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Je n'ai d'ange que le nom, je suis un déchu, je suis vil et sans limites. Les ténèbres de mon âme torturée font de moi un être terrible qu'il vaut mieux éviter dans la pénombre de la nuit.
Afficher en entierJe hurle une nouvelle fois, la sueur perle sur mon front, je me mords les lèvres, le goût métallique de mon sang se répand dans ma bouche. Je voudrais pouvoir serrer la main de quelqu'un.
Mon plan est tombé à l'eau, Aziliz a eu peur, elle s'est enfuie en me laissant seule.
Afficher en entierJ’envoie des messages à Ève pour lui dire que j’ai hâte de la voir, je cherche un contact avec l’Alaska. C’est la nuit, là-bas, et celles d’Ève ne sont pas propices aux textos.
Afficher en entierDernier jour de travail, aujourd’hui. Dans une minute, la radio va s’enclencher. Tous les matins depuis mon retour d’Alaska, il y a trois semaines, c’est la même routine. J’ouvre les yeux bien avant la sonnerie du réveil, j’observe les chiffres défiler en essayant de ne pas penser à son regard sombre et hypnotisant. Je ne veux pas imaginer ce qu’il fait et avec qui. Sean m’obsède par son absence, par son refus de nous.
Mon départ approche, je vais passer l’été dans le parc de Kenai, Ève m’a trouvé un job dans un bar sympa à Seward. Mon cœur crie son désir de revoir le sombre déchu, alors que mon esprit me supplie de le fuir et de rester à Paris.
Afficher en entierLe chauffeur ouvre les portes de son car et les touristes viennent me saluer avant de le rejoindre. Je leur fais les recommandations d’usage sur ce lieu sauvage que certains reviendront voir seuls. Je me dois d’attendre que le dernier ait embarqué pour monter dans mon véhicule. Cette fois, c’est une femme qui joue les traînardes, une jolie brune à l’allure sportive. Elle s’approche de moi, me tend un papier avec un regard suggestif, avant de repartir vers son groupe et de disparaître. Je glisse la carte dans ma poche. Encore une invitation pour devenir un souvenir de vacances.
Afficher en entierJe monte dans mon SUV en direction du QG. La route défile et mes pensées s’envolent vers Paris. Je me demande ce que Chann fait en ce moment. Si elle se réveille seule ou aux côtés d’un homme. Mes doigts serrent le volant, les jointures blanchissent. Mes dents grincent, une vague de noirceur me menace. Une jalousie, que je ne m’autorise pas, me ronge. Dans quelques jours, mon ange blond arrivera à Seward pour l’été et je ne sais pas comment je vais pouvoir gérer mes pulsions en sa présence.
Afficher en entierJe reste zen. Elle ne me fera pas perdre mon calme. Depuis longtemps, j’ai appris à me contrôler parfaitement. Pas vraiment le choix, quand votre apprentissage se fait dans la douleur. Personne ne peut me faire péter les plombs, à part mon ange blond.
— Je ne mets pas en doute vos connaissances et vos capacités, madame. Néanmoins, sachez que la faune aquatique alaskienne n’est pas toujours une douce compagnie. Je vous suggère de l’observer d’un bateau, accompagnée par des professionnels.
Afficher en entierL’apparence, le paraître, la façade, ma vie se résume à être celui qu’on voit, à brider celui que je suis, celui que Woodstorm a créé et que je muselle.
Je suis le chef de la section Némésis et ranger du parc national de Kenai. Ce statut ne m’autorise pas à échapper aux obligations attribuées à toute l’équipe. Aujourd’hui, je suis de corvée de touristes. Si pour Luc, plus sanguin, jouer les guides patients est un vrai défi, pour moi, qui vis dans un carcan étroit depuis des années, c’est un jeu d’enfant. Je reste impassible face aux spécimens les plus agaçants. Par exemple, je garde pour moi l’envie de noyer celle qui me pose pour la dixième fois la même question.
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