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Coup de foudre pour un séducteur



Description ajoutée par Underworld 2018-09-26T20:26:08+02:00

Résumé

Bouleversée et indignée, Pippa apprend qu'elle n'aura pas la promotion pour laquelle elle a tant travaillé. Ses supérieurs lui ont en effet préféré sa propre assistante, une jeune femme tête-en-l'air et peu compétente, mais qui semble avoir sur Pippa un énorme avantage... En effet, cette jolie brune pulpeuse a toutes les chances de plaire au nouveau patron, Andreo d'Alessio, dont la réputation de sexisme et de donjuanisme n'est plus à faire.

Afin de guérir son amour-propre blessé, Pippa décide, alors qu'elle a toujours voulu être jugée sur ses seules compétences professionnelles, de mettre en valeur sa féminité. C'est donc vêtue, coiffée et maquillée avec le plus grand soin qu'elle se rend à la soirée en l'honneur d'Andreo d'Alessio, l'homme qui a ruiné toutes ses chances d'avancement.

Mais alors qu'elle se demande si ses collègues vont la reconnaître dans sa robe sexy, elle tombe nez à nez avec l'homme le plus séduisant qu'elle ait jamais vu. Et elle n'est pas au bout de ses surprises...

* * *

Description en VO :

A NIGHT OF PASSION -- WITH HER BOSS?

It's a misunderstanding that leads Pippa Stevenson into the bed of Andreo D'Alessio. She was expecting her new boss to be short, fat and balding -- not this gorgeous Italian god! The experience is mind-blowing, but afterwards Pippa is covered in shame.... — But after their night of love Andreo's decided he wants Pippa all to himself -- in the boardroom -- and in the bedroom! However, when further misunderstandings threaten their relationship, Andreo must find a way to persuade Pippa to accept his proposition -- to promote her from his mistress -- to his wife....

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Classement en biblio - 42 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Anne-118 2011-06-05T01:00:47+02:00

Une équipe de cadres était venue tout spécialement à Naples pour présenter à Andreo sa dernière acquisition, l’entreprise Venstar.

L’ambiance était tendue car tous ceux qui avaient fait le déplacement se savaient sur la sellette. Andreo d’Alessio était en effet connu pour son impitoyable sens des affaires et pour sa réactivité.

— Ceci vous aidera à mettre un visage sur les noms des membres de notre équipe, lorsque vous viendrez nous rendre visite, déclara l’un des dirigeants.

Avec un petit rire nerveux, l’homme lui tendit un exemplaire du bulletin de l’entreprise dans lequel figurait une photo des principaux chefs de service et de leurs assistants.

Andreo d’Alessio examina la page de garde avec la plus grande attention. Il n’y avait qu’une seule femme dans le petit groupe. Apparemment très grande, elle se tenait légèrement courbée comme si elle espérait passer inaperçue au milieu de ses collègues. Des lunettes cerclées d’une épaisse monture mangeaient son visage fin, empreint de sérieux. Mais c’était surtout son allure négligée qui retint l’attention d’Andreo.

Ainsi, quelques boucles rebelles s’échappaient de son épaisse chevelure qui aurait eu besoin d’un bon coup de peigne. Sourcils froncés, il remarqua qu’il manquait un bouton à sa veste de tailleur mal coupée.

Il en frémit presque. D’une élégance à la fois naturelle et raffinée, Andreo ne supportait pas qu’on néglige son apparence.

— Qui est cette femme ? demanda-t-il.

— Quelle femme ? reprirent en chœur ses interlocuteurs, perplexes.

Il pointa l’index sur la frêle silhouette.

— Oh, vous voulez dire… Pippa ! s’exclama finalement l’un des cadres, comme s’il venait de découvrir que le personnel dirigeant de Venstar comptait effectivement une femme dans ses rangs. Pippa est notre directrice financière adjointe.

— On ne peut pas vraiment dire que ce soit une femme, renchérit un autre, mais plutôt que c’est une vraie machine à calculer. Elle est bardée de diplômes et passe le plus clair de son temps au bureau. En trois ans, elle n’a pas pris le moindre jour de congé…

— Ce n’est pas bon, coupa Andreo. Les employés stressés et fatigués s’avèrent statistiquement moins efficaces que les autres. Ils sont également plus enclins à commettre des erreurs. Je tiens donc à ce qu’elle prenne des vacances. J’aimerais aussi que le directeur des ressources humaines la prie de remédier à son style vestimentaire pour le moins négligé.

Autour de lui, les hommes restèrent bouche bée.

