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Scandaleux gentlemen, Tome 4 : Les Secrets d'un gentleman



Description ajoutée par Underworld 2017-04-09T20:47:42+02:00

Résumé

Après avoir provoqué un scandaleux incident au sein de la haute société londonienne, Tillie ne se fait aucune illusion : sa réputation est définitivement ternie. Pour autant, elle est déterminée à garder la tête haute tandis qu’elle se voit contrainte de servir de chaperon à sa jeune sœur, courtisée par le célibataire le plus en vue du moment, le marquis de Rexton, Alistair Mabry. Et ce n’est certainement pas cet homme arrogant et hautain qui la fera changer d’avis ! D’autant que, Tillie en est persuadée, Alistair cache de sombres secrets, qu’elle se jure de découvrir. Même si, pour cela, elle devra se rapprocher dangereusement du ténébreux gentleman…

* * *

Description en VO :

The son of a duke and an infamous mother, Alistair Mabry, Marquess of Rexton, fought his way to respectability. Now, the most eligible bachelor in London, marriage-shy Rexton will take only a wife with an impeccable reputation, good breeding, and a penchant for staying out of the gossip sheets. But when he strikes a deal to be seen “courting” a sweet young debutante whose notorious older sister has blemished her chances for marriage, Rexton is unexpectedly drawn to the highly inappropriate, calamitous Tillie, Lady Landsdowne herself.

After a scandalous incident that sent shockwaves throughout society and disgraced her, Tillie refuses to cower in the face of the ton. Instead, she will hold her head high as she serves as chaperone for her younger sister, but Tillie is convinced Rexton’s courtship is shrouded with secrets—ones she vows to uncover. However, doing so requires getting dangerously close to the devilishly handsome and forbidden marquess…

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Classement en biblio - 56 lecteurs

extrait

** Extrait offert par Lorraine Heath **

Chapitre 1

Londres 1882

— J’ai l’honneur de vous présenter Lady Margaret Sherman… Lady Edith…

— Mademoiselle…

— Lady…

Une troupe de débutantes défila devant lui. Toutes avaient les yeux brillants et des sourires charmeurs. Elles battaient des cils, agitaient leur éventail, tout en brandissant leur carnet de bal. Alistair Mabry, marquis de Rexton, futur duc de Greystone, endura tout cela avec la bravoure d’un gentleman. Cependant, il aurait préféré être n’importe tout, plutôt qu’au bal donné par sa sœur. Une foule dense se pressait dans les salons du duc et de la duchesse de Lovingdon, et il était persuadé qu’il ne manquerait à personne s’il s’éclipsait. Excepté sans doute aux mères qui le considéraient comme un excellent parti pour leurs filles, convaincues qu’à l’âge de vingt-neuf ans il devait chercher une épouse, bien qu’il ait fait savoir en de nombreuses occasions que ce n’était pas du tout le cas. Son père était en très bonne santé, et Rexton n’était vraiment pas pressé de s’enchaîner à une femme.

Il fit poliment la conversation, car Grace l’avait prié de ne pas disparaître trop vite dans la salle de jeux réservée aux messieurs. Quand il devint évident qu’il ne leur accorderait rien de plus que des sourires polis et indifférents, les dames s’éparpillèrent comme de gracieux pétales de fleurs sous la brise d’été, leur carnet de bal, auquel ne figurait pas le nom de Rexton, se balançant à leur poignet. Il avait promis à Grace une heure de présence au moins dans le grand salon, mais seulement quarante minutes s’étaient écoulées. Afin de ne pas manquer à sa parole, il se réfugia dans un coin de la salle fréquenté uniquement par d’immenses fougères en pots.

Il avait beau détester les grandes réceptions, il ne pouvait nier que toutes les intrigues qui s’y déroulaient en secret piquaient sa curiosité. D’autre part, il avait tout intérêt à se maintenir dans les bonnes grâces de l’aristocratie, car le moment viendrait où il chercherait une épouse. Une femme dotée d’une réputation impeccable, d’une éducation parfaite, et sachant rester à l’écart des scandales et commérages. Sa propre famille avait dû faire face à de nombreux scandales, mais il était las de devoir esquiver les critiques, et il ne comptait pas passer le reste de sa vie à alimenter les ragots. Il avait pris pour habitude d’être au-dessus de tout soupçon, ce qui rendait sa compagnie particulièrement ennuyeuse, aussi bien pour sa famille que pour ses amis. Mais il était parfois avantageux d’être considéré comme une personne terne. Comme il n’était pas au centre de l’attention et ne suscitait aucune curiosité, il pouvait se comporter comme il le voulait, en restant dans l’ombre. Et dans l’ombre, la vie n’était jamais triste.

— Lord Rexton ?

