gratta le menton, pensif.

- C’est effectivement un drôle de rêve.

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Elle était là, si belle, si tendre, et elle lui tendait les bras, ses cheveux voletant au gré d'une brise d'été chaude et agréable. Il n'avait plus que quelques pas à faire pour l'enlacer et posséder ses lèvres purpurines...

Tout à coup, la brise se transforma en bourrasque, la chaleur devint infernale, et le sourire confiant de Sam s'évanouit alors que des torrents de sang s'écoulaient de ses yeux, de son nez et de ses oreilles. Il n'eut pas le temps de se précipiter pour l'aider.

Elle explosa en murmurant son nom...

... Et il se réveilla en hurlant le sien.

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« - Je ne suis pas là pour vous torturer, dis-je en m’avançant vers lui, rabattant la capuche de mon pull-over comme il achevait de se mettre debout pour finalement me faire face.

Ses yeux s’écarquillèrent et il se figea, comme s’il avait vu un fantôme. Un hématome lui défigurait le côté droit du visage mais le bleu de ses prunelles, parsemé d’éclairs, m’hypnotisait. Il était magnifique… et complètement perdu.

- C’est impossible. Tu n’existes pas.

Il avait sorti cela dans un souffle, comme pour se convaincre lui-même qu’il était en pleine hallucination. Il avait eu la même réaction lors de notre rencontre dans la chapelle et quelque part son hébétude me toucha, mais je n’avais que peu de temps devant moi avant le lever de Finn. Il me fallait des réponses, par conséquent je ne pouvais me permettre de le ménager.

- Qui êtes-vous ?

- Quoi ?

Il semblait toujours aussi choqué, mais le doute commençait visiblement à l’envahir.

- Répondez-moi.

- Sam ? C’est toi ? dit-il en avançant de quelques pas pour mieux m’observer. »

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- Depuis quand te crois-tu le droit de remettre en question ma stratégie, toi qui n’es qu’un bébé au regard de ma propre existence ?!

Il avait vu rouge et avait oublié le respect qu’il devait à sa supérieure hiérarchique ; du moins en pensée. Il n’était pas idiot et savait ce qu’il risquait s’il allait verbalement trop loin avec sa dirigeante.

C’est pourquoi il avait bien veillé à abaisser ses défenses mentales pour que son interlocutrice puisse capter ceci :

- Et qui ressemble à une adolescente à peine pubère ?! Vous avez eu de la chance de ne pas traverser tous ces siècles avant ma naissance avec de l’acné sur la figure !

- Misérable ! Je vais te faire ravaler ta langue et tes crocs avec, éructa-t-elle après avoir laissé échapper un cri de rage qui avait stupéfié toute l’assistance.

Il s’était contenté de lui offrir son sempiternel sourire narquois, heureux d’avoir touché le point sensible. Blodwyn avait été figée entre ses seize et ses dix-sept ans et n’aurait jamais l’allure d’une vraie femme et il était de notoriété publique qu’employer le mot « adolescente » pour la désigner pouvait valoir un séjour aux cachots ou un aller simple vers l’Enfer. Phoenix était décidément un spécialiste pour appuyer là où ça faisait mal, instruments de torture ou non et ces derniers temps, il devait admettre qu’il y prenait même un plaisir malsain.

- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, je n’ai rien dit, Blodwyn. Tout le monde peut en attester.

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Voici un dialogue explosif entre Blodwyn et Angela :

"- Vous pourriez au moins être polie. Qui est-ce qui vous a nourrie tous les jours depuis que vous vous êtres pris ce morceau de plafond sur votre tête de bois et qui est-ce qui vous a aidée à vous changer quand la guérison de vos os vous faisait trop souffrir pour ne serait-ce que poser un de vos si précieux orteils de vampire sur le sol ? Je vous rappelle que vous venez de vous prendre la plus grosse raclée de votre vie pluri-millénaire et qu’à l’heure actuelle, vous ne dirigez plus rien à part les deux morceaux de peau flasque qui vous servent de postérieur alors vous feriez bien de la fermer pour qu’on puisse accueillir convenablement notre ami !"

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- François, arrête de te mettre dans des états pareils ! Ça ne fait pas mal !