Certains rentrèrent leur bedaine naissante tandis que d’autres lissaient discrètement les pans de leurs vestes, redoutant tous d’essuyer les reproches d’Andreo d’Alessio. Un silence pesant s’était abattu dans la pièce.

Andreo continua à observer la photo, à l’affût du moindre signe de laisser-aller.

— Je ne veux pas voir de jean dans les bureaux. Il me semble important que tous les employés prennent soin de leur apparence, c’est une question de respect envers soi-même et envers les clients. Cet homme-là par exemple, continua-t-il en faisant glisser son doigt sur le cliché. Il aurait besoin d’une bonne coupe de cheveux et d’une nouvelle chemise.

Il conclut avec une pointe de contrariété dans la voix.

— On a tout à gagner d’une présentation soignée.

— La direction des ressources humaines devra également se fixer de nouveaux objectifs dans les plus brefs délais, poursuivit Andreo. Je veux que Venstar rattrape au plus vite son retard en ce qui concerne la promotion des femmes à des postes clés de l’entreprise.

Du haut de son mètre quatre-vingt-cinq, Andreo d’Alessio suivait manifestement à la lettre les conseils qu’il prodiguait aux autres. Il était mince, athlétique et portait avec une élégance naturelle un costume Armani, bien évidemment taillé sur mesure. En plus de son apparence irréprochable, il dégageait une assurance et une autorité impressionnantes. Nul doute qu’il servait de modèle à tous les jeunes gens qui rêvaient de faire carrière dans le dur monde des affaires. Tous, sauf peut-être Ricky Brownlow.

Celui-ci dissimulait à grand-peine un sourire satisfait.

En effet, Andreo d’Alessio venait de lui offrir sur un plateau l’occasion de promouvoir sa maîtresse à la place de Pippa, et ce sans éveiller le moindre soupçon de la part de ses collaborateurs…

Quand elle fut convoquée dans le bureau de Ricky Brownlow, son supérieur direct, et que ce dernier lui annonça qu’elle n’aurait pas la promotion qu’elle avait tant espérée, Pippa ne put retenir une exclamation dépitée.

— Vous voulez dire que Cheryl… qu’elle a été nommée au poste de directrice financière ?

Ricky acquiesça d’un signe de tête.

Cheryl Long ? La jolie brune sans cervelle qui lui servait actuellement d’assistante, allait bientôt devenir sa patronne ? Pippa n’en croyait pas ses oreilles. Cela faisait bientôt trois mois qu’elle occupait le poste de directrice financière adjointe et pendant tout ce temps, elle avait nourri de sérieux espoirs de promotion.

C’était tout simplement incroyable… Elle n’était même pas au courant que Cheryl avait postulé pour cette place !

— Je préférais vous faire part de la nouvelle avant que la DRH ne vous l’annonce officiellement, ajouta Ricky d’un ton mielleux.

— Mais Cheryl n’a pas les diplômes requis. Et elle n’a que deux mois d’expérience dans le service, argua Pippa, sous le choc.

— Un peu de sang neuf, c’est toujours un plus pour l’entreprise, répliqua Ricky Brownlow en fronçant les sourcils d’un air réprobateur.

Pippa s’empourpra et sentit les larmes lui piquer les yeux. Sans un mot de plus, elle regagna son bureau.

Elle aurait parfaitement supporté de se voir damer le pion par quelqu’un de plus compétent qu’elle, là n’était pas la question. Mais Cheryl… Au fond, n’était-elle pas mauvaise perdante ? Cette pensée l’emplit de honte. A l’évidence, Cheryl Long possédait des qualités qu’elle n’avait pas été capable de discerner, voilà tout.

L’atmosphère animée qui régnait à l’étage la ramena brusquement à la réalité. Sous le coup de l’émotion, elle avait bien failli oublier la soirée qu’organisait le personnel de Venstar en l’honneur d’Andreo d’Alessio.

...

— Quel dommage qu’il déteste à ce point les mondanités, j’aurais bien voulu voir une photo de lui avant de le découvrir en chair et en os, se lamenta Jonelle, chef de projet adjointe, avec une petite voix mielleuse qui irrita Pippa au plus haut point. Enfin, on verra bien ce soir s’il est à la hauteur de l’incroyable réputation qui le précède.

Jonelle gloussa.

— Il paraît qu’il a offert une paire de menottes incrustées de diamants à sa dernière conquête…

Inutile de leur demander de qui elle parlait. Les exploits d’Andreo d’Alessio, tour à tour play-boy cosmopolite et génie des affaires, faisaient l’objet de spéculations infinies alors même qu’il déployait des trésors d’ingéniosité pour éviter les flashes des photographes.