Il se tourna légèrement, ne souhaitant pas offenser l’homme qui l’avait interpellé. Garrett Hammersley, américain de naissance, avait adopté l’Angleterre comme une deuxième patrie quand il avait décidé de superviser l’entreprise familiale d’armes à feu. Le fait d’ouvrir une usine en Angleterre avait permis aux Hammersley de donner à leur société une dimension internationale, ce qui avait considérablement augmenté leur valeur en Bourse. La richesse qu’ils avaient ainsi acquise leur avait procuré des entrées dans les cercles les plus restreints de la haute société. Les chemins de Rexton et de Hammersley se croisaient régulièrement, notamment aux courses. L’Américain possédait quelque chose que Rexton convoitait, et toutes ses tentatives pour convaincre l’homme de s’en séparer avaient lamentablement échoué.

— Bonsoir, Hammersley.

— Voyons, mon vieux, je me demandais si j’oserais vous demander de me rendre un petit service.

Rexton sourit intérieurement. Les services rendus avaient généralement un prix. Hammersley accepterait-­

il de payer ?

— Quel genre de service ?

— Ma jeune nièce, la fille de mon cher frère disparu, vient juste de faire son entrée dans le monde. Malheureusement, j’ai besoin de quelqu’un pour faire oublier le scandale qui entoure sa sœur aînée. J’espérais que vous accepteriez de vous en charger.

Rexton ne connaissait la sœur aînée que par sa réputation. Lors de son arrivée à Londres quelques années plus tôt, elle avait fait un coup d’éclat en attirant l’attention du comte de Landsdowne. Leur histoire, qui évoquait un conte de fées, avait fasciné l’Angleterre. Quelques années après le mariage, la jeune femme s’était engagée dans une relation extra-conjugale qui avait fait grand bruit. Landsdowne n’avait pas eu d’autre choix que de demander le divorce. Le scandale s’était donc amplifié, car un aristocrate digne de ce nom ne divorçait sous aucun prétexte.

Sachant ce qu’il en coûtait d’être touché par le scandale, Rexton éprouvait de la compassion pour la jeune sœur. Mais il ne pensait pas que lui enseigner la boxe arrangerait la situation.

— Je ne vois vraiment pas comment je pourrais lui rendre service.

Hammersley caressa sa grosse moustache grisonnante, une fois dans un sens, une fois dans l’autre.

— Vous êtes le célibataire le plus recherché de Londres, et vos pairs vous respectent. Vous avez aussi la réputation d’avoir un goût excellent, qu’il s’agisse de femmes ou de chevaux. Si vous manifestiez un peu d’intérêt pour la petite…

— Je n’ai pas l’intention de me marier pour l’instant.

La compassion de Rexton avait ses limites.

— Non, non, bien sûr que non. Je ne vous demande pas de la conduire jusqu’à l’autel. Mais si vous pouviez danser avec elle, peut-être l’emmener faire une promenade à Hyde Park, vous montrer en sa compagnie, en fait. Cela piquerait peut-être la curiosité des autres gentlemen. Et une fois qu’ils s’intéresseront à elle, je suis sûr qu’ils seront charmés, car c’est une jeune fille adorable. Elle n’a pas les… faiblesses de sa sœur.

Des faiblesses ? Le fait de ne pouvoir rester fidèle ? De tromper publiquement son époux ? De divorcer d’un homme dont l’arbre généalogique remontait jusqu’à l’époque de Guillaume le Conquérant ? Les Américains avaient l’art de minimiser les fautes d’une femme, si calamiteuses fussent-elles.

— Je crains que vous ne deviez vous adresser à quelqu’un d’autre pour cette affaire. Les gentlemen ne manquent pas.

— Mais bon sang, aucun autre n’a autant d’influence que vous ! Les plus jeunes s’efforcent de vous imiter. Ils suivront votre exemple. Ayez pitié de cette enfant. J’ai promis à mon frère, sur son lit de mort, de veiller à ce qu’elle soit bien établie dans la vie. Et elle est éprise de l’aristocratie.

— Sa sœur l’était aussi, me semble-t-il.

— Elles ont des caractères très différents. Mathilda a toujours été très volontaire, impossible à contrôler. Mais Gina est telle une fleur timide, qui vit d’espoir. Je dois faire quelque chose pour elle, et selon moi vous êtes le ticket gagnant.

Mais tout ticket avait son prix.

— Vous suggérez une danse, et un après-midi au parc ?

— Pas grand-chose de plus, je pense. C’est vraiment une enfant remarquable, vous savez.

Apparemment, elle ne l’était pas assez, puisque Hammersley avait besoin de Rexton pour que les autres s’intéressent à elle. L’idée de donner de faux espoirs à la jeune fille mettait Rexton un peu mal à l’aise, mais s’il parvenait à garder une attitude détachée, peut-être n’en souffrirait-elle pas trop.

— Une fois que j’aurai dansé avec elle, les mères croiront que je me prépare à entrer sur le marché du mariage. Cela risque de créer quelques malentendus, et je devrai éluder les assauts de ces dames pendant tout le reste de la saison, qui vient à peine de commencer.

— Je saurai vous dédommager pour tous ces ennuis.

