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Sanki Panki



Description ajoutée par Loreneluigi 2020-05-19T12:51:54+02:00

Résumé

Floria, jeune femme célibataire de vingt-cinq ans, vient d’arriver au Paradise Marina Beach de Punta Cana. Nouvelle recrue de l’équipe d’animation française Skyclub, elle découvre un vrai paradis terrestre avec des cocotiers, des plages de sable fin, des restaurants à gogo et des spectacles grandioses.

Elle goûte à la fête, à l’insouciance, au reggaeton et à... Antonio. Un envoûtant Dominicain, animateur de l’hôtel. Un Sanki Panki.

Antonio est sexy, protecteur et enjôleur.

Sous cette perfection apparente, cacherait-il de lourds secrets ?

Floria fuit une vie morose et vide de sens. Elle a, elle aussi, sa part d’obscurité. Arrivera-t-elle à faire confiance à Antonio ?

Une histoire ancrée dans une culture locale aussi fascinante qu’impitoyable, où deux âmes perdues cherchent à donner un sens nouveau à leur vie.Description

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Loreneluigi 2020-05-19T13:03:38+02:00

CHAPITRE 1

« Voyager, c’est donner un sens à sa vie.

Voyager, c’est donner de la vie à ses sens. »

Alexandre Poussin

Dimanche 6 novembre 2016

Plage de Bavaro, Punta Cana

République Dominicaine

En maillot de bain noir à fleurs blanches

35 °C

14 h 25

Je me laisse tomber sur un des transats bleus de la plage. Le décalage horaire ne me lâche pas. J’en ai la migraine. Pourtant, je suis trop heureuse d’avoir ressorti mon maillot de bain préféré et de me prélasser en plein après-midi. Je rabats mes lunettes rondes sur le nez pour me protéger du soleil. La lumière de la République Dominicaine n’a rien à voir avec celle de la France, elle est plus... Plus éclatante. Plus vive. Plus tout. Je prends quelques clichés de cette superbe plage et prépare mon magazine rapporté de l’avion à la page « horoscope ». Je jette un coup d’œil à l’horizon. Il est infiniment bleu. Le ciel se perd dans l’océan. À peine quelques vaguelettes dansent tout au loin et me font prendre conscience que cette vision n’est pas une carte postale. Je ne rêve pas. C’est la réalité. Là où je suis, je n’entends que les feuilles de palmiers se balancer derrière moi et le doux clapotis de l’eau. Je ferme les yeux un instant pour savourer ce calme.

J’ai voyagé seule hier. Douze heures de vol de Paris à Punta Cana sans pouvoir étendre mes jambes. Je ne compte même pas les deux heures de bus de l’aéroport au toit de feuilles de bananiers jusqu’à l’hôtel. Deux heures interminables de nuit, sur des routes accidentées et bloquées par une population locale désirant vendre tout et n’importe quoi. Une chaleur insoutenable. Pas de climatisation. En panne cette nuit-là. Bien ma veine !