Une moue écœurée s’afficha sur les lèvres de Pippa.

— Il est sûrement beau comme un dieu, susurra Jonelle d’un air rêveur. Et sexy en diable…

— Moi, je parie qu’il est petit et gros, intervint Pippa avec ironie. Et c’est précisément la raison pour laquelle Andreo d’Alessio fuit les photographes : il préfère passer pour un mystérieux bellâtre, ça flatte son ego.

— Le pauvre en a peut-être plus qu’assez de se faire pourchasser pour son argent, objecta Jonelle.

— C’est sûr, aucune femme ne poserait les yeux sur lui s’il n’était pas riche à millions, rétorqua Pippa.

En milieu de matinée, le directeur des ressources humaines la fit appeler dans son bureau. Quand ce dernier lui confirma qu’elle n’aurait pas le poste qu’elle convoitait depuis quelques mois, elle ne put s’empêcher d’éprouver un zeste de reconnaissance pour Ricky Brownlow. Préparée au choc, elle parvint à ne pas perdre la face. Elle eut même le courage de demander ce qu’on lui reprochait au juste. Son interlocuteur s’empressa de la rassurer : on ne lui reprochait rien du tout, son travail était absolument impeccable.

— Et c’est tout à votre honneur, compte tenu des récents événements, conclut-il d’un ton plein de sollicitude.

L’allusion à son père disparu au printemps la fit pâlir.

— Mon travail m’a beaucoup aidée à surmonter cette épreuve, confessa-t-elle. Grâce à lui, je n’ai pas eu le temps de broyer du noir.

—Savez-vous que cela fait plusieurs années que vous ne prenez pas vos congés payés ?

Elle fronça les sourcils puis haussa les épaules.

— Oui.

— On m’a prié de veiller à ce que vous preniez au moins trois semaines de vacances à la fin du mois.

— Trois semaines de vacances ? répéta Pippa, incrédule.

— Oui. J’ai même l’autorisation de vous proposer un congé sabbatique de six ou douze mois, à votre guise.

— Un… un congé sabbatique ! C’est une blague ? balbutia la jeune femme, de plus en plus perplexe.

En proie à une multitude de doutes et d’incertitudes sur ses capacités professionnelles, Pippa ne prit même pas le temps d’aller déjeuner. Il était à peu près 15 heures lorsque, levant les yeux de ses dossiers, elle se rendit compte que les autres bureaux étaient déserts.

Fronçant les sourcils, elle aperçut Ricky Brownlow sur le seuil de son bureau.

— Où sont les autres ? demanda-t-elle, intriguée.

— Ils sont partis plus tôt pour avoir le temps de se préparer pour la soirée. Vous devriez en faire autant, d’ailleurs.

En général, Pippa n’abandonnait jamais un dossier en cours. Mais ne lui avait-on pas signifié à demi-mots, quelques heures plus tôt, qu’elle n’était pas indispensable au bon fonctionnement de la boîte ? La mort dans l’âme, elle se leva et ramassa son sac à main.

Ce ne fut qu’en sortant de l’ascenseur, au rez-de-chaussée de l’immeuble, qu’elle vit qu’il pleuvait dehors. Dans sa précipitation, elle avait oublié de prendre son manteau.

Trop pressée pour attendre l’ascenseur, elle remonta par l’escalier. Le silence régnait à l’étage du service financier. Elle approchait de la pièce qui servait de vestiaire lorsqu’elle entendit la voix de Ricky Brownlow venant de son bureau.

— Quand nous lui avons rendu visite à Naples, Andreo d’Alessio n’a pas caché son faible pour les femmes sexy et désirables, disait-il d’un ton contrit.

— Vous auriez dû voir son air horrifié quand il a posé les yeux sur la photo de notre Pippa Passe-partout, dans le bulletin de l’entreprise. Il était très clair que pour lui, elle n’avait pas sa place au sein de la direction. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’appuyer la candidature de Cheryl. Elle est moins qualifiée pour le poste, je vous l’accorde, mais elle est nettement plus présentable.

Pippa s’était arrêtée net, comme frappée par la foudre. Pippa passe-partout ?

— Pippa Stevenson est une employée exemplaire, objecta froidement une voix qui appartenait à l’un des plus anciens directeurs de Venstar.

— Elle est excellente en coulisse mais avouez tout de même qu’elle n’a rien d’une femme fatale. On la remarque à peine, elle est presque invisible, rétorqua perfidement Ricky Brownlow. Non, très franchement, je ne pense pas que ce soit une bonne chose d’ignorer les goûts d’Andreo d’Alessio en lui présentant Pippa Passe-partout le jour même de son arrivée !

