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Le soir venu, Aleksander essaye de m'obliger à manger, mais il m'est impossible d'avaler quoi que ce soit. je reste allongé, immobile, et j'attends, j'attends inlassablement que la fatigue me terasse.
Afficher en entier_”Mais où tu vas papa ?”
Je m’accroupis face à lui. Le vent lui balaie le visage et soulève la mèche qui lui tombe sur le front. il ressemble tellement à Christine.
“Je vais chercher ceux qui ont fait ça.”
Son regard s’assombrit. il paraît s’être arrêté de respirer et pendant plusieurs secondes, il me fixe, le visage figé comme s’il réfléchissait.
“D’accord. je t’attendrai”, finit-il par dire.
Par ces mots, je viens de recevoir l’approbation de mon fil.
Afficher en entier“Rendez-les-moi !”
Je tombe à genoux. Encore.
Dans un râle à peine audible, et tout en regardant mon père dans les yeux, je supplie :
“Je veux qu’on me les rende… je veux qu’on me les rende.”
[Josey Kowalsky]
Afficher en entier"J’arrête la voiture devant la maison et je me précipite. À peine ai-je passé le seuil de la porte que je reste paralysé par le spectacle qui s’offre à moi. Le salon est entièrement retourné, il y a des bouteilles de bière vides dans toute la pièce et la télévision est renversée avec le pied de la lampe halogène figé dans l’écran.
« Christine, Katie… CHRISTINE ! Où êtes-vous ?
– Papa, qu’est-ce qui se passe ? »
William vient de rentrer, il observe la scène, hagard.
« Papa, où est maman ? »
Sans prendre le temps de répondre, je monte à l’étage pour inspecter les chambres. Je regarde sous les lits, dans les placards, j’appelle ma femme de toutes mes forces. 8 Pas de réponse.
« Calme-toi et réfléchis, me dis-je à haute voix. O.K., d’abord les secours, ensuite… mais merde qu’est-ce qui se passe, elles sont où nom de Dieu ! » Le téléphone, trouve le téléphone.
Mes pensées sont désordonnées. Je redescends les escaliers en courant et j’aperçois William planté au milieu du salon. En voulant l’agripper par les épaules afin de l’entraîner dehors, je m’aperçois qu’à nos pieds le sol est maculé d’un liquide sombre. Je comprends tout de suite de quoi il s’agit et prends peu à peu conscience de la gravité de la situation.
Une fois dehors, je sors mon téléphone portable de ma poche et compose le numéro de police secours. Le temps semble s’être figé, je tourne en rond en écoutant le message préenregistré qui me demande de patienter avant d’être mis en relation avec la police. L’attente est interminable."
Afficher en entier– (…) Je peux te piquer une cigarette?
– Tu n’es pas censé avoir arrêté?
– Si, et je suis censé veiller sur ma famille aussi.
Afficher en entierAu fur et à mesure que les cercueils s’enfoncent dans la terre, ce sont des morceaux de mon âme qui disparaissent avec elles et le bruit sourd de la plaque de marbre qui glisse sur l’ouverture pour les enfermer à jamais, finit d’aspirer la part d’humanité qu’il me restait.
Afficher en entierJe ne réagis plus, je ne le regarde même pas.
Extérieurement, on pourrait presque penser que mes fonctions vitales se sont éteintes, mais à l’intérieur… je viens de subir un cataclysme.
Le chaos s’installe et s’empare de tout mon être.
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