Dès notre sortie de l’aéroport, les bus affrétés par la compagnie de voyage Skyclub nous attendaient. Il y en avait trois pour les cent cinquante-six passagers français, comprenant la nouvelle équipe d’animation dont je fais partie. Trois imposants autocars bleu ciel, hauts de trois mètres et longs de dix, alignés parmi tous les autres sur le grand parking. Tous avec une affectation hôtelière différente mais une seule destination : la splendide plage de Bavaro. J’ai reconnu les nôtres du premier coup d’œil, car sur le côté, il y avait écrit en grosses lettres violettes « Skyclub » avec un petit avion peint au-dessus du B. Les trois chauffeurs attendaient devant leur engin avec chacun un carton sur lequel on pouvait lire en lettres capitales « PARADISE MARINA BEACH ». Dès la sortie de l’avion, je me suis laissée guider par trois animateurs reconnaissables à leur tenue bleu ciel et leur logo violet Skyclub. Ce sont eux qui nous ont rassemblés sur le parking. Postés devant nous, ils nous ont fait signe de nous approcher des bus. Je me suis discrètement mélangée aux autres passagers. Personne ne pouvait soupçonner que j’étais une nouvelle recrue, car j’avais la totale allure de la touriste française. Je portais en bandoulière, comme tous les vacanciers, le petit sac violet offert par la compagnie touristique comprenant les documents de voyage : billets d'avion et bon d'échange hôtel. Une atmosphère d’agitation et de fatigue régnait sur ce parking. Il faut dire qu’il était une heure trente du matin et qu’il restait encore pas mal de route jusqu’au Paradise Marina Beach. Les jeunes animateurs nous ont séparés en trois groupes par ordre alphabétique. Vu que mon nom de famille est « Monreau », je me suis retrouvée dans le deuxième groupe. Prise dans cette véritable usine touristique, j’ai joué le jeu. J’étais si contente de commencer une nouvelle vie à l’autre bout de la planète. Le plus loin possible de ce mec qui m’avait larguée après sept ans pour en épouser une autre.

Dans le bus, une animatrice, le micro à la main, a détaillé point par point notre séjour avec Skyclub. Elle nous a indiqué qu’à notre arrivée, un buffet froid serait servi le temps pour les bagagistes d’installer les malles dans nos chambres respectives. Elle a ensuite insisté sur notre présence le lendemain matin à neuf heures dans le théâtre aux couleurs de Skyclub pour la réunion de bienvenue. Elle a compris que nous étions fatigués du voyage et promis d’expliquer le fonctionnement de la chambre, de l’hôtel, des animations et des excursions. Puis de la manière la plus monocorde qui soit, elle a énuméré tous les restaurants avec leurs spécialités toutes les boutiques, tous les arrêts du petit train et pour finir, toutes les plages privées du resort ainsi que toutes les piscines. Quand elle a commencé à évoquer l’histoire de la République Dominicaine, après six heures de décalage horaire, je me suis endormie. Apparemment, je n’étais pas la seule.

Je me rends compte que j’ai oublié de mettre de la crème solaire. C’est mon premier jour dans les Caraïbes alors il ne faudrait pas que j’attrape un coup de soleil ! Je me tartine d’une substance blanchâtre indice cinquante achetée à la va-vite à la parapharmacie d’Orly. J’applique la lotion partout sur le corps. J’insiste sur le bout du nez. Comme je suis blonde à la peau claire, je brûle facilement. Je rigole toute seule de cette situation hallucinante : je suis étendue sur un transat à Punta Cana, fraîchement recrutée par Skyclub ! C’est mon premier contrat pro à l’étranger. D’accord, j’ai dansé sur des scènes de cabaret à Paris et j’ai donné des cours de fitness un peu partout en France, mais je n’ai jamais travaillé dans l’animation. Autant dire que je ne connais rien à rien ! La vérité, c’est que je me suis lancée dans cette aventure incroyable pour oublier mon mec. Enfin mon ex. J’ai fait toutes les démarches possibles pour changer d’air et je me suis retrouvée en moins de deux dans cet avion en direction des Caraïbes. Oui, je suis fière de moi. Maintenant je suis une véritable aventurière !

Pendant le vol, j’étais censé me rapprocher des animateurs de la nouvelle équipe Skyclub. Mais comme je ne les avais jamais vus, je me suis donc assise à ma place dans l’énorme Boeing 777, tout en cherchant des indices autour de moi. Non, aucun signe particulier Skyclub nulle part. Ni sur les bagages ni sur les vêtements. Rien que des touristes de tous âges en partance pour les Caraïbes. Surexcités comme moi. Donc dans l’impossibilité de retrouver mes camarades, j’ai profité incognito du voyage. J’ai maté des films sur l’écran tactile intégré au siège avant. J’ai choisi bien sûr des comédies romantiques pour pleurer toute seule dans mon coin. À l’arrivée dans le hall, c’est un grand brun qui m’a interpellée. Il agitait une pancarte en carton avec « Floria Monreau » écrit dessus. Quand il a hurlé mon nom une énième fois, je l’ai rejoint, toute timide. Les autres collègues français se tenaient à côté de lui, impatients. En fait, ils m’attendaient tous. Ils m’ont saluée de la tête.