Bouleversée par les propos de Ricky, et redoutant que les deux hommes ne la surprennent dans le couloir, Pippa rebroussa rapidement chemin.

Elle savait désormais pourquoi Cheryl avait été nommée à sa place à la tête du service financier. Pippa Passe-partout ? Une sensation de nausée la submergea. Ricky Brownlow s’était montré on ne peut plus clair : contrairement à elle, Cheryl, une ravissante brune aux courbes voluptueuses, rencontrait un franc succès auprès de ses collègues masculins. Et son physique séduisant avait prévalu sur ses compétences…

Blessée dans son orgueil, Pippa déglutit avec peine et cligna plusieurs fois des yeux pour refouler les larmes qui piquaient ses paupières. Ce n’était pas juste ! Elle était faite pour ce poste, elle avait travaillé d’arrache-pied pour obtenir cette promotion. C’était de la discrimination pure et simple de juger quelqu’un sur son physique et elle pourrait facilement invoquer ce motif pour intenter un procès à l’entreprise. L’espace d’un instant, elle s’imagina à la barre d’un tribunal, forcée de rapporter les propos méprisants de Ricky. Elle esquissa une grimace. Non, il était hors de question qu’elle rende publique l’humiliation cuisante qu’elle venait de subir, hors de question qu’elle attire la pitié mal intentionnée de ses collègues.

« Elle n’a rien d’une femme fatale… Était-ce la réalité ? » se demanda Pippa. Pourtant, Ricky serait tombé des nues s’il avait appris qu’à l’âge de quinze ans, une agence de mannequins lui avait proposé un contrat plus qu’intéressant. Évidemment, son père s’était aussitôt insurgé contre ce qu’il considérait comme un métier peu gratifiant. Mais combien de fois, au cours des huit dernières années, Pippa avait-elle repensé avec bonheur à cette journée de rébellion contre les ordres stricts de son père ?

Un pâle sourire étira les lèvres de la jeune femme. Et si ce soir elle faisait revivre la créature de rêve qu’elle avait été l’espace de quelques heures ? Juste pour donner une bonne leçon à Ricky Brownlow et à ce misogyne d’Andreo d’Alessio. Comment pouvait-on être assez bête pour privilégier la beauté physique au détriment de l’intelligence, a fortiori dans un contexte professionnel ?

Plantée sur le trottoir, trempée jusqu’aux os, Pippa fouilla dans son sac et en sortit son portable. Elle composa le numéro de son amie Hilary, qui était coiffeuse. Lorsque Pippa demanda à celle-ci si elle pouvait la recevoir sans rendez-vous, la jeune femme ne cacha pas son étonnement.

— Te déciderais-tu enfin à être un peu futile ? lança Hilary d’un ton taquin. C’est Noël ou quoi ?

— En quelque sorte, oui… En fait, je sors ce soir et c’est important pour moi.

— Tu n’as qu’à passer maintenant, proposa Hilary sans l’ombre d’une hésitation. Je suis presque vexée que tu aies jugé nécessaire de m’appeler d’abord. On est amies, non ? Et puis, ce n’est pas si souvent que tu daignes t’occuper de tes cheveux. Ça doit faire un an que tu n’as pas mis les pieds dans le salon, je me trompe ?

...

— Tu me donnes l’autorisation de te maquiller, j’espère ? demanda-t-elle après avoir terminé son récit.

— Eh bien… Peut-être… Si ça ne te dérange pas…

— Arrête tes bêtises ! J’adore maquiller les autres, tu le sais bien !

— Alors c’est d’accord. Enfin, tu n’auras qu’à faire de ton mieux.

— Avec ton visage d’ange, Pippa, ce ne sera pas trop difficile, crois-moi.

Comme Pippa se raidissait de nouveau sous les compliments, Hilary lui servit un autre verre de brandy en l’invitant à se détendre. Puis, ignorant les protestations de son amie, elle l’entraîna à sa suite au premier étage de son petit appartement encombré.

— Il va falloir que je file chez moi pour me changer, fit observer Pippa.

— Tu n’auras pas le temps. Tu vas déjà être suffisamment en retard comme ça, non ?

Hilary se dirigea vers la chambre de sa sœur. Là, elle ouvrit la penderie pleine à craquer et s’empara d’une robe à bretelles coupée dans un satin de soie bleu turquoise aux reflets chatoyants.

— Je ne peux tout de même pas emprunter les vêtements de ta sœur! protesta Pippa.

— Emma a décrété que cette robe la vieillissait trop et tu sais comment sont les ados d’aujourd’hui… Tellement butés ! Elle ne la portera plus jamais, c’est clair.

