Se perdre
Auteur
- Annie Ernaux (Écrivain)
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Classement en biblio - 50 lecteurs
extrait
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Une sublime écriture, qui explore tous les états d'âme d'une femme tourmentée par l'amour. Ernaux parvient à trouver les termes justes, qui font que chaque mot résonne en nous comme si nous vivions cette liaison passionnée mais incertaine.
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Lecture du journal intime dérangeante. J'ai préféré l'écriture après la rupture. Ainsi que ses réflexions s'y référant .
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Un journal intime assez sur à lire, il est assez déprimant à cause de l'attente permanente de l'autre, de sa venue, du désir qui transforme Annie Ernaux en une femme toujours en attente de ce moment, où ce désir sera enfin comblé mais avec un seul homme. Aucun autre ne peut l'assouvir à part ce soviétique qui décide du jour et de l'attente. C'est avec difficulté que l'on se plonge dans les pensées de l'auteure qui nous emmène dans un tourbillon de désir, d'attente, d'impatience, de déception et de souffrance. Le seul remède est l'écriture qui lui permet de se détacher de cette souffrance constante.
Ce n'est pas un livre à lire sur la plage ou pour passer un "bon moment", il nous pose la question du désir et de l'autre. C'est toujours un plaisir pour moi de plonger dans l'écriture de cet auteure qui me transporte dans des réflexions auxquelles je n'aurais pas réfléchi de cette manière.
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Date de sortie
Se perdre
- France : 2001-02-07 - Poche (Français)
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Résumé
L'espoir est une denrée qu'Annie Ernaux délivre avec la plus rigoureuse parcimonie. Dans Se perdre, journal intime où Passion simple (1992) prit sa source, elle se montre particulièrement avare. On pense à certains maîtres japonais, tel Kawabata, sorciers du genre : neige et ciel de cendre. Mais Annie Ernaux y apporte sa révolte : elle griffe la neige. Et laisse quelques lambeaux de chair collés au métal froid des lignes. Car jamais on ne saurait parler de chaleur dans cette évocation d'un amour pourtant torride. Ombres tourmentées, privées de tout appui, au point de paraître flotter, indéfiniment, les êtres – elle, et lui, son amant, de passage, comme on dit d'un cargo ou d'un train – y montrent une grâce glacée, y expriment une souffrance marmoréenne. Car Annie Ernaux ne joue pas, jamais – ni à vivre, ni à écrire. Elle s'engage, avec la férocité d'une guerrière, dans ce texte farouchement maîtrisé, cette mince fente de feu et de givre incisée dans un monde d'absolues ténèbres.
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