Extraits

Au moment où je m'essuie le menton, deux pigeons gris se posent entre mes cuisses.

*Et nous, nous t'avons trouvé à manger, Kester.*

Là, ils déposent au creux de mes mains les branches de baies et les noisettes qu'ils tenaient dans leurs becs. Mais je n'ai pas le temps de tout bien reconnaître que le pigeon blanc me chipe la plus belle grappe.

*Kester ! Tu nous as trouvé à manger !*s'écrie-t-il en emportant son butin dans un coin, avant de se faire attaquer par les autres et de disparaître dans un tourbillon de plumes et de baies.

A la seconde ou je m'écroule sur le chaise, le Général sort de ma poche et dévale ma jambe.

*Bien ! Lance-t-il. Une mission de reconnaissance s'impose en cas de présence ennemie.*

*Le genre d'ennemis que tu peux manger ?*

*Ne te mêle pas des questions militaires.*

Sur ce, l'insecte se met à explorer les détritus qui jonchent le sol.

P 151/152

*Mais il y a un feu : Je pourrais me réchauffer*

*Oui, me rétorquent les oiseaux, et les humains ne font du feu que pour y rôtir des pigeons. C'est même pour ça qu'ils l'ont inventé.*