Certes, mais était-ce juste pour la jeune fille ? Il se promit de faire tout ce qui était en son pouvoir pour mettre rapidement fin à cette comédie, et trouver un gentleman convenable pour Gina.

— Oh ? Et comment comptez-vous faire ?

— Diamant Noir. Je vous autorise à le faire accoupler avec une de vos juments.

— Trois de mes juments.

— Seigneur ! Connaissez-vous la valeur de cet étalon ?

— Absolument.

Rexton connaissait d’autant mieux la valeur de ce cheval arabe que celui-ci avait battu ses meilleurs étalons dans plusieurs courses.

— Je veux au moins trois rejetons de cet animal.

— Deux.

— D’accord pour deux, concéda Rexton, qui s’était fixé ce but depuis le début de la discussion.

— Mais seulement lorsque ma nièce aura un prétendant convenable. Vous devrez faire semblant de la courtiser jusqu’à ce qu’un autre gentleman décide de vous la souffler.

Ce qui faisait surgir un autre problème, car peu d’hommes de son entourage considéreraient qu’il était possible d’avoir l’avantage sur lui. Sa famille était l’une des plus puissantes du pays. Mais s’il parvenait à faire accoupler Diamant Noir avec sa Diablesse, le jeu en valait la chandelle. L’union de ces deux animaux d’exception produirait à coup sûr un champion.

— Considérez que c’est fait.

— Parfait. Toutefois, cet accord doit rester entre nous. Je ne veux pas que Gina soit offensée. Aussi, si elle découvrait le pot aux roses, le marché que nous avons conclu serait annulé.

— Cela me paraît évident, admit Rexton, conscient que les dames avaient des sentiments délicats.

— Très bien, dans ce cas, je vais vous présenter à Gina. Qui sait ? Vous allez peut-être décider qu’elle est la femme de vos rêves.

Rexton en doutait fort. Mais après tout, il n’était qu’un homme et de fait, les femmes l’intéressaient.

— Si cela devait arriver, je suppose que notre accord serait néanmoins valide ?

— Absolument. Notre arrangement n’en serait que renforcé.

* * *

Mlle Virginia Hammersley était bigrement jeune. Ce fut la première pensée qui lui vint à l’esprit quand il lui fut présenté. Ses yeux pétillant d’innocence avaient la couleur des feuilles nouvelles au printemps. Ses cheveux étaient pâles et dorés comme des rayons de lune. Elle était si petite, mince et souple comme une liane, que Rexton aurait eu peur de la briser s’il avait dû faire l’amour avec elle. Non qu’il eût un penchant pour la brutalité, mais il aimait les élans passionnés qui le laissaient pantelant, dans les bras d’une partenaire enthousiaste. Il se sentit coupable de laisser croire à cette adorable jeune personne qu’il envisageait sérieusement de faire d’elle la marquise de Rexton, future duchesse de Greystone.

La façon dont son visage s’était illuminé, lorsque son oncle lui avait chuchoté d’un air malicieux que Rexton avait insisté pour lui être présenté, n’avait rien fait pour apaiser ses remords. Ce n’était pas la femme qu’il cherchait. Il ne lui fallut pas plus de cinq secondes pour en arriver à cette conclusion, tandis qu’il regardait l’expression de la demoiselle se teinter d’une douce espérance.

Néanmoins, il était bien décidé à jouer le jeu jusqu’au bout, car elle plairait forcément à un autre gentleman. Donc, il allait maintenir cet arrangement, dans l’intérêt de cette jeune fille, et pour le bien du pays. L’aristocratie avait besoin de sang nouveau, aussi bien que de pièces sonnantes et trébuchantes pour remplir les coffres vides d’une noblesse vieillissante.

— Je serais très honoré que vous m’accordiez une danse, dit-il, après avoir effleuré des lèvres sa petite main gantée.

Seigneur, elle paraissait aussi fragile que les poupées de porcelaine qu’il avait récemment offertes à ses nièces.

Elle laissa fuser un rire cristallin, aussi léger et gracieux que le tintement des clochettes de Noël.

— Mon carnet de bal étant vide pour l’instant, je vous l’accorde bien volontiers. Je suis impatiente de mettre à profit mes leçons de danse.

Ils attendirent côte à côte que commence la danse suivante. Une valse. Rexton eut beau se creuser la cervelle, il ne trouva rien d’intéressant à dire. Il se sentait soudain excessivement vieux. Un peu comme une paire de bottes incroyablement confortables, mais si usées que le valet, malgré tous ses efforts, ne parvenait plus à leur redonner le moindre lustre. Peut-être aurait-il dû se marier plus tôt, lorsque son âge correspondait davantage à celui des débutantes. Celles-ci ne lui avaient pas paru aussi jeunes l’année précédente, ni celle d’avant. Mais à présent, à côté d’elles, il avait l’impression d’être une sorte de relique qui ne brillait plus autant qu’autrefois. Il ne put s’empêcher de penser que Virginia devait avoir le même sentiment. Elle semblait chercher désespérément quelque chose à dire, comme si elle se rendait compte qu’ils n’avaient presque rien en commun, en dehors du fait qu’ils se trouvaient dans la même salle de bal.

