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Sabine arrivait à peine à respirer.

— Je vais vous toucher, continua Richard d’une voix de velours. Partout. Et vous me toucherez aussi.

Il n’y avait donc pas d’air à Londres ? Des voitures passaient en cahotant, des gens allaient et venaient, ignorant tout du désir qui la tenaillait.

— Vous allez crier mon nom, dit-il avec un sourire. Et vous me supplierez de vous donner davantage. Encore trois minutes, ajouta-t-il en regardant au bout de la rue.

Leurs regards se croisèrent. Celui de Richard était brillant, fiévreux. Elle sentait son propre corps se consumer. Elle sentait la vibration entre ses cuisses, et il le savait. Il savait quel effet il lui faisait. Elle était hors d’haleine, mais elle n’aurait su dire si c’était à cause de la marche rapide ou du désir.Ils tournèrent dans Upper Brook Street.

— Deux minutes.Ils atteignirent la maison. Richard lui agrippa le poignet et gravit les marches du perron à toute allure. La porte s’ouvrit, mais il ne jeta pas un regard au valet. Sabine eut à peine le temps d’apercevoir l’expression éberluée de Minton que déjà Richard l’entraînait dans le hall. Il monta l’escalier sans la lâcher, s’engagea dans le corridor. Ils entrèrent dans sa chambre. Il referma la porte, s’adossa au battant et l’attira dans ses bras.

— Une minute, chuchota-t-il.

En un éclair, il la fit pivoter contre la porte. Leurs doigts s’entrelacèrent, et il se pencha pour s’emparer de ses lèvres.

Son baiser passionné la balaya et elle se laissa emporter par la tempête. Ils gémirent de concert et il enfouit les doigts dans ses cheveux pour l’embrasser avec fièvre, comme si le monde était sur le point de disparaître. Sabine fit courir ses mains sur ses épaules musclées, son cou, sa nuque.

Son corps se pressa contre le sien, il chercha son regard.

— Que tu aies eu un seul amant ou une centaine, je m’en moque, murmura-t-il. Tu les oublieras tous. Tu ne penseras plus qu’à moi. À ce que je fais avec mes mains, ma bouche, mon corps. Tu m’appartiens.

Au-dessus d’elle se trouvait une applique métallique avec deux chandelles. Richard laissa ses doigts descendre le long de ses bras, les souleva au-dessus de sa tête et lui replia les doigts sur les tiges de métal incurvées.

— Ne bouge pas.

Sabine frissonna tandis qu’il promenait les mains sur son buste, les refermait sur sa taille comme s’il voulait mémoriser la forme de son corps. Elle gémit doucement. Ses doigts se crispèrent sur l’applique pour résister à l’envie d’explorer à son tour son corps viril.

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— Bonsoir, milord. Aimeriez-vous boire un verre de bordeaux ?

Le vicomte referma posément la porte et considéra Sabine, les yeux étrécis.

— Non, pas de bordeaux, répondit-il.

Il brandit une liasse de papiers. Probablement les factures des achats qu’elle avait faits dans l’après-midi.

— Ce que j’aimerais, en revanche, c’est que vous m’expliquiez pourquoi je suis désormais l’heureux propriétaire de deux paires de bottes cavalières neuves, d’une douzaine d’orangers, et… d’un pianoforte en merisier ? ajouta-t-il après avoir jeté un coup d’œil aux factures. Je n’ai jamais appris le piano, mademoiselle de La Tour.

— Mais votre future épouse aimera peut-être en jouer, répliqua Sabine d’un ton raisonnable.

Ignorant cette petite provocation, il feuilleta la liasse de factures, lisant à haute voix :

— Un dossier de dessins érotiques de chez Orme & Co ?

— Un ajout intéressant à votre bibliothèque. Les étagères du haut me paraissaient un peu vides.

Un nerf tressauta sur sa joue, mais il continua :

— Une boîte de thé en vrac de chez Bennet & Tolson ?

— Au cas où j’aurais besoin de vieillir des documents.

— Une montre en or de M. Francis Perigal, horloger de Sa Majesté ?

— Pour éviter que vous n’arriviez en retard à tous ces bals et ces réceptions que vous aimez tant, répondit-elle avec un sourire candide. Les dames en seraient chagrinées.

— Une paire de pistolets de chez Charles Grierson, dans un coffret d’acajou ?

Il leva les yeux, visiblement tenté de s’en servir contre elle, et reprit :

— Je possède déjà de très beaux pistolets de Manton.

— Je me suis dit que vous auriez peut-être besoin d’une deuxième paire. Mais si vous ne les voulez pas, je les prendrai. Ils me paraissent plus efficaces que mon petit pistolet de poche.

Un cri perçant se fit entendre dans la chambre voisine. Hampden ferma les yeux, comme en proie à une douleur aiguë.

— Et le perroquet ? s’enquit-il d’une voix aussi calme que menaçante. Pourriez-vous m’expliquer ? Cet oiseau semble avoir été ramené des Tropiques en compagnie d’une bande de marins. Son vocabulaire se limite à des termes de navigation ponctués de jurons.

— Va te faire foutre ! cria le perroquet avec un bel à-propos.

— Je me suis dit qu’il vous amuserait.

— Sortez d’ici, espèces de salauds !

Luttant pour ne pas éclater de rire, Sabine tendit une assiette à Hampden.

— Voulez-vous goûter un œuf pané ? Ils sont délicieux.

Hampden crispa la mâchoire. Il semblait avoir atteint la limite de ce qu’il pouvait supporter. Sabine espéra un instant qu’il allait perdre son sang-froid légendaire. Toutefois, il prit une longue inspiration et sembla recouvrer son flegme.

— Vous avez imité ma signature, déclara-t-il d’un ton égal. Vous avez acheté ces articles en vous faisant passer pour moi. Pourquoi ?

Que pouvait-elle dire ? « Pour m’échapper et aller retrouver mon ami ? Afin de récupérer une partie de la fausse fortune sur laquelle vous voudriez tant mettre la main ? » C’était hors de question.

— Je m’ennuyais, répliqua-t-elle en haussant les épaules. Quand elles s’ennuient, les femmes font des emplettes.

Il la transperça de son regard d’ambre et son cœur se mit à battre plus vite. Oh, elle prenait un immense plaisir à narguer ce loup. Elle était partagée entre la peur et l’exaltation. D’une seconde à l’autre, il pouvait bondir. Elle avala une gorgée de vin pour se donner du courage.

— Je voulais vous aider à tromper la bonne société.

— Comment cela ?

— Ces achats sont ceux d’un homme qui s’installe en ménage. Des couverts, des verres, des tissus d’ameublement. Cela confirme votre histoire, à savoir que vous me faites la cour.

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