— Bonjour, c’est moi Floria, Floria Monreau.

— Ah enfin ! a lancé le grand brun, on pensait que tu avais raté ton vol ou que tu avais changé d’avis. Bon maintenant que tu es là on peut y aller, hein les jeunes ! En route !

J’ai jeté un coup d’œil rapide à mes nouveaux collègues. C’est là que je me suis rendu compte que pendant toutes ces heures dans l’avion, ils étaient assis à la rangée juste derrière moi. Je me suis vraiment sentie bête sur le coup. Sérieux, Floria, comment as-tu pu faire tout ce voyage sans te préoccuper un seul instant de ce qui t’attend à l’arrivée ? m’a chuchoté la petite voix dans ma tête. Parce que justement c’est ça l’aventure… J’ai comptabilisé quatre garçons et trois filles. Je suis donc la quatrième ! Et voici mes collègues pour les six prochains mois…

Un serveur en costume élégant avec des cocktails colorés posés sur un plateau me fait signe. Je comprends par ce langage non verbal qu’il me demande si je souhaite boire quelque chose. Je hoche positivement la tête. Tant qu’à faire, autant profiter au maximum de cette première journée dans les Caraïbes ! Je ne commence le boulot que demain alors pour l’instant c’est bronzette sur la plage avec un cocktail à la main. La classe ! Comme dans les films quoi ! Le serveur à la chemise jaune et rouge s’incline au-dessus de ma chaise longue pour m’indiquer les différents verres disponibles. Je choisis celui qui contient le plus de glace pilée et qui sent bon l’ananas. Une piña colada. Il ne parle pas un mot de français mais comme je ne cherche pas à faire la conversation, il respecte ma tranquillité. Je profite de cette interruption dans ma lecture pour remettre un peu de crème solaire. Le soleil brûle ma peau qui manque encore de mélanine. Bien tartinée de la tête aux pieds, je m’assois et fixe l’océan. Je ne réalise toujours pas que je suis bien « là ». Face à cette immensité bleue, mon esprit vagabonde. Les images de ces derniers jours défilent.

Tout s’est concrétisé rapidement. Je me revois à peine deux jours plus tôt dans le bureau de mon responsable Skyclub, en pleine contemplation de la carte du monde. Je me suis demandé : mais où se situe la République Dominicaine ? Ah oui, entre Cuba et Porto Rico, collée à Haïti, et j’ai été excitée de constater que cette île de rêve se trouve en plein milieu de la mer des Caraïbes. Celle qui possède de vrais paysages de cartes postales.

Mon boss est revenu tout content de lui avec un contrat sur lequel était indiqué « chef hôtesse ». Chef hôtesse ? En quoi ce job consiste-t-il ? J’ai affiché un regard interrogateur.

— Nous recherchons une nouvelle animatrice pour la saison d’hiver en République Dominicaine. Si tu fais tes preuves, tu passeras chorégraphe, m’a-t-il dit d’un ton avisé. Mais tu dois d’abord faire une première saison en tant que chef hôtesse. Tu seras en charge des plannings des autres animateurs et tu t’occuperas des cours de fitness en journée. Tu devras aussi guider tes collègues dans les animations sportives et être à l’écoute des clients. Chez Skyclub, on ne dit pas « client » d’ailleurs, on dit « vacancier ».

— Oui OK.

— C’est un poste à responsabilité mais ayant lu ton CV, je ne m’inquiète pas. Est-ce que tu as des questions ?