— Je ne serais pas à l’aise dans ce genre de robe.

— Allez, Pippa, laisse-toi faire, je t’en prie, insista Hilary. Tu es jeune et belle, tu as une silhouette de rêve… Tu peux tout te permettre enfin ! En plus, cette robe n’a absolument rien d’indécent. Puis-je savoir ce que tu lui reproches, au juste ?

Aux yeux de Pippa, n’importe quelle tenue qui dévoilait ses épaules, ses bras frêles et les courbes de sa poitrine menue, était indécente… D’un autre côté, Hilary s’était montrée si gentille, si réconfortante, qu’elle répugnait à refuser son offre généreuse.

Toutes deux avaient la même pointure mais là encore, leurs goûts en matière de chaussures divergeaient considérablement. Hilary affectionnait les talons aiguilles, tandis que, du haut de son mètre soixante-dix-huit, Pippa préférait les chaussures plates. C’est pourtant une paire de sandales en cuir doré, dotées de talons vertigineux, qui vint bientôt rejoindre la robe turquoise posée sur le lit. Puis Hilary escorta son amie jusqu’à la salle de bains pour qu’elle prenne une douche avant sa métamorphose.

Deux heures plus tard, après avoir insisté pour que Pippa troque ses lunettes contre les lentilles de contact qu’elle gardait dans son sac mais qu’elle utilisait rarement, Hilary conduisit son amie devant le miroir en pied.

— Tu es superbe, absolument magnifique et si tu n’es pas de cet avis, je te préviens tout de suite, je vais me fâcher !

Muette de stupeur, Pippa contemplait son reflet.

— On dirait que ce n’est pas moi…

— Sans vouloir te vexer, rétorqua Hilary, c’est sans doute parce que le « moi » en question se fiche pas mal de ses cheveux, ne prend jamais le temps de se maquiller et n’accorde pas la moindre importance à ses vêtements !

Pippa dit d’un ton bourru :

— Merci. Au moins, je n’ai plus l’air d’une pauvre fille qui loupe tout ce qu’elle entreprend. Et tu ne peux pas savoir à quel point c’est important pour moi.

Andreo d’Alessio s’ennuyait à mourir. Pour couronner le tout, il était d’une humeur massacrante.

Il n’avait rien demandé, lui, il n’avait aucune envie d’assister à ce genre de soirée. Primo, il détestait les surprises et secundo, il ne pensait pas que ces petites fêtes avaient leur place dans la sphère des affaires. Il n’appréciait pas non plus les longs discours et encore moins les flatteries d’employés surexcités - surtout quand il était évident que la grande majorité d’entre eux avait abusé de la boisson avant de venir.

Prétendant avoir un coup de téléphone urgent à passer, il quitta la salle de conférence et traversa la réception de l’hôtel. A cet instant, il aperçut la ravissante jeune femme rousse. Ravissante ? Sublime, oui. Belle à damner un saint. Il s’arrêta net, sous le charme.

De longs cheveux brillant comme la soie, d’une teinte chaude et sensuelle qui rappelait celle de la cannelle, cascadaient en vagues souples sur ses épaules, encadrant l’ovale parfait de son visage diaphane. Ses yeux étaient d’un bleu vif comme un ciel d’été, ses lèvres pleines, rose corail, à la fois douces et tentatrices, invitaient au baiser. Elle était très grande - à peu près un mètre quatre-vingts, estima-t-il - et suffisamment sûre d’elle pour porter des hauts talons.

Avec sa stature imposante et sa carrure d’athlète, Andreo s’était toujours senti mal à l’aise au bras des femmes petites, trop fluettes et menues à son goût.

Nul doute que cette rousse flamboyante avec ses épaules lisses et nacrées, ses courbes féminines et ses jambes sublimes, interminables, épouserait à la perfection sa propre anatomie…

Son désir s’éveilla aussitôt tandis que des images érotiques se superposaient à celle de la splendide créature qu’il contemplait. « Cette femme serait sa prochaine maîtresse », décida-t-il.

Pippa balaya du regard la salle de conférence, prise d’assaut par le personnel de Venstar. La reconnaîtrait-on seulement ? Elle avait subi une telle métamorphose entre les mains expertes d’Hilary ! Les boucles de ses cheveux qu’elle détestait tant avaient été soigneusement lissées à l’aide d’une brosse chauffante, les lentilles de contact avaient avantageusement remplacé les lunettes qui lui mangeaient d’ordinaire le visage, et son tailleur-pantalon mal coupé avait cédé la place à une tenue d’un raffinement tout féminin. Elle avait pris conscience de tout ça dès son arrivée dans le hall de l’hôtel, lorsque de nombreux regards masculins s’étaient attardés sur elle.

