Saraya, Tome 4 : Les Cauchemars du lieutenant

On l’enferma dans une cellule individuelle disposant d’une couchette, de toilettes et d’un lavabo. Tout était sommaire, mais propre.

Assis sur le matelas plastifié, le Guerrier contacta son leader par télépathie.

— Je suis en taule, lui annonça-t-il tout de go.

À Andrésy, l’équipe de l’agence Athénaïa fêtait à la fois la fin d’une affaire rondement menée et la libération de Saraya qu’une déesse avait eu la mauvaise idée de choisir pour réceptacle. Le couple fétiche avait profité de l’occasion pour leur faire part de leur projet de mariage et de leur prochain départ pour le Territoire, voyage rendu possible par le Dieu Anthon.

Cynheiddon s’était éloigné pour récupérer les bouteilles de champagne réclamées par les convives qui souhaitaient trinquer en l’honneur de toutes ces bonnes nouvelles, lorsqu’il reçut « l’appel » de son lieutenant. Un silence, puis :

— De quoi t’accuse-t-on ? voulut savoir son chef du ton impassible qui lui était propre.

— Je suis suspecté de meurtre. Ils m’ont placé en garde à vue.

— J’arrive.

Quelques incursions dans les esprits en cause, et le problème serait réglé.

— Non, ce n’est pas la peine. J’ai une… avocate qui viendra me seconder demain lors de l’interrogatoire.

— Une avocate ?

Cette fois, l’étonnement était perceptible. À croire que le fait d’être accusé de meurtre était moins surprenant que celui de prendre un avocat.

— Je l’ai rencontrée par hasard, tenta d’expliquer Roderik, et j’aimerais voir où cela va nous mener.