— Eh bien… combien d’animateurs serons-nous en tout ?

— Normalement vous serez huit en début de saison et dix pour les fêtes de fin d’année.

— Quels sont les autres postes ? Je suis désolée de demander tout ça mais comme c’est ma première expérience en tant que responsable, j’ai besoin de savoir où je mets les pieds !

— Je comprends et j’aime beaucoup ton professionnalisme ! Voilà, je t’explique la composition de l’équipe. Tout d’abord, tu auras un chef de village qui prendra toutes les décisions pour le groupe, la chorégraphe et le DJ eux sont à part, ensuite c’est toi dans la hiérarchie en tant que responsable des animateurs qui encadrera l’équipe. Je compte sur toi pour mettre la patate dans tes animations !

— Comptez sur moi ! Je me donne toujours à fond dans mon travail !

— En général, on n’embauche pas une chef hôtesse pour la placer directement sur un site. Il y a avant une formation de six mois à faire. Mais il nous manque aujourd’hui quelqu’un pour la saison de Punta Cana. Comme tu es danseuse et que tu es déjà responsable dans des clubs de fitness, tu corresponds parfaitement à ce que nous recherchons.

— Merci.

Cette situation désespérée du personnel Skyclub m’a évité de faire cette longue formation dans un village vacances français. Partir à l’étranger et qui plus est dans un lieu paradisiaque est une véritable aubaine. Mon diplôme de fitness associé à mon sourire joyeux m’a ouvert la porte de l’aventure avec un grand A.

— Si je te dis que tu pars dans deux jours à Punta Cana, qu’en dis-tu ?

J’ai acquiescé sans réfléchir à la question. Veut-il vérifier ma motivation ou est-ce qu’il est sérieux ?

— Très bien. Signe ici s’il te plaît. Ma secrétaire te remettra le billet d’avion en sortant. Ton équipe t’attendra à l’arrivée à l’aéroport de Punta Cana. Tu souhaites partir de quelle ville ?

— Eh bien… Bordeaux, je pense. Si c’est possible.

— Pas de problème. Le vol de Paris pour Punta Cana ne part qu’en fin d’après-midi, tu auras tout le temps de prendre l’avion de Bordeaux le matin. Ton passeport est bien en règle ?

— Oui. Je l’ai refait il y a deux ans pour aller au Maroc donc c’est bon.

— Parfait mademoiselle, je te souhaite un bon voyage et une excellente saison ! a-t-il terminé satisfait.

— Merci, je suis très contente de faire partie de votre équipe.

— Ne t’inquiète pas, je t’observerai à distance et je sais, vu ton expérience que très vite tu seras chorégraphe. Je compte sur toi, c’est moi qui t’ai recrutée alors montre-moi que j’ai eu raison !

— Je ne vous décevrai pas… Encore merci.

Cette brève conversation a suffi à mon supérieur, légèrement plus âgé que moi mais bien expérimenté des clubs vacances à m’engager sur le pouce. Même s’il était désespéré et cherchait quelqu’un, je suis arrivée avec mes compétences au bon moment. J’ai la pression tout à coup ! On me fait confiance ! Je me dois de saisir cette chance pour réaliser mon rêve. Être sur scène… Danser… Chanter…

L'entretien terminé, il m’a serré la main avec énergie, s’est levé et d’une allure confiante a quitté la pièce. Il a disparu au fond du couloir décoré de dizaines de photos d’animateurs Skyclub. Un instant plus tard, une assistante plus jeune que moi a débarqué. Elle portait un tailleur violet avec des cheveux relevés en queue de cheval. Ses bras étaient remplis de dossiers. Elle s’est assise à la place du boss pour déposer dans ma direction divers documents. Puis elle a ajouté un stylo juste à côté. Elle m’a lancé un coup d’œil rapide. Elle attendait visiblement ma signature. Perplexe devant autant d’organisation, j’ai fini par m’exécuter. Le contrat de travail était sur la pile de gauche et le billet d’avion sur celle de droite. Quand j’ai signé la dernière page de mon contrat saisonnier, j’ai remarqué qu’il restait encore une feuille. Une note était adressée aux nouveaux employés Skyclub. On pouvait lire en gras « Règlement Hôtel Paradise Marina Beach Punta Cana » :

