Sambre, Tome 7 : Fleur de pavé

J ai été moins absorbée par ce tome bien que la série me plaise beaucoup !

Ce septième tome, j’avais très envie de le lire depuis longtemps ; et, enfin ce jour est arrivé ! Il ne m’a pas du tout déçue !

Quelle qualité dans les dessins, dans les traits, et dans les jeux d'ombres et de couleurs !

Cette série est pleine de romantisme, de mélancolie, de noirceur poétique. Les destins de chacun sont entremêlés et s'entrechoquent dans une espèce de volupté contrariée.

Certes, le rythme est lent, mais on se délecte de chaque instant, en tournant les pages doucement, tout en contemplant l'oeuvre d'Yslaire. A lire, absolument !

Ce septième tome renferme une fois encore une histoire où s’entrechoquent romance et noirceur, qui touche une troisième personne des Sambre, ce qui laisse bien présager que la mort rôde partout et que la malédiction des Sambre est belle et bien en marche. Entre Julie, Bernard et Judith, personne n’est épargnée, donc cela laisse présager de belles possibilités pour la suite des évènements.

Difficile de replonger dans l'histoire car j'ai lu le tome précédent il y a un moment déjà.

On voit assez peu Julie, l'histoire se centre plus sur les jumeaux, et surtout sur Judith.

Son histoire est assez sombre mais Judith cherche surtout conserver sa liberté, quitte à vivre dans la misère.

Les dessins sont magnifiques, comme toujours. Je pense surtout à une magnifique illustration de Paris à travers une virée nocturne de Judith en milieu de tome.

Un très bon tome, je regrette juste que l'histoire avance aussi lentement.

Enfin la suite tant attendue, et quelle suite !

On retrouve Bernard-Marie, élevé en Province par sa tante, coupé du reste du monde, ne connaissant personne à part Sarah, ses ancêtres qui viennent le tourmenter chaque nuit, ainsi qu'une belle et mystérieuse jeune fille au regard brûlant...

Judith (enfin présentée), elle, a encore moins de chance. Orpheline, elle renonce pourtant à échapper à sa misérable condition, et, par soif de liberté, s'enfonce davantage dans les bas fonds de la misère sociale, et morale.

La guerre des yeux, l'hérédité, tous ces thèmes sont repris à merveille dans ce tome. Le tout est accompagné de métaphores poétiques brillamment glissées par Yslaire dans le récit. On a également une magnifique vue de Paris, omniprésent ; la fabuleuse ville lumière dans toute sa majesté et sa monstruosité, le beau se mélangeant à l'affreux, où s'épanouit une fleur de pavé.

À cela s'ajoute une palette de nouveaux personnages, un peu caricaturaux, qui nous amusent, nous peinent, ou nous horrifient (certains passages sont durs à traverser). Et de nouvelles questions se posent : pourquoi a-t-on fait croire que Judith était morte à la naissance ? Pourquoi Guizot n'a-t-il rien dit ? Le destin réunira-t-il les deux jumeaux et comment ?

Julie, quant à elle, est bien loin de tout ça, et surtout bien changée (c'est à peine si je l'ai reconnue). Elle est désormais Jane Shagreen : nouveau rang social, nouvelle vie, nouvel enfant qui échappera peut-être au destin des deux autres.

Un nouvel album époustouflant, plein de cruauté, de poésie, aux dessins et aux couleurs superbes, d'une richesse incroyable. Que dire de plus ? L'attente sera longue avant le prochain tome !