— Cela fait des années que j’entends parler des bals donnés par votre sœur, finit-elle par dire. Je dois avouer que je ne suis pas déçue. La duchesse est une hôtesse tellement gracieuse.

— Grace a reçu une parfaite éducation avec notre mère.

— Il est peu courant qu’un lord épouse une femme née dans la rue, mais j’avoue que lorsque j’ai été présentée à la duchesse de Greystone, j’ai été impressionnée par son charme.

Les parents de Rexton assistaient rarement aux événements mondains de la bonne société, et leur apparition au bal de Lovingdon serait certainement l’une des rares de la saison. Peu de gens connaissaient la vraie raison de leurs fréquentes absences.

— Ma mère est une femme exceptionnelle, qui a su s’élever au-dessus de sa condition, répondit-il un peu sèchement.

— J’espère ne pas vous avoir offensé.

Elle avait au moins remarqué la froideur de sa réponse. Il avait craint qu’elle n’en ait pas eu conscience.

— Pas du tout. Ayant passé toute ma vie auprès d’elle, je la prends comme elle est et j’oublie parfois qu’elle n’a pas toujours été acceptée par l’aristocratie.

Ce qui constituait un petit mensonge, car il n’avait jamais oublié l’incidence que l’ancienne vie de sa mère avait eue sur la sienne. Cependant, la jeune fille n’était pas responsable des difficultés qu’il avait connues au cours de sa jeunesse. Après tout, elle avait grandi de l’autre côté de l’Atlantique.

— Je trouve que l’histoire de vos parents est incroyablement romantique.

— Je suppose qu’elle l’est, en effet.

— J’adore la romance.

Seigneur. Il n’était pas question de romance entre eux. Quand la musique allait-elle commencer ? Une danse. Une promenade au parc. C’était tout. S’il ne parvenait pas à susciter de l’intérêt pour elle après cela…

Bon sang ! Il venait peut-être de consentir à sacrifier tout son été pour assister à des bals. Tout cela parce qu’il voulait un cheval ! Toutefois, s’il s’était mépris sur la facilité avec laquelle il attirerait les regards sur elle, il n’abandonnerait pas pour autant sa promesse.

Le quadrille se terminant enfin, il offrit son bras à Mlle Hammersley. Sa main était aussi légère qu’une plume, son toucher presque inexistant, quand il l’escorta sur le parquet brillant de la piste de danse. Certes, elle était adorable, avec son allure de sylphide. Elle avait un sourire espiègle, dont elle ne se départit pas un instant pendant la danse. Rexton devait être le pire des misérables, pour faire passer ses courses de chevaux avant elle. Il se consola en voyant deux gentlemen la contempler du coin de l’œil. De plus, elle dansait à la perfection. Ses leçons lui avaient été très profitables.

Quand la valse se termina, il la ramena vers les fauteuils.

— Je me disais que je pourrais vous rendre visite demain après-midi et vous emmener faire une promenade au parc.

Et par la même occasion, les gentlemen la verraient dans sa voiture. Cela ne pouvait pas faire de mal.

— J’en serais enchantée, monsieur.

— Disons, vers deux heures ?

— Je vous attendrai avec joie ! Au fait, je réside à Landsdowne Court, avec ma sœur.

Rexton battit des cils, étonné qu’elle ait choisi de vivre auprès de la scandaleuse Lady Landsdowne.

— Vous n’habitez pas chez votre oncle ?

— Non. Mon oncle est célibataire et ce ne serait pas convenable, aussi je réside chez ma sœur, mais il vient me chercher chez elle pour m’emmener dans le monde.

— Je viendrai donc à Landsdowne Court.

Il lui prit une fois de plus la main et pressa les lèvres sur son gant de dentelle.

— Je compterai les heures en attendant de vous revoir.

Cette dernière remarque lui vaudrait sans doute un séjour en enfer. Le sourire de la jeune fille ne pouvait pas être plus lumineux. Des scrupules tiraillèrent sa conscience, mais il les étouffa. Avec un peu de chance, d’ici la fin de la semaine elle aurait une centaine de soupirants luttant pour obtenir son attention, et Rexton aurait Diamant Noir.

* * *

Il arriva à deux heures précises. Il n’avait jamais été du genre à lambiner, dans quelque domaine que ce fût. De l’extérieur, Landsdowne Court était une demeure impressionnante, mais elle l’était encore plus à l’intérieur, avec son vaste vestibule et l’escalier majestueux qui se divisait en deux parties menant aux étages supérieurs. Rexton n’aurait su dire comment Lady Landsdowne était parvenue à extorquer à son époux cette résidence, qui était dans la famille du comte depuis plus d’un siècle. Mais sa présence dans ces murs constituait une insulte de plus envers la bonne société, qui ne le lui pardonnerait jamais.