o Port obligatoire de l’uniforme violet avec logo Skyclub o Lunettes de soleil interdites pour être disponible pour les vacanciers o Baskets obligatoires même dans le sable o Alcool à volonté autorisé

o Flirt encouragé avec les touristes pour les fidéliser o Sortie de l’hôtel admise seulement en groupe pour la sécurité

o Obligation de manger avec les vacanciers à chaque repas o Possibilité de profiter des services de l’hôtel pendant le jour de repos o Toute relation hors professionnelle avec un « local » est formellement interdite

L’assistante m’a indiqué par un geste de la tête qu’il fallait aussi signer ce document. Une formalité sans doute pour montrer qu’on a bien compris les règles. Dès ce moment, j’ai su que je ne pouvais plus faire machine arrière. Je n’ai eu que deux jours pour faire le tri dans mes affaires et annoncer la nouvelle à ma colocataire bordelaise. Heureusement que mes parents se sont occupés de mon déménagement ! Notre famille a toujours encouragé les voyages. Et j’avoue que je suis soulagée de partir quelque part loin de tout… Très loin. À vingt-cinq ans, je m'envole vers l’inconnu, dans un pays dont je ne connais rien, juste qu’on y parle espagnol et que la population est pauvre et métissée. Moi Floria Monreau, un mètre soixante-dix, blonde excentrique aux yeux bleus et aux formes sensuelles, je croque ma vie à pleines dents.

Et me voilà maintenant ! Allongée sur une chaise longue bleu et blanc, face à la mer. Enfin plutôt face aux vagues de l’Océan Atlantique, au milieu de toutes les autres chaises de touristes. Ces touristes qui ont tous comme moi : la peau couleur blanc d’œuf.

Je suis émerveillée devant tant de beauté naturelle. Le sable est poudreux, blanc, doux et fin comme de la farine. Le ciel d’un bleu infini laisse paraître quelques nuages duveteux qui viennent caresser parfois la surface des vagues. Cette mer contient toutes les sortes de bleus que l’œil humain peut percevoir : du vert turquoise au bleu indigo en passant par le bleu clair presque transparent, ce bleu cristallin qui s’avance pour chatouiller mes pieds. Je décide de faire trempette. La brise caresse ma peau chauffée par ce soleil puissant, je ressens un bien-être total. Les soucis, les questions existentielles et les chagrins s’envolent dans les airs comme un papillon qui découvre la liberté. Ma peau luisante de crème solaire commence à trop chauffer, alors je fais le premier pas dans cette eau qui me rafraîchit instantanément. De ce bord de paradis, je contemple la barrière de corail visible au loin qui protège des requins. Puis mes yeux se lèvent vers le ciel. Je m’imprègne des rayons du soleil et tant pis s’ils m’éblouissent. Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi bien. Je reste un instant dans cette eau vivifiante. Un instant qui paraît une éternité. Je m’avance un peu plus. Je nage quelques brasses pour me dégourdir bras et jambes. Je me laisse avaler par une vague pour m’imprégner du calme sous-marin. Comme dans un film, je ressors telle une sirène les cheveux parfaitement coiffés en arrière. Je passe mes mains dans les cheveux pour les essorer. Je me prends pour une naïade le temps de rejoindre ma serviette et ça fait du bien !

Un mètre plus loin, l’ombre d’un cocotier me propose le repos et la sérénité. Je l’accepte et déplace ma chaise. Oui, le paradis existe. Je souris pendant que je formule mentalement ce mot « paradis ». C’est la première fois qu’il prend tout son sens.

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