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Je vois...
Le canon du pistolet qui approche de mon front.
Et ce visage d'enfant triste.
Pourquoi pleure-t-il, cet ange armé jusqu'aux dents ?
Je pleure, parce que vous ressemblez à ma mère
Parce que, dans vos yeux terrifiés, se reflètent les siens
Les miens
Je pleure parce que je souffre de l'injustice que je rends
Parce que je suis un prophète qui annonce mort et destruction
Parce que je suis...
La main de Satan et rien d'autre
Afficher en entierOn peut partager sa vie, pas sa mort.
Afficher en entierMais finalement, ce rire lui fait du bien
Ce rire, c'est la vie
Celle qui s'en va doucement de son âme en perdition
Afficher en entierMais peur de quoi, au fait ?
Mourir d'une balle dans la tête
C'est sans doute moins douloureux que de succomber d'une tumeur au cerveau !
Plus rapide, en tout cas
Afficher en entierAppuyés au rebord de fenêtre, ils savourent leur première cigarette de la journée. Oubliée, la règle des huit par jour ! De toute façon, Davin ne risque plus le cancer du poumon. Il n’aura pas assez de temps pour ça.
Physiquement, il se sent plutôt bien, mis à part les nausées. Effet secondaire de la morphine, bien sûr. Le fameux prix à payer. Assez maigre, en définitive.
Afficher en entierUne femme, c’est délicat, c’est précieux. Ce n’est ni un jouet, ni une chose.
(...)
Une femme, il faut la respecter. Toujours. Si tu n’y arrives pas autrement, c’est que tu as un sérieux problème, mon garçon.
(...)
Un homme, ce n’est pas un gros con qui maltraite une fille ! C’est tout le contraire.
Afficher en entierSentir la moquette sous ses pieds, c'est vraiment agréable, rassurant.
Il a étanché sa soif à même le robinet; Le goût de l'eau dans sa bouche, c'est agréable.
Il a ouvert la fenêtre; recevoir l'air frais en pleine figure, c'est agréable. Entendre les oiseaux chanter, c'est très agréable.
Même le goût des larmes est agréable.
Vivre, c'est agréable.
Spoiler(cliquez pour révéler)Flo ne le sait plus.
Comme moi, bientôt...
Afficher en entierEn définitive, ce n'est pas la mort qui enchaîne. C'est la vie.
Avec toutes ses contraintes absurdes, ces choses que l'on s'impose à soi-même; ces barrières que l'on érige patiemment autour de soi. Par obligation, par peur, bêtise ou convenance. Par habitude ou par pudeur.
On participe à construire sa prison, dorée ou pas, barreau après barreau. Et même si on dispose des clefs, rester à l'intérieur pour y périr lentement...
François est en train de scier les barreaux, de briser les murs. Dommage que ce soit si tard.
Trop tard.
Il semblerait que l'approche de la mort rende lucide.
Il se déshabille, mordu instantanément par le froid.
Est-ce qu'on a froid quand on est mort? Éternellement froid?
Afficher en entier- Il faut que je le retrouve!
- Écoutez, il va certainement revenir de lui-même, dans quelques jours. Inutile de vous lancer à sa poursuite, il vous sera difficile de le retrouver... Même si nous pouvons le localiser, c'est avec un temps de retard. Je pense qu'il vaut mieux que vous l'attendiez chez vous. Par contre, vous pouvez toujours lui laisser un message en lui disant que vous connaissez la vérité. Ça l'incitera peut-être à vous contacter.
- Je vais devenir folle à attendre!
- Je comprends, madame. Mais au moins, vous savez maintenant qu'il n'a pas été enlevé ou assassiné.
Florence marche lentement jusqu'à la porte.
- Je sais seulement qu'il va mourir, murmure-t-elle.
Afficher en entierMoi, je ne veux pas passer des mois à l'hosto, à jouer les cobayes. À me regarder crever lentement... À voir les autres, ceux qui sont en bonne santé, ceux qui sont libres, venir me rendre visite et s'apitoyer sur mon horrible sort! Je ne veux pas devenir un morceau de barbaque allongé sur un lit, un numéro de dossier dans un hosto! Je ne veux pas qu'on me charcute, qu'on m'intube, qu'on me perfuse... Je ne veux pas subir ce que mon vieux a subi. Ce que je n'ai pas su lui éviter.
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