Il tendit sa carte au majordome et fut étonné par la jeunesse de ce dernier.

— Veuillez annoncer le marquis de Rexton à Mlle Hammersley.

— Je vais prévenir madame la comtesse. Si vous voulez bien entrer au salon.

Les murs du salon étaient tendus de soie mauve, et le mobilier se déclinait dans plusieurs nuances de blanc. Rexton ne s’était jamais rendu compte qu’il existait autant de tons de blanc différents. Certains meubles étaient d’un blanc brillant, aussi lumineux que la neige au soleil, d’autres s’approchaient plus de l’ivoire.

Il s’approcha des étagères disposées à côté de la cheminée. La moitié contenait des livres. L’autre partie, des statues de bois, de granit, ou de marbre, représentant des chevaux en mouvement. Les murs étaient parsemés de tableaux représentant aussi ces animaux, et l’un d’eux, immense, était accroché au-dessus de la cheminée. Visiblement, cette pièce reflétait une des passions du comte. L’homme avait dû avoir le cœur serré, en abandonnant tout cela derrière lui.

Un rapide claquement de talons résonna dans le hall et il se retourna. Complètement désarçonné, il eut la sensation de recevoir un coup de poing au creux de l’estomac en voyant la femme qui venait d’entrer dans le salon et s’avançait vers lui. Son port était majestueux, son expression implacable. Sa posture digne et rigide semblait contenir un défi muet. Attaquez-moi… À vos risques et périls. Rien chez elle n’évoquait l’innocence de la jeunesse, et cependant il doutait qu’elle eût atteint un quart de siècle.

Elle se campa devant lui et le toisa, faisant lentement glisser sur lui un regard bleu, à la fois calculateur, perçant, et suspicieux. Il se rendit compte avec un peu d’agacement qu’il se redressait malgré lui sous son regard scrutateur. Avec ses cheveux d’un noir de jais, elle n’avait aucune ressemblance avec sa sœur. Cette femme n’était pas une innocente. Elle ne nourrissait pas de rêves d’amour romantique. La poésie ne l’intéressait pas le moins du monde. Les fées n’avaient pas saupoudré sur elle leur poussière magique. C’était une maîtresse femme, toute en force et en rancœur. Ce n’était pas elle qui se briserait dans son lit. Rexton était même prêt à parier qu’il serait le plus vulnérable des deux, si les circonstances devaient les rapprocher. Son regard dur laissait clairement comprendre qu’elle ne ferait pas de quartier.

— Bonjour, Lord Rexton. Je suis Lady Landsdowne. Je ne pense pas que nous ayons déjà été présentés.

Non, il n’avait jamais posé les yeux sur elle. Lorsqu’il avait commencé à s’aventurer dans les salons du beau monde, elle était déjà devenue persona non grata.

— C’est un plaisir.

Le petit sourire crispé de Lady Landsdowne lui indiqua que son mensonge ne la trompait pas. Sa robe bordeaux était suffisamment décolletée pour laisser deviner le renflement de ses seins, révélant une peau laiteuse, de nature à faire rêver un homme. Mais en dehors de cela, elle était aussi sagement vêtue qu’une maîtresse d’école.

— Gina s’est levée tard, elle est en train de se préparer. Je crains que ce ne soit un peu long. J’aurais bien demandé à la servante de nous servir du thé, mais je pense que vous préférerez un whisky.

Elle se dirigea vers une table sur laquelle se trouvaient plusieurs flacons, et lui lança un coup d’œil par-dessus son épaule, en arquant ses sourcils noirs à l’arc parfait.

Rexton ne buvait jamais aussi tôt dans la journée, mais il se dit que la chaleur du whisky l’aiderait sans doute à oublier le soudain embrasement de ses reins.

— Je vous remercie.

À sa grande surprise, elle emplit deux verres, lui en offrit un et leva l’autre.

— À la vôtre.

Elle avala une gorgée d’alcool et passa le bout de la langue sur ses lèvres, avant de gagner le canapé, dans lequel elle se laissa tomber gracieusement.

— Je vous en prie, asseyez-vous.

L’estomac noué, il choisit le fauteuil le plus proche et l’observa. Landsdowne avait dû être séduit au premier coup d’œil par cette femme dotée de grâce, de prestance, et d’une incroyable beauté. Le comte devait être fier comme un paon d’avoir fait sa conquête. Il était inimaginable qu’elle ait ensuite trahi ses vœux de mariage. Dès lors, comment s’étonner que les gens s’attendent à ce que sa sœur se conduise comme elle ? Avec un tel aplomb, cette femme avait forcément de l’influence. Et sa sœur était sous sa coupe. Quel genre de leçons devait-elle lui dispenser ? Tout cela rendait la tâche de Rexton encore plus ardue.

— Je suis contente que nous ayons l’occasion de parler en privé, déclara-t-elle en soutenant son regard.

