Santa Lilio Sangre

Ce très beau pavé de 200 pages n'est pas à mettre dans les mains de tout le monde. Dès les premières pages, le ton est donné: créatures fantastiques glauques, scènes d'horreur morbides et dérangeantes... pas vraiment pour les âmes sensibles !

Apparemment l'artiste a illustré beaucoup de romans fantastiques et d'horreur dont elle a assuré aussi bien les couvertures en couleur que les intermédiaires en noir et blanc insérés dans le récit.

Déjà un premier constat, c'est riche, beau et superbement exécuté. Reste que c'est affreusement glauque.

Heureusement, elle n'a pas travaillé que sur ce type d'oeuvres. C'est donc avec plaisir (et soulagement pour ma part) que nous passons à des représentations plus légères avec des samurai et des aventuriers avant de nous diriger vers la cause de l'achat de ce recueil : les illustrations des jeux vidéo Castlevania.

Kojima est celle qui a apporté son identité visuelle à la licence et qui lui a donné tout son charisme. Quand on voit le travail qu'elle a fourni, on comprend pourquoi. Toutes les illustrations sont remarquablement composées, avec des couleurs et des effets de textures qui amplifient l'aspect inquiétant et des personnages très travaillés au rendu mi gothique mi baroque (c'est possible ? ).

En plus de ces illustrations très léchées réparties sur tout le livre, on trouve aussi des représentations de tête en pied des personnages principaux, quelques croquis de recherche et des extraits d'un manga que Kojima aurait dessiné (même en noir et blanc c'est une tueuse).

En fin d'ouvrage on retrouve de nouveau des dessins aux sujets dérangeants. A croire que c'est véritablement l'univers de l'artiste, mais pas vraiment le mien.