Extraits

"-Tu aurais préféré qu'elle soit chauve ou édentée, ça aurait plus collé à tes critères ?

-Là n'est pas la question. Je ne veux pas d'elle ici, un point c'est tout. Elle a davantage sa place dans les magazines de mode que devant un évier de cuisine. Zachary commençait à douter de la santé mentale de son frère. Pourquoi ne cessait-il de ramener le sujet de sa supposée beauté sur le tapis. Que lui arrivait-il ? Et surtout, que lui avait-elle fait ? Quant à lui, rien chez son employée ne l'avait transporté".

"Ne peux-tu pas lui laisser sa chance ? plaida-t-il, excédé. De toute façon, je ne pouvais pas faire le difficile. Personne n'avait postulé en quinze jours vu tes conditions trop strictes. Elle était tout ce que j'avais sous la main.

-Réponds à ma première question : Que fait cette femme chez nous à cette heure-ci ?

-J'ai dû faire une concession : je lui ai donné la possibilité de loger dans la maison, confessa-t-il d'une petite voix.

-Quoi !"

"-Est-ce que par hasard, vous seriez jaloux de Zachary ? Suggéra-t-elle d'un ton railleur par-dessus son épaule.

L'audace de cette femme dépassait les bornes et il se réjouissit d'avance de lui rabattre le caquet. Sa réponse cinglante claqua comme un fouet.

-Certes, vous êtes belle mais vous vous surestimez. Si vous en valiez la peine, oui, je pourrai être jaloux. Mais pour moi, vous n'êtes qu'une jolie poupée sans cervelle et sans aucune éducation. Vous vous imposez là où vous êtes indésirable. Si ça ne dépendait que de moi, je vous prendrais par la peau du cou pour vous jeter dehors, manu militari".