Bien qu’elle fût américaine, son accent était raffiné. Elle n’avait pas la brusquerie de son oncle. Mais ses inflexions n’étaient pas vraiment britanniques.

— Comme vous le savez peut-être, notre père est décédé il y a un peu plus d’un an, et notre mère il y a quelques années. L’héritage de Gina, placé dans une fiducie, lui sera remis lors de son mariage, ou lorsqu’elle aura atteint l’âge de vingt-cinq ans. Ce qui signifie qu’elle déposera une petite fortune dans la corbeille de mariage. Tout ce dont elle aura hérité. Or, un homme mal intentionné pourrait en profiter, lui prendre son argent et la laisser sans le sou.

— Je n’ai nul besoin d’une petite fortune, déclara-t-il d’un ton sec, éprouvant le besoin de se défendre alors qu’il se moquait totalement de la dot des jeunes filles à marier. Je n’entends juger la valeur de la femme que j’épouserai que par sa réputation, et non par son argent.

Elle pâlit, mais ne baissa pas les yeux.

— Quoi que vous disiez, je dois souligner que beaucoup de choses sont en jeu ici. Je suis consciente que vous avez un titre, une position respectable dans la société, et de l’influence. Cependant, monsieur, si vous désirez épouser ma sœur, vous devez aussi avoir un cœur. Vous ne devrez pas seulement la convaincre que vous l’aimez. Il faudra me convaincre aussi. Je ne tolérerai jamais que Gina s’engage dans une union sans amour. Ne fût-ce que pour une heure.

Rexton n’avait aucune intention d’épouser la jeune fille. Néanmoins, les paroles de Lady Landsdowne l’irritèrent. Comment osait-elle le juger, alors qu’elle ne savait rien de lui ?

— Je suis un excellent parti, madame. Mlle Hammersley aurait beaucoup de chance, si elle m’épousait.

— Et modeste, à ce que je vois.

— J’énonce simplement la vérité. Pour ma part, je voudrais aussi avoir l’assurance qu’elle ne suivra pas, comme sa sœur, un chemin menant à la ruine et au scandale.

Lady Landsdowne leva vivement le menton, visiblement tentée de lui lancer au visage le reste de son whisky.

— Si elle épouse un homme qui l’aime, et qu’elle aime également, je pense que ce désastre sera évité.

— Vous ne vous êtes pas mariée par amour ?

— Je ne vois pas en quoi mes sentiments pour Landsdowne vous concernent. Cependant, j’admets que ma mère voulait que j’aie un titre, dont elle pourrait faire étalage devant ses ennemies à New York. J’ai été élevée dans l’idée que je devais une obéissance totale à ma mère. Landsdowne voulait une dot. J’en avais une. Avoir un titre ne m’a jamais intéressée.

— Toutefois, vous avez conservé le vôtre.

Cela faisait partie des choses que l’aristocratie ne lui pardonnerait jamais. Le titre serait définitivement souillé par les fautes qu’elle avait commises. En raison de la honte qu’elle lui avait causée, Landsdowne avait demandé au tribunal de la priver du titre qu’elle avait obtenu en l’épousant. La cour avait rendu un jugement favorable. Mais elle avait fait appel à une juridiction supérieure et avait gagné. Horrifiée par une telle insolence, la bonne société l’avait bannie. À juste raison.

— J’ai chèrement payé ce privilège, puisque Downie s’est emparé de la totalité de ma dot. En outre, je savais que cela le mettrait hors de lui.

Elle eut un sourire mystérieux, et il dut faire un effort pour ne pas l’imiter. Sa propre famille avait dû s’adapter au scandale, mais cette femme semblait s’en délecter.

— Vous semblez vivre confortablement, remarqua-t-il en jetant un regard à la ronde.

— Mon père n’était pas du genre à gaspiller l’argent qu’il avait gagné à la sueur de son front. Sa fortune était considérable. Je ne laisserai personne m’en dépouiller, et il en ira de même pour Gina. C’est pourquoi il est primordial d’écarter les coureurs de dot.

Rexton trouvait déplaisant d’aborder des questions d’argent, comme s’il était d’une cupidité sordide. Elle semblait avoir une aussi mauvaise opinion de lui que réciproquement. Il ne méritait pas d’être traité ainsi.

— J’avais cru comprendre que votre oncle était responsable de Gina, répliqua-t-il d’un ton acide.

— Il a la possibilité de l’introduire dans la bonne société, ce qui n’est pas mon cas. Néanmoins, nous avons conclu un accord. Mon opinion prévaudra dans le choix des prétendants. Mon oncle nous vient en aide quand nous le sollicitons, mais en vérité il s’intéresse peu à nous.

L’homme s’efforçait donc de se débarrasser de cette corvée. Rexton ne pouvait guère le lui reprocher, puisque lui-même trouvait les bals et la vie mondaine mortellement ennuyeux.

— Je ne suis pas naïve, monsieur. Je suis consciente du scandale suscité par mon divorce, et je ne souhaite pas que Gina en paye le prix. J’aurais dû attendre qu’elle soit convenablement établie dans la vie pour prendre une telle décision.

