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Elle ne porte pas de parfum. Ce qui m’a permis de sentir son odeur naturelle : une note de lait de figue divine, enfantine, tendre et désarmante, combinée au velours de sa peau de femme. J’adorerais avoir ce parfum sur mes draps. Elle est fière, combative, et drôle aussi quand elle s’énerve après moi. C’est mignon.
Personne ne pourra humilier cette fille-là.
Pas même moi et ça me déséquilibre.
Afficher en entier-Tu seras en sécurité avec moi, tout le temps.
Il n'y a pas meilleure façon de le dire. Je ne laisserai plus personne s'en prendre à elle. Un instant, j'oublie que je ne suis plus entier depuis que mon jumeau m'a été arraché. La seule chose qui compte, c'est cette femme qui m'appartient pour ce que je suis. Je n'ai jamais rien eu avant.
Afficher en entierVivre, c’est juste le premier pas qui coûte. Ensuite, ce sera plus facile
Afficher en entierTous les montres ont été des enfants au départ. Même le diable, au départ, était un ange. Nous les appelons « monstres » parce que nous les voulons loin de nous. Nous ne voulons pas qu’ils puissent ressentir autre chose que la haine ou avoir eu une existence similaire à la nôtre, afin d’éviter de les humaniser. C’est plus facile ainsi de les rejeter.
Afficher en entier«-Je t’ai dit que j’était anomique. Je vais me suicider. Dans quelques mois, années, ça ne fera pas une grande différence. J’ai un besoin insatiable, vois-tu. Je ne veux pas mourir sans avoir connu certaines choses dont j’ai été privé. C’est là que tu interviens. Tu es ma réparation. Je veux que tu me répares jusqu’à mon dernier souffle. Avec ton âme. Avec ton corps. Avec ton cœur. Je ne te forcerai jamais. Cette réparation ne serait pas réelle si je la prenais de force. Je veux que tu me rendes ce qu’on m’a pris de ton plein gré. C’est ça que je veux obtenir de toi. Tous les êtres vivants se battent pour leur liberté. Moi je me bats pour ça. »
Afficher en entierA présent que je suis tranquille, je m’adresse au Wog en pantalon à pince, gilet assorti et nœud papillon rouge, qui a dormi dans la chambre d’amis et qui s’évertue à vouloir me nourrir, alors que je ne lui ai rien demandé.
A moins de tout foutre en l’air, je ne pouvais pas vexer mon hôte.
- Bon Birdy ! j’ai entendu quand Al Nahyan a mentionné que vous n’aviez personne parce que vous vous êtes sacrifié pour Oxton.
Ca part une bonne intention de ma part mais abruti s’empourpre comme si je lui avais mis un doigt au cul.
- Ogilvie Mark William Birdwood, monsieur. Birdy veut dire zozio. J’ai beau voler au-dessus de vos drames, totalement muet et apathique pour vous faire Plaisir, je ne suis pas un zozio.
- Pour moi, si.
- Non, monsieur. Je suis diplômé de la prestigieuse School for Butlers and hospitality où j’ai appris sang-froid, diplomatie, et psychologie. Mon service est essentiel au sein d’une grande famille comme le vôtre.
- Ça ne change rien. Je ne veux pas de vous chez moi. Point final.
- Que monsieur m’excuse, le winery est aussi ma maison. Le testament de feu votre père spécifie que je peux y rester jusqu’à ma mort.
Putain je suis piégé !
Le poids des épreuves tombe sur mes épaules.
- Je ne me souviens pas de vous, Birdy.
Au lieu d’en prendre ombrage et de comprendre qu’il n’a rien à fiche avec moi, il me retire ma tasse vide et pose devant moi un jus d’oranges pressés par ses soins, alors que nous avons un foutu suite.
C’est snob.
- La règle de ma charge est très claire, énonce-t-il. Le majordome doit tout connaître de son maître pendant que son maître ignore tout de son majordome.
Dès hier soir, j’ai lu dans ses yeux qu’il se souvenait parfaitement bien de Zolder et moi. Cet homme nous a peut-être punis, molestés, torché le cul, ou bien nous l’avons rendu chèvre et il nous a silencieusement détestés.
Je n’en ai aucune foutue idée.
- Ecoutez, Birdy. J’ai grandi en anachorète. Je suis un sectateur. Je n’ai pas l’habitude d’être servi, pigé ? Je ne supporterai pas votre présence.
Voilà, c’est dit. Tant pis si c’est brutal.
- Le but d’un majordome en général est d’être invisible. M’objecte-t-il sans se départir de son flegme.
Ils y arrivent très bien !
Rien ne l’ébranle donc ?
- Je n’ai même pas de lit pour vous, dis-je en songeant à tout ce que j’ai rasé.
- Ce n’est pas grave, monsieur. Je peux dormir par terre.
Ok, tu es fermement décidé à m’emmerder, connard.
Afficher en entier– C’est un être singulier, Abbie. Il est cruel mais il donne tous les signes de quelqu’un qui souffre. Cet homme est un incendie. Un incendie de colère et de furie prêt à exploser, mais à l’intérieur… il y a un cœur.
Afficher en entierTous les monstres ont été des enfants au départ, Caitlin. Même le Diable, au départ, était un ange. Nous les appelons "monstres" parce que nous les voyons loin de nous. Nous ne voulons pas qu'ils puissent ressentir autre chose que la haine ou avoir une existence similaire à la nôtre, afin d'éviter de les humaniser. C'est plus facile ainsi de les rejeter.
Afficher en entierL'enfant qui doit survivre perd sa capacité à s'indigner face à la violence humaine. Il devient violent lui-même. C'est le seul moyen de s'en sortir.
Afficher en entierC'est pas grave, Pool. Moi non plus je n'ai pas de travail ici. Je devais en avoir un, mais c'était un mensonge. Je n'ai pas l'intention de passer l'aspirateur.
J'y croit pas ! Elle est féministe, maintenant ? Une féministe et un sauvage, on va aller où comme ça ? Combien de temps avant que j'ai envie de la tuer ?
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