Bien essayé mais les battements de cœur d’Angela trahissaient son appréhension. Comme pour tous les humains, son rythme cardiaque était un révélateur de vérité plus efficace que tous les sérums que ces derniers pouvaient inventer pour faire parler les récalcitrants.

- On ne peut pas continuer comme ça ! fulmina son époux en faisant les cent pas près d’eux, dans la cuisine.

Angela leva les yeux au ciel, imité par notre ange de la nuit qui pressentait avec agacement la suite des événements. Dire qu’il venait seulement d’arriver dans la cuisine !

- Dis-lui, toi, Matthew, parce que moi, il m’épuise !

[...]

Pour le coup, Phoenix reconnaissait que sa présence ici ne lui était pas désagréable. Il participait activement à (spoiler), il ne rechignait jamais à la tâche (spoiler) et il arrondissait toujours les angles quand il lui adressait la parole, chose impensable quelques mois en arrière. Cette attitude arrangeante l’avait amené à désamorcer plusieurs conflits en jouant les arbitres entre Blodwyn et Ginger par exemple (la première avait osé critiquer la recette du fondant au chocolat de la seconde ; mon Dieu, ce que les femmes peuvent être bornées en plus d’être compliquées parfois !), ce que sa douce amie libraire n’avait pas oublié pour son propre cas avec François.

Même si ses deux amis étaient tous deux doux comme des agneaux, il arrivait qu’ils se disputent comme tout couple marié normalement constitué. C’était dans ces moments-là que Phoenix prenait douloureusement conscience qu’il affectionnait tout chez Sam, y compris sa propension à le faire sortir de ses gonds. Ils avaient eu un certain nombre de disputes mémorables et il s’étonnait souvent combien cette femme qui n’avait aucune confiance en elle, pouvait se montrer coriace dans une joute verbale. Elle arrivait toujours à lui clouer le bec et ça plus que tout, l’énervait au plus haut point. Apparemment, son meilleur ami vivait la même chose et en souvenir de toutes les fois où celui-ci avait défendu Sam contre lui, le gavant de ses sermons dans lesquels il lui martelait que c’était à lui de faire des efforts pour prendre sur lui étant donné son caractère de mufle borné et autoritaire, il ressentit un plaisir malsain à le voir en mauvaise posture.

En tout cas, l’arbitre désigné ne laissa rien paraître lui, et ce fut avec dignité qu’il lui mit la réalité sous le nez :

- Allons, François, ça fait (spoiler) que nous avons épuisé les stocks de sang de la chambre froide de secours de Talanus et Ysis. Il faut bien que vous vous nourrissiez et à moins que tu ne veuilles te transformer en l’une de ses femmelettes remplies de guimauve de Twilight, tu ne peux aller chasser ni le puma, ni le grizzli. Ce n’est pas comme si vous buviez le sang à la source…

François lui lança un regard sauvage lui signifiant qu’il avait intérêt à se taire. À priori, les talents de diplomate de Matthew n’étaient pas à leur apogée ce soir-là. En même temps, être comparé à ces bellâtres aux yeux dorés dégoulinant d’amour et d’eau fraîche avait de quoi énerver n’importe quel vampire, y compris un saint comme François.

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Nouvel extrait publié sur le facebook de Aurélie Venem:

"Toutes les pièces étaient dotées de boitiers activant à volonté les volets donc il suffisait ensuite de les baisser pour aller chercher une pochette de sang dans le réfrigérateur sans se transformer en torche.

C’est ainsi que ce jour-là, vers deux heures de l’après-midi, Phoenix descendit les escaliers dans l’optique d’aller chercher un remontant à la sauce hémoglobine. Après sa discussion avec François, il avait décidé d’abandonner son régime sang-alcool sauf en cas d’absolue nécessité. C’était une situation d’absolue nécessité.

(… SPOILER) Très bien, tout le monde était occupé, il n’aurait pas à supporter leurs regards inquiets devant sa mine de déterré (sans mauvais jeu de mots).