Elle détourna les yeux, et il se demanda quelles pensées l’assaillaient. Puis elle reporta son regard sur lui.

— Je ne l’ai pas fait. C’était égoïste de ma part, mais c’est ainsi. Je n’avais pas pensé à tout…

— D’après ce que j’ai compris, vous avez embrassé un valet sous les yeux de vos invités ?

Voilà, il l’avait dit. Il avait lui-même du mal à le croire. Sa mère aurait été horrifiée par ce manque de tact.

Lady Landsdowne se contenta de sourire, l’air triomphant.

— En effet. Cet homme est devenu mon majordome, à présent.

L’homme qui lui avait ouvert la porte ? Il n’était pas particulièrement beau. Rexton se demanda ce qu’il pouvait bien avoir d’extraordinaire, pour qu’elle renonce à sa réputation à cause de lui. Des attributs virils hors du commun ? À moins qu’elle n’ait eu plaisir à s’encanailler. Elle ne serait pas la première femme du monde à être attirée par les hommes d’une classe inférieure. Toutefois, il devait reconnaître qu’il se comportait lui-même comme s’il sortait du ruisseau.

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Bronze

Une romance douce, tendre, avec une touche de sensualité et d’aventures. Un roman qui m'a semblé très entraînant, doux, érotique, attendrissant. Il vous fera passer un délicieux moment.

Des personnages avec des caractères puissants, déstabilisants. Attachant. Cette histoire est d’un immense romantisme et pleine de rebondissements. Délicieuse. Chaleureuse. Un entre-deux parfait.

#séduction #amour #tendresse #douceur #sexy #humour #romance #érotisme #attirance #passion #désir

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Bronze

Tillie, à vingt-cinq ans, est une femme bannie de l’aristocratie anglaise de la fin du XIXe siècle : américaine, elle a embrassé en public un valet et son mari, un comte, a été contraint de demander le divorce. Rejetée, elle s’est isolée et est devenue froide. Personne ne s’est demandé pourquoi elle en était arrivée là : dans la bonne société de l’époque, elle est vue comme une femme scandaleuse. Le lecteur comprend vite que son mariage fut un désastre et qu’elle a provoqué cet incident.

Alastair est un marquis qui héritera d’un duché, qui repousse à plus tard la recherche d’une épouse. Une de ses connaissances lui promet de lui prêter son étalon pour saillir sa jument, s’il accepte de faire la cour à sa nièce Gina, le temps de susciter l’intérêt autour d’elle pour qu’elle trouve un vrai prétendant. En effet, la jeune sœur de Tillie est tout autant ostracisée que son aînée, et s’afficher avec un marquis ne peut que l’aider.

Alastair est le bel homme typique à qui tout réussi, mais marqué par une enfance où ses camarades le battaient, car sa mère « venait de la rue » et veut à tout prix éviter le scandale. Pour tous les deux, l’attitude de la bonne société fut cruelle. Alastair s’est conquis une respectabilité avec le temps, et tient à la conserver.

Dès la première rencontre, Tillie et Alastair sont puissamment attirés l’un vers l’autre, mais Tillie a conçu une profonde méfiance des hommes depuis son mariage. Elle les considère tous comme des êtres menteurs, prêts à tout à obtenir ce qu’ils veulent — une dot ou une nuit — pour abandonner les femmes dès qu’ils se lassent. De son côté, Alastair aimerait la mettre dans son lit, et culpabilise de mentir à la jeune sœur Gina en lui faisant la cour. Quoiqu’il en soit, sa position dans la société lui imposera de trouver une femme irréprochable, le jour où il se décidera à se marier, ce qui n’est pas le cas avec Tillie.

Aucun des deux ne se doute que la petite sœur a deviné leur attirance réciproque, et aimerait que Tillie retrouve une vie joyeuse.

Cette romance, même si elle n’offre pas de vraie surprise, est agréable à lire grâce aux deux protagonistes dont on suit les pensées. Tillie est à la fois victime d’une société particulièrement dure envers les femmes, mais suffisamment forte pour prendre sur elle et assumer. Toutefois, elle est meurtrie par le rejet dont elle a été victime, et par le traitement que son ex-mari lui a infligé lors de son mariage : il affichait son infidélité et exigeait d’elle un comportement irréprochable, tout en l’humiliant en privé. Mais le contact d’Alastair lui apprend qu’elle est encore capable de désir, ce qui la perturbe.

Un bon moment de lecture qui met en scène l’injustice de la place des femmes dans l’aristocratie anglaise.

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Bronze

J'ai eu un peu de mal avec ce roman même s'il est bien écrit et que les personnages principaux s'avèrent charismatiques et émouvants .Je fais peut-être une surcharge de romances historiques actuellement tous me semblent un peu similaires en ce moment ...