Seul hic : elle se sentait horriblement mal à l’aise dans cette robe qui épousait trop étroitement à son goût les courbes de sa silhouette. Elle n’était pas habituée à ce que les hommes se retournent sur son passage et, dépourvue de l’uniforme neutre et froid qui la protégeait d’ordinaire, elle se sentait incroyablement vulnérable. Au prix d’un grand effort, elle releva le menton. Il était grand temps qu’elle assume son image.

Elle s’apprêtait à entrer dans la salle de conférences lorsque le silence se fit. Un homme se dirigea vers l’estrade d’un pas décidé et Pippa préféra rester à l’entrée jusqu’à ce qu’il ait terminé son discours. En le regardant s’approcher du pupitre, elle ne put s’empêcher de rire tout haut. Jonelle et toutes les employées de Venstar qui fantasmaient sur le nouveau P.D.G. italien risquaient d’être terriblement déçues !

— Puis-je rire avec vous ? demanda une voix chaude derrière elle.

Pippa se raidit. Elle n’avait pas entendu cet homme s’approcher d’elle. Prise au dépourvu, elle répondit sans oser se tourner vers lui.

— J’étais simplement en train de songer qu’Andreo d’Alessio risquait de décevoir beaucoup de monde.

— Et pourquoi ça ?

— Je devrais peut-être préciser que ce sont surtout les femmes qui vont tomber des nues. Le pauvre n’a absolument aucun charme, expliqua-t-elle avec une pointe de satisfaction dans la voix.

— Vous trouvez ?

A quoi jouait cette femme ? Elle le narguait sans vergogne en feignant de ne pas savoir qui il était, songea Andreo avec étonnement. La soirée Venstar avait débuté une heure plus tôt et il avait été le centre de toutes les attentions : personne dans cette salle ne pouvait ignorer son identité. Décidément, cette ravissante rousse était étonnante à bien des égards !

— Il est tout petit, regardez-moi ça, reprit Pippa. On dirait un nain de jardin. Il ne lui manque qu’un costume en feutre vert et une maison champignon pour parfaire le tableau !

Suivant son regard, Andreo réprima de justesse un éclat de rire. Elle parlait de Salvatore Rissone qui discourait avec verve en cet instant précis… C’était à cet homme qu’Andreo voulait confier le poste de directeur général dès que la restructuration de l’entreprise serait terminée.

— La taille ne fait pas tout, observa-t-il.

— Peut-être… Mais il me semble un peu trop gourmand aussi, répliqua Pippa d’un ton perfide qui ne lui ressemblait guère. En plus, il perd ses cheveux. Rien d’étonnant à ce qu’il fuie les photographes comme la peste. Il n’a franchement rien du séducteur italien qu’on se plaît à l’imaginer, vous ne trouvez pas ?

— Il n’est pas nécessaire de ressembler à un acteur de cinéma pour exceller dans le monde des affaires, rétorqua Andreo, agacé par ces attaques injustes contre Salvatore. C’est un homme droit et bon…

— Faux, coupa Pippa avec véhémence. Andreo d’Alessio est riche à millions et les gens le craignent et le respectent uniquement pour ça et parce que…

Emportée par le ressentiment qu’elle nourrissait à l’égard du nouveau P.D.G. de Venstar, Pippa se tourna enfin vers son interlocuteur… et oublia aussitôt ce qu’elle avait eu l’intention de dire.

C’était rare qu’elle soit obligée de lever les yeux pour regarder un homme… Et de plus, cet homme-là était d’une beauté à couper le souffle! Sa peau mate mettait en valeur les traits volontaires de son visage, ses pommettes saillantes et sa mâchoire carrée, incroyablement virile. Il avait une grande bouche aux lèvres fermes et d’épais sourcils noirs, noirs comme ses cheveux coupés court qui brillaient sous la lumière des lustres. Mais ce furent ses yeux d’encre, vifs et perçants, ourlés de cils sombres et fournis, qui la troublèrent le plus.

— Parce que… ? insista-t-il.

Andreo plongea le regard dans celui de la jeune femme. A son grand désarroi, sa légère irritation fondit comme neige au soleil face à ces yeux si clairs qu’on les eût dit transparents. Elle continuait à le toiser sans mot dire. Avec un mélange de satisfaction et d’amusement, il nota qu’elle semblait troublée.

