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Prologue

La première fois que Joan Bennet rencontra Tristan Burke, ce fut lorsqu’il fit irruption dans sa chambre en pleine nuit, vêtu seulement d’un pantalon et tenant à la main une rose rouge.

Le romantisme hypothétique de la situation lui échappa, ce qui était compréhensible, elle n’avait que huit ans.

— Où est-ce que je peux me cacher ? demanda-t-il sans préambule, tout en jetant des regards éperdus autour de lui.

Joan s’assit dans son lit et l’observa avec intérêt. Ce devait être l’ami de son frère, celui qui était rentré d’Eton avec lui pour les vacances. On les attendait à l’heure du repas, mais Joan avait été envoyée dans sa chambre sans dîner parce qu’elle avait dit un gros mot. Elle ignorait qu’il s’agissait d’un gros mot – après tout, elle l’avait souvent entendu dans la bouche de son père, et même de son frère, Douglas, qui avait douze ans. Apparemment, c’était très vilain pour une jeune fille de l’utiliser.

Cependant, son père lui ayant fait parvenir subrepticement des petits pains, elle ne se plaignait pas. Et voilà que quelqu’un surgissait dans sa chambre en pleine nuit ! C’était si excitant qu’elle avait encore moins de raisons de se plaindre.

— Ça dépend, répondit-elle. De qui est-ce que vous vous cachez ?

— De Douglas !

— Pourquoi vous vous cachez de Douglas ? s’étonna-t-elle. Et pourquoi avez-vous une rose à la main ? Elle vient du jardin de ma mère ?

Il se figea et lui intima le silence d’un geste furieux. Joan se tut obligeamment et attendit. Elle doutait que ce genre de garçon plaise à sa mère. Il avait de longs cheveux noirs en bataille et, s’il était presque aussi grand que son père, il était maigre comme un clou. Même à la lueur diffuse de la lune, elle distinguait ses côtes. Par contraste, ses mains et ses pieds semblaient beaucoup trop grands. Pour dire la vérité, il était plutôt débraillé, et sa mère ne goûtait guère le débraillé.

Il se colla brusquement au mur, juste à côté de la porte, et Joan fixa celle-ci, s’attendant à une autre irruption. Rien ne se produisit. Le garçon resta collé au mur, respirant à peine, les yeux également rivés sur la porte.

— Qui vous êtes ? chuchota-t-elle.

Comme il ne lui prêtait aucune attention, elle ajouta en élevant la voix :

— Je crois que vous devriez sortir de ma chambre.

Cette fois, il lui fit face, posa lentement un doigt sur ses lèvres. Agacée, elle dit encore plus fort :

— Allez-vous-en !

C’est alors que la porte s’ouvrit à la volée pour la seconde fois.

— Tu es pris, espèce de sale voleur !

Son frère Douglas fonça dans la pièce, puis s’arrêta net. Il regarda autour de lui, l’air perplexe.

— Joan ? dit-il avec circonspection.

— Qu’est-ce que tu veux ? Je dormais.

Il recula d’un pas.

— Euh… Désolé… Je croyais avoir entendu… Tu ne le diras pas à maman, hein ?

Soudain, il sursauta et plaqua la main sur sa nuque. Aussi silencieux qu’un fantôme, son ami était sorti de l’ombre et lui chatouillait le cou avec la rose. En un éclair, les deux garçons s’empoignèrent et, dans un enchevêtrement de bras et de jambes, roulèrent sur le sol en se bourrant de coups. À croire qu’ils essayaient de s’entre-tuer. Jusqu’au moment où le pied de l’un d’eux accrocha un fauteuil, qui se renversa avec fracas.

— Douglas…

Aucun des deux ne parut entendre Joan. Elle tendit l’oreille, puis :

— Douglas, papa arrive !

— Quoi ?

— Quelqu’un vient, fit-elle en se penchant pour les voir. C’est sûrement papa.

C’était en général son père qui intervenait lorsqu’elle avait un problème la nuit et qu’elle se levait. Avec quelle impatience elle attendait d’occuper une vraie chambre de jeune fille, loin de celle de ses parents !

— Merde, murmura son frère, l’air brusquement coupable.

Il se tordit pour regarder son ami, ce qui n’allait pas de soi vu que ce dernier l’étranglait de son bras.

— On va se prendre une raclée.

— Où est-ce qu’on peut se cacher ? demanda l’autre.

Pour la seconde fois, songea Joan agacée.

Les deux garçons se relevèrent précipitamment, leur bagarre oubliée. Ils avaient l’air affolé, à présent.

— Pourquoi est-ce que je devrais vous le dire ? répliqua Joan. Je ne sais même pas qui vous êtes. Je risque de me faire gronder – déjà que j’ai été privée de dîner à cause de toi, Douglas…

— Oublie ça, coupa son frère. Tu nous aides cette fois, et je te jure une reconnaissance éternelle.

— Mmm…

Elle croisa les bras. Aujourd’hui, tout le monde ne cessait de lui dire ce qu’elle devait faire. En outre, elle savait que dans la bouche de Douglas « éternelle » signifiait moins de vingt-quatre heures.

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Mais bien plus inquiétant, il rêvait de l'embrasser à lui en faire perdre la tête, jusqu'à ce qu'elle reconnaisse sa défaite. Il devait être complètement fou.

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