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Extrait ajouté par Loumiel 2017-07-19T20:49:01+02:00

Chapitre 1 - Le mois de l'abattage

Bergljót

C’était sans doute la première fois que Bergljót arrivait en avance au collège. Traversant le couloir désert des troisièmes, elle se dirigea vers les toilettes des filles. Face à son reflet dans le miroir, elle détacha sa longue chevelure blonde, nouée à la va-vite avant de partir, et travailla à lui donner une allure encore plus négligée. Il lui fallut plus d’une tentative.

Lorsque Bergljót fut enfin satisfaite du résultat, elle appliqua sur ses lèvres un baume au goût de mangue, se lava les mains et ressortit pour prendre place sur le banc du couloir. Pour la énième fois, elle se dit qu’elle n’aurait pas été contre un téléphone avec une connexion Internet. Mais plutôt que de consulter Facebook ou Instagram, elle dut se contenter de regarder par la fenêtre et d’attendre que la sonnerie de 8 heures 10 retentisse.

Le jour commençait à se lever. À l’est, le ciel d’encre dévoilait à peine les contours des bâtiments, qui semblaient noirs contre l’aube naissante. Les feuilles mortes tombées des arbres s’étaient depuis longtemps envolées. Même s’il n’avait pas encore neigé, l’automne cédait peu à peu la place à l’hiver.

8 heures 2. Bergljót vit un bus s’immobiliser devant le lycée et un flot d’élèves en sortir. Elle s’estimait chanceuse de pouvoir venir à pied, n’osant s’imaginer attendre le bus par tous les temps au plus sombre de l’hiver.

Tandis que ses camarades pénétraient dans l’enceinte de l’école, elle aperçut Magga et Thóra qui traversaient le carré de pelouse à l’autre bout de la cour. Vêtue de sa doudoune blanche, Magga parlait en agitant les mains dans tous les sens, avec toujours une longueur d’avance sur Thóra, qui portait un manteau de laine rouge. Bergljót sentit poindre en elle un sentiment de jalousie bien familier, elle s’empressa de le ravaler. Ses deux amies n’y pouvaient rien si elles habitaient dans la même rue. D’ailleurs, elles ne seraient sans doute jamais devenues amies si Bergljót ne les avait pas présentées l’une à l’autre : elles n’auraient pas pu être plus différentes.

Magga était grande, large d’épaules, les cheveux blonds et la voix puissante. Tout en elle n’était que dureté, et pas seulement à cause de sa carrure musculeuse après ces heures de natation. Elle avait les doigts acérés comme des couteaux, qui faisaient mal lorsqu’elle vous tapotait l’épaule, et les coudes les plus pointus que Bergljót avait jamais vus.Du fait de ses hanches saillantes, c’était même assez désagréable de la prendre dans ses bras. Les seules fois où Bergljót l’avait vue pleurer, c’était parce qu’elle avait perdu une compétition sportive.

Quant à Thóra, elle était plutôt menue, les cheveux bruns bouclés et les yeux marron. Elle ne parlait pas beaucoup. Cependant Magga et Bergljót avaient depuis longtemps appris à écouter attentivement lorsqu’elle ouvrait la bouche, car presque tout ce qu’elle disait était important, réfléchi et intelligent, comme si elle économisait ses mots jusqu’à en avoir réellement besoin. Pour ne rien arranger, Thóra parlait toujours à voix très basse. Et lorsqu’elle discutait en espagnol avec sa mère colombienne, sa voix disparaissait presque totalement et se transformait en un simple murmure chantant.

Thóra était la voisine de Bergljót en cours d’islandais. Toutes les deux avaient le nez plongé dans leurs cahiers. Bergljót utilisait quatre couleurs pour ses notes. Thóra en utilisait cinq. L’une comme l’autre remettaient ensuite le tout au propre avant chaque devoir sur table. Bergljót sentit un doigt pointu s’enfoncer dans sa peau comme un tournevis. Elle se retourna et s’empara discrètement du mot que Magga lui tendait.

ON VA À LA BOULANGERIE CE MIDI ?

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