Sans prendre la peine d’allumer la lumière vu que sa vision nyctalope l’en dispensait, il se prépara un grand bol de sang qu’il mit à chauffer quelques secondes au micro-ondes et sortit la bouteille d’alcool de prune d’Ysis qu’il mélangea ensuite à son breuvage. Il le but dans la foulée jusqu’à la dernière goutte et reposa le récipient vide en soupirant. Cette mixture ne lui faisait décidément aucun effet hormis celui de se demander si sa chef de secteur n’avait pas du sang extraterrestre pour apprécier ce genre de liqueur. Soudain las, il se prit la tête entre les mains et soupira à nouveau. Dire que le soleil ne se coucherait pas avant plusieurs heures… Il aurait aimé sortir prendre l’air pour évacuer toute la tension qui le pressurait…

Un clic de l’interrupteur puis les néons de la cuisine s’illuminèrent.

- Oh, pardon, je ne savais pas que tu étais là...

- Les volets sont fermés, rétorqua Phoenix à l’intrus, sans cacher sa mauvaise humeur.

- J’ai cru que Danny avait encore appuyé sur le bouton du boitier de commande en pensant qu’il éteignait la lumière ; ce ne serait pas la première fois…

Phoenix aurait pu lui gronder son mécontentement à la figure mais il n’en fit rien. De toute façon, la cuisine n’était pas à lui, et puis… à la manière dont Matthew souriait affectueusement à l’évocation de son père adoptif, il n’en avait pas envie. En l’occurrence, cette réflexion sur les maladresses assez comiques de ce restaurateur au cœur sur la main avait plutôt tendance à l’amuser et un sourire léger se dessina sur ses traits.

Matthew alla se servir un verre de jus d’orange et s’installa sur le tabouret face à lui.

- Tu as vraiment une sale tête, tu sais ?

Certes... Son sourire s’évanouit et ses pupilles étaient chargées comme des fusils mitrailleurs quand il leva les yeux vers son jeune interlocuteur, lequel leva aussi les siens… vers le ciel.

- Je ne suis pas en train de t’insulter, toi et moi on a passé ce stade, il me semble ! Je dis juste que d’habitude tu n’es pas très folichon au réveil, ce qui se comprend parfaitement, mais que là, tu as l’air… je ne sais pas… d’avoir fait un séjour dans une tornade.

L’analogie, étrange, lui arracha un petit rire.

- Encore un cauchemar ? demanda Matthew, dont la sollicitude sincère le surprenait autant qu’elle le touchait (chose encore plus surprenante).

Ce fut peut-être pour ça qu’il décida d’entamer sa première vraie conversation avec son ancien rival.

- Demande-moi plutôt quand je n’en ai pas fait.

Matthew hocha la tête puis garda le silence un moment. Enfin :

- Tu veux m’en parler ?

Se confier à celui qui avait tenté de lui ravir le cœur de Sam quand elle était au plus bas après qu’il l’eut rejetée comme un imbécile le soir de ses trente ans ?

Après tout… ça n’avait plus d’importance maintenant.

- Je ne sais même pas si on peut qualifier ça de cauchemar à la base. C’était tellement… bizarre.

- Explique, l’encouragea Matthew en buvant quelques gorgées de son liquide orangé.

- C’est fou comme l’esprit peut trouver différentes manières de vous torturer… Enfin voilà, dans mon rêve, j’étais dans la forêt (... spoiler)et j’étais habillé avec de drôles de vêtements : une salopette bleue tâchée de graisse avec une chemise rouge ignoble, et une casquette de la même couleur arborant un écusson estampillé d’un « P » dessus. (L’homme face à lui haussa les sourcils) J’étais obnubilé par l’idée d’attraper des pièces d’or en lévitation dans les airs et je n’arrêtais pas de tourner la tête dans tous les sens pour vérifier que je n’allais pas me faire attaquer par une tortue ou un champignon. (Cette fois, Matthew crispa ses lèvres, comme s’il se retenait de rire) Quoi ?! Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?

Phoenix ne comprenait pas cette hilarité contenue alors qu’il expliquait une situation qui l’avait vraiment mis mal à l’aise.

- Rien, je t’en prie, continue.

Il renifla, soupçonneux mais s’exécuta :

- Je me suis tout à coup retrouvé avec un fusil dans les mains et avant même de me poser la question de savoir comment cette arme était arrivée là, je me retrouvais à tirer sur une silhouette bondissant à travers les arbres.

- Quel genre de silhouette ?

Phoenix se sentait ridicule rien qu’en prononçant ces mots :

- Genre… lapin.

Pour un vampire, gaspiller des balles juste pour attraper une petite bête inoffensive était totalement absurde ; un bon coup de crocs et le tour était joué.

