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Elle lui rendit son baiser, non pas avec l’art consommé d’une aristocrate blasée, ni avec la véhémence gauche d’une vierge. Son baiser ressemblait à un combat. Un combat qu’elle avait bien l’intention de remporter. Elle crispa ses doigts autour des revers de sa veste, ses petits poings l’attirant plus près d’elle. Ses muscles étaient contractés, et sa langue luttait contre la sienne. Gavin n’avait jamais pris autant de plaisir à embrasser une femme – ce qui n’était pas peu dire, car il en avait embrassé plus d’une.
Afficher en entierD’ailleurs, monsieur St. James, reprit-elle, vous apprendrez que… — Lord Thorne, l’interrompit-il. C’est ainsi qu’il convient de m’appeler. — Si vous le dites. Vous apprendrez néanmoins que… — Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la reine. Elle émit un petit rire narquois. — Votre reine, peut-être, pas la mienne. Les deux hommes derrière Thorne faillirent s’étrangler. Même « lord » Thorne la lâcha, l’air consterné. Le notaire – qui, comme par hasard, s’appelait Mackenzie – s’avança devant son client choqué et déclara d’une voix légèrement nasillarde : — Chère mademoiselle Ross, je sais que vous avez vécu une grande partie de votre vie dans l’Ouest américain, une contrée connue pour son absence de… gouvernement. Toutefois, je vous prie de ne pas oublier que, tant que vous serez citoyenne de cet empire et que vous foulerez sa terre de vos pieds, vous serez sous l’autorité de Sa Gracieuse Majesté, de notre Parlement et de leurs représentants officiels. Même en ces temps modernes, renier son allégeance à la Couronne est considéré comme une trahison. Bigre, elle était descendue du train depuis quelques minutes et trempait déjà jusqu’au cou dans la sédition. Elle décida que c’était entièrement la faute de « lord » Thorne. Elle n’avait pas réfléchi au fait qu’elle passait d’une république démocratique à une monarchie. Pas de constitution. Pas de Déclaration des droits. Elle ferait bien de s’en souvenir. — Je vois, répondit-elle simplement avec un haussement d’épaules.
Afficher en entier- Prenez garde, mademoiselle Ross, menaça-t-il, sa stupeur cédant le pas à la fureur. Vous ne voulez pas de moi comme ennemi.
Elle garda son revolver braqué sur sa poitrine.
- J'ai déjà eu des ennemis, répliqua-t-elle. Et savez-vous ce qu'ils m'ont appris, lord Thorne?
Il commençait à détester la manière dont elle prononçait son nom.
- C'est de ceux qui sont le plus proches de vous qu'il faut se méfier le plus, poursuivit-elle. Ainsi que de ceux qui veulent devenir vos amis pour servir leurs propres intérêts.
Afficher en entier“Samantha imagined that in another life, she and Alison could have, indeed, been friends.
Had she not been about to rob the train.”
Afficher en entier“Alison’s gaze gentled. “Tell me, Samantha, have you ever been to Scotland?”
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