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Argent

Dans l’ensemble, j’ai passé un excellent moment avec ces héros et leurs problèmes. Ils sont sincères et surtout assez intelligents pour ne pas se blesser quand ils le pourraient. C’est une belle relation dépeinte avec finesse. Nous suivons leur évolution avec plaisir.

Mon seul bémol sera sans doute la fin un peu trop guimauve, mais cela ne gâche pas l’aspect général du livre. Au contraire, cela m’a donné envie de découvrir les tomes précédents. Lorraine Heath est une bonne autrice de romance historique même si parfois elle se permet certains anachronismes. J’aime sa plume et la manière dont elle mène son univers.

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Or

Voilà une romance historique comme je les aime. Lorraine Heath nous offre ici une histoire simple mais pleine d'émotions. Elle nous démontre le jeu méprisant des conventions face aux femmes ayant divorcées. Elle fait très bien ressentir l'exclusion sociale vécue par les femmes qui rompaient avec la bienséance aristocratique tellement hypocrite. J'ai passé un très bon moment sur cette romance. Les personnages de Tillie et Rexton sont attachants dans leur dualité et leur passion.

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Argent

Une histoire intéressante mais qui traine un peu en longueur, j'ai trouvé injuste que pendant autant de temps Rexton croit toujours que Tillie a trompé son ex-mari, donc ça faisait un peu lourd à la fin. Sinon les personnages sont assez bien faits, particulièrement Tillie qui n'a pas sa langue dans sa poche, bref une histoire caractéristique du genre.

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Lu aussi

Dans ce tome , Lorraine Heath aborde le sujet du divorce toujours à charge pour la femme alors que l'homme est dédouané.

Une histoire touchante entre une jeune  américaine divorcée  devenue  paria de la société et Lord Rexton, jeune homme aux idées bien arrêtées concernant sa future femme.

Tillie est une femme forte, prête à passer au crible tous les prétendants de sa petite sœur afin que celle ci ne tombe pas dans le piège d'un coureur de dot, comme ça a été le cas pour elle .

Naïve, amoureuse, son mariage n'a été qu'une grosse erreur dont elle a mis fin de façon spectaculaire ! mais son éclat à des répercussions sur elle et sur sa petite sœur !

Pour une fois ce n'est pas le personnage masculin qui est scandaleux  mais c'est connu les contraires s'attirent...

Une lecture longue et mélancolique,  très bien écrite :  la mise à l'écart , les blessures de Tillie,  les doutes , la suspicion, sa méfiance envers les hommes et Lord Rexton,  son envie de quitter Londres  mais aussi la volonté de vouloir le meilleur pour sa petite sœur .

Le plus Alistair, Lord Rexton,  un beau personnage masculin qui va lui aussi s'interroger sur ses véritables désirs.

Une petite sœur bien dynamique et enjouée, et particulièrement clairvoyante !  

d ailleurs je vais lire la nouvelle (en vo ! ) de Gina  et d'Andrew le frère de Rexton

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Argent

Mon avis en détail ici ⇢ https://wp.me/p5AuT9-4zM

Une fois n'est pas coutume, la plume si raffinée de Lorraine Heath a opéré de la meilleure façon qui soit. À partir d'une intrigue des plus basiques, elle a ajouté sa petite touche bien à elle pour en faire une magnifique histoire. "Les secrets d'un gentleman" est l'une de ces attrayantes romances Historique avec le parfait mélange d'humour, de mystère, de passion, d'émotions et de romantisme. Tout ce qu'il faut pour passer un très bon moment... À découvrir...

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Or

Un véritable plaisir, l’auteure a su me faire ressentir les sentiments des deux personnages principaux avec brio. J’ai été à la fois touché, émue, enjoué tout au long de l’histoire. Ici le sujet n’est pas souvent traité dans la romance historique le divorce était synonyme de paria à l’époque. Toujours à charge pour la femme, qui ne trouvait plus sa place dans la société par la suite. Ici c’est amené avec sobriété mais avec réalisme, Tillie subit mais ne regrette pas sa décision même si elle aurait peut être fait autrement. C’est une jeune femme qui se veut forte, mais au fond d’elle, la blessure est touchante. Elle aurait pu repartir pour New-York mais a décidé de rester pour sa sœur. Rexton, que dire de lui à part « qui cru prendre fut pris », Un personnage masculin comme on les aime, sure de lui, confiant, droit, décidé et pas si scandaleux que ça. Une romance qui se construit au fil des pages.

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Dates de sortie

Scandaleux gentlemen, Tome 4 : Les Secrets d'un gentleman

  • France : 2024-08-01 - Poche (Français)
  • USA : 2017-05-30 - Poche (English)

Activité récente

Giru l'ajoute dans sa biblio or
2023-09-16T19:28:16+02:00
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2023-01-21T19:45:44+01:00

Titres alternatifs

  • An Affair with a Notorious Heiress (Scandalous Gentlemen of St. James #4) - Anglais
  • An Affair with a Notorious Heiress - Anglais

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Les chiffres

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Evaluations 17
Note globale 7 / 10