Ainsi, elle ignorait vraiment qui il était. Elle croyait sincèrement que Salvatore Rissone était Andreo d’Alessio, le nouveau P.D.G. de Venstar ! Totalement inédite, l’expérience promettait d’être riche d’enseignements… Il décida de ne pas la détromper. Au contraire, il avait envie de jouer le jeu encore un peu, juste pour voir jusqu’où cela les mènerait. Au moins, cela le changerait des flatteries et des compliments mielleux qu’on lui servait depuis le début de la soirée.

— Parce que… répéta Pippa, incapable de mettre de l’ordre dans ses pensées tant la proximité de cet homme la perturbait.

— Vous disiez que les gens craignent et respectent Andreo d’Alessio uniquement parce qu’il est riche à millions et parce que…

— Oh ! ils sont tous morts de peur parce qu’il a de l’argent, c’est tout, compléta Pippa d’une voix mal assurée.

— Qu’avez-vous contre lui ?

— Vous êtes italien, n’est-ce pas ?

Un peu tardivement, Pippa avait noté l’intonation traînante, si charmante, de son interlocuteur.

Charmante ? Le timbre légèrement enroué de sa voix basse était incroyablement sexy, oui ! Interloquée par le tour surprenant que prenaient ses pensées, elle baissa les yeux. Sans qu’elle puisse rien faire pour l’empêcher, ses tétons se durcirent sous la fine étoffe de sa robe, tandis qu’elle s’empourprait. Pour l’amour du ciel, que lui arrivait-il ?

— C’est exact, répondit-il enfin.

Andreo ne se lassait pas de la contempler. Le rosissement soudain des pommettes de la jeune femme le fascina et le ravit tout à la fois. Pouvait-on rêver de spectacle plus enchanteur que ce joli visage au teint nacré, rosi par l’émotion, auréolé de cheveux auburn, lisses et soyeux, dans lequel brillaient des yeux d’un magnifique bleu turquoise ? Cela faisait une éternité qu’une femme n’avait pas rougi devant lui…

— Vous travaillez pour Venstar ? demanda-t-il.

Pippa acquiesça d’un signe de tête avant d’ajouter d’un ton hésitant:

— Vous parlez d’Andreo d’Alessio comme si vous le connaissiez personnellement.

Ainsi, il était italien, songea-t-elle, en proie à un malaise grandissant. Il travaillait forcément pour d’Alessio et, s’il faisait partie du premier groupe d’employés intégrés à Venstar, il occupait forcément un poste à responsabilité. Elle passa nerveusement le bout de sa langue sur ses lèvres.

Les pensées d’Andreo s’emballèrent aussitôt. Il imagina le bout de cette langue en train de tracer un chemin infiniment érotique sur sa peau nue, frissonnante. Incapable de maîtriser la force de son désir, il se rappela l’adolescent fougueux qu’il avait été, à l’époque où garder son sang-froid en présence d’une jolie fille relevait de l’exploit.

— Disons que je suis simplement curieux de savoir ce que vous avez contre un homme que vous n’avez jamais rencontré, répondit-il d’une voix suave.

— Qu’est-ce qui vous fait dire que je ne l’ai jamais rencontré ?

Andreo arqua un sourcil noir.

— Oh… parce que je me trompe ?

— Non, vous avez raison, avoua-t-elle. Ceci dit, je n’ai pas besoin de le connaître personnellement pour savoir que cet homme n’est qu’un sale macho qui traite les femmes de manière sexiste au sein de son entreprise.

Et ce dans le simple but de renforcer son pouvoir !

...

Andreo fronça les sourcils, décontenancé par le jugement sévère que portait sur lui la jeune femme. Il dut se contenir pour ne pas la remettre à sa place.

— Dio mio… C’est une accusation grave que vous portez là… A fortiori contre un homme que vous ne connaissez même pas.

Pippa baissa les yeux, assaillie par une soudaine vague de culpabilité.

— Si vous voulez bien m’excuser, murmura-t-elle, soudain pressée d’échapper au regard pénétrant de son interlocuteur.

Il lui barra le passage.

— Ne vous enfuyez pas comme ça.

— Écoutez, je…

— Je ne sais même pas comment vous vous appelez, coupa-t-il.

Après ce qu’elle venait de dire, il serait tout bonnement suicidaire de lui révéler sa véritable identité, songea Pippa. Qu’allait elle répondre? « Pippa passe-partout » ? Tout à coup, elle pensa au petit surnom affectueux que lui donnait sa mère quand elle était enfant.

— Je m’appelle Philly, répondit-elle.

