Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
787 185
Membres
1 277 130

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T21:38:14+02:00

Attaquée en avant par l'Europe, en arrière par les royalistes, et défendue par des soldats sans souliers et sans pain, la révolution continuait son œuvre immense, aiguillonnée plutôt que retenue par les obstacles. L'armée vendéenne, au contraire, toute à la défense de ses clochers, ne voyait rien au delà.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T21:06:21+02:00

Il faut se rappeler qu'elle était alors la situation du pays. L'émigration des familles nobles avait d'abord inquiété les esprits, la fermeture des églises état ensuite venue troubler les consciences ; la levée de trois cent mille hommes acheva d'aliéner les cœurs. Attaqués successivement dans leurs habitudes, dans leurs croyances et dans leurs affections, les campagnes s'indignèrent ; des prêtres cachés attisaient ces ressentiments ; les imaginations exaltées se mirent à rêver dans leur fièvre et à prendre leurs rêves pour des réalités. Les plus crédules eurent des visions, les fourbes firent des miracles, tous crurent que le ciel se faisait complice de leurs passions, et que leur cause était celle de Dieu.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T20:49:55+02:00

- A quoi bon ? qu'importe, après tout, à des laboureurs et à des pâtres la couleur du drapeau qui flotte sur nos villes ? Comprennent-ils seulement ce qu'ils attaquent, ce qu'ils défendent ? Quand la révolution est venue, ils ont tiré sur elle par peur du nouveau, de l'inconnu, comme dans les temps d'orage, ils tirent sur les nuées afin de les dissiper ; mais la nuée a crevé en grêle et en tonnerre : le plus sage désormais est de rentrer pour chercher un abri.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T20:37:20+02:00

A cette époque de désordre, le romanesque et l'inouï semblent avoir été la règle ; le vraisemblable était l'exception. Au milieu des perpétuels mouvements des troupes républicaines, des arrivées journalières de nouvelles recrues et de changements d'officiers, ceux-ci ne pouvaient connaître leurs soldats, qui ne se connaissaient point davantage entre eux. Les déguisements étaient donc faciles aux chouans et ils en usèrent avec une incroyable audace.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T20:32:22+02:00

La révolution, qui satisfait aux instincts philosophiques des villes, heurtait, en effet, toutes les habitudes d'esprit et toutes les croyances des campagnes. Or, les préjugés d'un peuple sont, comme les vérités elles-mêmes, une part de sa conscience : enlever de force à un homme son erreur, c'est opérer un malade malgré lui, et violer, en ennemi, l'arche sainte que la persuasion seule doit ouvrir. Que cette violence ait pu ou non être évitée, c'est une question que nous ne préjugeons point ici ; nous constatons seulement que la révolte des campagnes de l'ouest fut bien moins un mouvement politique qu'un élan d'indépendance. La plupart des Vendéens et des chouans combattaient, comme les républicains, pour la liberté, l'égalité et la fraternité humaines ; on ne différait, dans les deux camps, que sur la manière de les comprendre. Les chefs nobles qui dirigèrent l'insurrection lui donnèrent un cri et un drapeau royalistes ; mais, pour qui étudie les éléments mêmes réunis sous ce drapeau, l'origine de la révolte était ailleurs. Du reste, ce double caractère royaliste et populaire eut ses représentants distincts dans la chouannerie du Maine. Jean Cottereau, lié à la monarchie et aux Talmont par une reconnaissance personnelle, combattit véritablement pour la royauté ; le mendiant Louis Treton, longtemps nourri par la charité des paroisses, combattit, comme Cathelineau, pour leur liberté.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T20:12:57+02:00

Tous les peuples ont deux histoires, l'une qui se plaît aux vues d'ensemble et ne marche qu'escortée de documents authentiques, l'autre curieuse de détails, mêlée aux évènements privés, et relevant de la tradition. La première ressemble à ces fleuves du Nouveau-Monde qui emportent tout dans leur cours puissant, mais dont l'œil n'aperçoit que les grandes ondulations ; la seconde est un de ces ruisseaux au bord desquels on s'asseoit afin de regarder jusqu'au fond, de cueillir les brins de jonc et de compter les cailloux.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T20:08:22+02:00

Chez eux, nous l'avons dit, la révolte eut, dès le début, un caractère populaire. Les nobles ne l'avaient point excitée, mais seulement dirigée après coup ; quelques-uns l'avaient subie. Aussi, le mouvement fut-il irrésistible. Bressuire, Thouars, Parthenay, Saumur, Angers, avaient été tour à tour enlevés à la République, Nantes allait être pris, lorsque Cathelineau fut blessés à mort dans la ville même. La balle qui le frappa sauva la cause nationale dans l'ouest. Promoteur de l'élan des campagnes, Cathelineau incarnait la révolte ; lui mort, elle perdit la foi qu'elle avait en elle-même et sembla prise de vertige. Jusqu'alors les Vendéens avaient combattu les pieds sur la terre natale, où, comme Antée, ils trouvaient de perpétuels renouvellements de force et de courage ; ils abandonnèrent, tout à coup, le pays qu'il connaissait pour passer la Loire. Les chefs oublièrent qu'ils commandaient un peuple, et agirent comme s'ils eussent commandé une armée.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T20:00:00+02:00

Et, comme les autorités voulaient dresser procès-verbal de la rébellion, les assistants, qui craignaient les traîtrises du papier, déchirèrent les registres, renversèrent les écritoires et brisèrent les tables, dont les pieds leur servirent pour chasser les commissaires et les gendarmes. Jusque-là rien de bien grave. La révolte contre les agents de la sûreté publique est de droit général chez les nations de l'Europe civilisée et ne tire pas à conséquence. En 1792 surtout, des gendarmes rossés n'étaient pas un grand crime !, et les choses eussent pu en rester là, si le hasard n'eût mis en présence les partis eux-mêmes.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T19:54:44+02:00

Ce fut alors que la Révolution éclata.

Par ses croyances et par ses relations, Jean Chouan en était d'avance l'ennemi ; il l'était encore plus par ses souvenirs personnels. Le roi dont on démolissait le trône n'était point pour lui un de ces maîtres inconnus que l'on vénère par tradition ; sa mère avait été reçue dans son palais, elle connaissait son visage, le son de sa voix, elle l'avait vu signer devant elle la grâce de son fils, et, comme elle le répétait souvent avec une naïveté dont elle ne soupçonnait pas l'orgueil, il y avait désormais quelque chose entre les Bourbons et les Cottereau.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Talou61 2021-07-20T19:49:52+02:00

Pressés en sens inverse par la Bretagne et la Normandie, les Manceaux durent contracter de bonne heure, dans cette double lutte, l'esprit soupçonneux et l'humeur batailleuse.

Afficher en entier