- Euh… Quel genre de lapin ?

Phoenix se sentait encore plus ridicule. Vider son sac ne semblait plus être une aussi bonne idée en fin de compte.

- Hum… Blanc, gras, avec un ventre rose et… (il hésita à poursuivre) le visage de Finn.

- Un lapin à tête de Finn ?

- Pas tout à fait. Il avait les traits du visage de Finn mais ses yeux louchaient et la bouche pleine de bave était anormalement grande avec deux dents comme des créneaux de forteresse. Ça lui donnait l’air… crétin. Je ne vois pas comment le dire autrement.

Matthew se gratta le menton, pensif.

- C’est effectivement un drôle de rêve.

- Je ne suis pas habitué à ça. Avant… tu sais quoi, je dormais d’un sommeil de plomb et depuis… je la vois couverte de sang ou tout simplement exploser devant moi.

La mine de son interlocuteur s’assombrit.

- Cela m’arrive parfois, à moi aussi.

Phoenix le regarda avec stupeur et honte ; en vérité, cela n’aurait pas dû le surprendre. Matthew avait sincèrement aimé Samantha et une part de lui continuerait longtemps à l’aimer. C’était normal que sa mort l’ait traumatisé au point de troubler son sommeil.

- Je sais que pour toi non plus ce n’est pas facile.

L’expression de Matthew se crispa un instant.

- Revenons-en à toi. Tu dis que tu ne fais jamais de rêves bizarres ?

Phoenix opina du chef et ajouta :

- Non et c’est pour ça que je suis complètement perturbé, je n’en vois pas la signification. C’est Samantha la spécialiste dans ce domaine. (Il se mordit la lèvre au point de la faire saigner ; Matthew lui tendit une feuille d’essuie-tout) Merci. Je veux dire… C’était une spécialiste.

Cette fois, Matthew prit un air nostalgique et songeur.

- C’est vrai et à l’évidence, elle se serait inquiétée en t’écoutant raconter le tien. Les rêves sont l’expression de notre inconscient et mis à part ta douleur d’avoir perdu l’amour de ta vie, ton désir le plus fort est de te venger de Finn pour ce qu’il lui a fait. Tu considères que tu as été stupide et que tu dois réparer ton erreur d’avoir été aveuglé par ta confiance en celui qui t’avait tout appris. Tu as encore une image de toi-même extrêmement négative et ton esprit t’alerte sur le fait que rien de bon ne sortira de cela.

Un long silence ponctua cette analyse criante de vérité. Phoenix était perdu dans ses pensées. Puis :

- Tu as raison. Mais le savoir ne changera pas ce que j’éprouve.

- Peut-être, mais maintenant tu sais ce qu’il faut que tu fasses.

- Quoi ? demanda Phoenix, las.

- Que tu commences à te pardonner. Ce n’était pas ta faute.

Il eut un rire amer.

- Je ne sais pas si j’en suis capable.

Matthew avala le reste de son jus d’orange et se leva, prêt à partir.

- Alors j’ai bien peur que tu joues encore longtemps à Mario Bros chassant le lapin crétin.

Phoenix ne répondit pas et juste avant de se retrouver seul à nouveau, son ancien rival le regarda une dernière fois :

- Ce n’était pas ta faute.

L’ange de la nuit resta encore un long moment à méditer ces paroles puis se décida à retourner dans sa chambre. Une longue nuit se préparait et il fallait qu’il se repose ne serait-ce qu’un peu ; il devait partir (... spoiler) et le voyage serait long. Encore une fois, Samantha disparut en murmurant son nom dans son rêve seulement là, à la lumière de la vérité énoncée par celui qu’il voyait de plus en plus comme un compagnon digne de respect, il ne se réveilla pas en sursaut. Malgré la douleur, il trouva le repos en chassant de son esprit cette culpabilité qui le rongeait pour se concentrer sur son plus cher désir, la vengeance.

Il s’éveilla plusieurs heures plus tard avec soulagement et surtout avec une sensation curieuse qu’il n’avait plus connu depuis longtemps : le pressentiment que ses souhaits se réaliseraient plus tôt que prévu."

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Cesse de me vouvoyer, nous avons mis trop de temps à passer ce cap, toi et moi, pour devoir tout recommencer.

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