— Philly, répéta-t-il d’une voix caressante, comme s’il savourait chaque syllabe. C’est un joli prénom. Laissez-moi vous offrir un verre, Philly. J’en profiterai pour vous persuader que le nouveau propriétaire de Venstar est un vrai saint, même en dehors du travail.

— Est-il à ce point sûr de lui ?

— Pourquoi, vous n’aimez pas les hommes sûrs d’eux ? répliqua-t-il en fronçant les sourcils.

— Quand l’assurance est synonyme d’arrogance, non, je n’aime pas les hommes sûrs d’eux.

— Andreo n’est pas arrogant. Il sait ce qu’il vaut et c’est une qualité importante quand on veut avancer dans la vie, expliqua-t-il en posant une main légère dans le creux des reins de la jeune femme pour l’entraîner vers le bar de l’hôtel. Ceci dit, j’aimerais beaucoup savoir pourquoi vous l’accusez de sexisme. Parce que franchement…

Désireuse d’éviter cet épineux sujet, Pippa l’interrompit.

— Vous non plus, vous ne m’avez pas dit comment vous vous appeliez.

Il la gratifia d’un sourire étincelant qui fit battre son cœur à coups redoublés. Puis, cherchant son regard, il déclara d’un ton amusé :

— Andreo, j’en ai peur.

— Oh… ça doit être un… un prénom courant en Italie, n’est-ce pas ?

— Très courant, en effet. Il y a énormément d’Andreo là-bas, murmura-t-il en la fixant entre ses longs cils noirs.

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Commentaires récents

Argent

Petite lecture facile et rapide pendant une nuit d'insomnie... aucune prise de tête

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Ce livre est le tome 2

"L'héritière de l'amour" tome 1

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Commentaire ajouté par magaliB 2021-11-28T10:41:31+01:00
Argent

Alors bien sûr ce genre de romance est souvent cliché ;)

Un beau milliardaire que l'on pense au départ misogyne. Et une jeune femme en manque de confiance : en elle même et envers les hommes.

Une lecture sympa, agréable à lire, pleine de quiproquos et de rebondissements. L'auteur nous distille petit à petit les secrets, les blessures de Pippa. J'ai apprécié les personnages principaux, leurs joutes verbales, la passion qui les unit. Et en particulier Andreo qui ne lâche pas l'affaire jusqu'au bout.

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Commentaire ajouté par Silviana 2020-09-28T00:18:35+02:00
Argent

Une belle histoire avec plein de secret et de non dit au début qui se solde par la fuite.

Heureusement l'amour mes pousse a se poursuivre...

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Commentaire ajouté par Vitany 2016-03-04T16:28:14+01:00
Lu aussi

Je n'ai pas trouvé ça terrible je dois dire...

J'ai trouvé l'histoire passablement cliché et mièvre.

Le résumé et le début étaient prometteurs, mais Pippa vire malheureusement très vite en une créature dégoulinante de miel et de niaiserie. Je l'ai trouvée assez immature et je déteste les héroïnes qui oublient leur cerveau parce que leur désir pour le beau mâle de service est trop fort.

Andreo ne m'a pas vraiment plu non plus. Arrogant, beaucoup trop directif et autoritaire, je le trouvais aussi horriblement partenaliste. Par ailleurs, je n'aimais pas son insistance envers Pippa alors même qu'elle ne veut pas de lui (il a engagé un détective privé pour la retrouver et la suivre jusqu'en France !). Il a aussi fouillé dans ses affaires et retient son journal intime en "otage"... pas inquiétant du tout n'est-ce pas ? Et un harceleur de plus, un !

Par ailleurs, il embrasse, caresse ou déshabille plusieurs fois Pippa alors qu'elle lui dit non, ce qui me dérange beaucoup !

Franchement bof cette histoire...

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Commentaire ajouté par amamliza 2015-04-28T18:00:58+02:00
Lu aussi

Un roman qui ressemble à beaucoup d'autre, mais on passe un bon moment.

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Dates de sortie

Coup de foudre pour un séducteur

  • France : 2006-08-01 - Poche (Français)
  • USA : 2003-12-25 - Poche (English)

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Titres alternatifs

  • The Italian Boss's Mistress - Anglais
  • The Italian Boss's Mistress (Brides of L'Amour #2) - Anglais
  • A amante do chefe - Portugais
  • A amante do chefe (Três mulheres e um destino #2) - Portugais
  • Amore senza confine - Italien
  • Schöner als jeder Traum - Allemand
  • La amante del jefe - Espagnol
  • La amante del jefe (Tres mujeres y un destino #2) - Espagnol

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Editeurs

Les chiffres

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Commentaires 6
extraits 1
Evaluations 8
Note globale 6.63 / 10

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