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Julian
Un jour, un homme, après que je l'ai torturé et juste avant que je l'achève, m'a dit que je ne pourrais jamais aimer. Que j'étais un psychopathe, sans remords, sans culpabilité et sans sentiments. Il a eu raison jusqu'à ce que je rencontre Heath.
Afficher en entierHeath
Mes bras autour de son bassin, je le serre plus fort.
Il n'y a que ça qui compte à cet instant. L'impression de vivre et de respirer. J'avale de l'air et mes poumons se gonflent. Les pulsations de mon cœur résonnent dans mes oreilles et l'étau de ma poitrine se desserre enfin.
- Tu me fais me sentir vivant, lui avoué-je en levant la tête vers lui.
Afficher en entierReed
Heath aime embrasser après le sexe. Il laisse toujours traîner ses lèvres sur la partie de mon corps qui lui est accessible. Je n'aime pas ces moments, ou peut-être que justement je les aime trop. Ils sont empreints d'une tendresse qui me tord le ventre. La tendresse énerve les morts, ils parlent plus vite, plus fort.
Afficher en entier— Qu’est-ce que tu fais ? demande-t-il avec le sourire lorsque je commence à détacher un à un les boutons de sa chemise.
— Je récupère ce qui est à moi. — J’ai le droit de te déshabiller aussi ?
Sa question n’en est pas vraiment une vu que ses doigts, joueurs, commencent déjà à faire rouler vers le haut l’ourlet de ma propre chemise.
— Et si je dis non ?
— Tu pourras récupérer la chemise, mais pas le boxer, me murmure-t-il en m’obligeant à le lâcher, lui et son vêtement, pour lui permettre de me retirer mon haut.
Avant qu’il balance mon vêtement par erreur dans le feu, je le récupère pour le poser à côté de nous. Une fois, mais pas deux.
Afficher en entierMaintenant ou hier, pour l’arbre rien n’a changé. Même tronc, mêmes feuilles, même place et même ciel bleu au-dessus de lui. Contrairement à nous, la nature a vécu l’apocalypse et les trois années qui ont suivi exactement comme toutes celles qui ont précédé. Pas d’inquiétudes, pas de peur, rien de ce qui fait notre quotidien. Il n’y a pas d’arbre-zombies. Les écologistes craignaient la déforestation. Au final, c’est les hommes qui disparaîtront avant les arbres. Nature 1. Homme 0.
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