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- Bon. Je pense que vous avez vu l'essentiel.
- Faux, détrompa-t-elle son guide attitré.
- Qu'ai-je oublié de vous montrer ?
- Un endroit qu'il me tarde de découvrir : votre bureau !
Le sourire malicieux qui s'épanouit sur le visage de Gabie intrigua Mathis. Il était surpris que la jeune femme porte un intérêt aussi vif à son métier. Sans même s'en rendre compte, elle lui avait posé des questions très pertinentes sur le fonctionnement de sa rédaction, comme si elle connaissait le monde de la presse. Une impression que Mathis trouva pour le moins curieuse.
- Mon bureau ne présente aucun intérêt... Bon sang, je n'arrive pas à vous comprendre. Votre curiosité ne cesse de me surprendre.
- Je m'intéresse à tout depuis mon plus jeune âge. Découvrir les coulisses de votre journal implique aussi de faire un tour dans la tanière du tyran qui l'administre.
Afficher en entierGabie avait attaché ses cheveux blonds en une natte serrée. Elle réalisa que le souffle chaud qui s'attardait sur sa nuque n'était pas le fruit de son imagination. Des doigts effleurèrent fugacement la joue de la jeune femme. Cette dernière ne put réprimer un glapissement en lâchant le livre qui tomba lourdement sur le sol.
- Qui est là ? hurla-t-elle en essayant d'attraper le petit malin qui s'amusait à lui faire peur.
Une fois encore, Gabie ne sentie que le vide. Son coeur cognait à tout rompre. C'est alors qu'elle vit une silhouette se découper furtivement dans l'encadrement de la porte, avant de la refermer dans un claquement.
Afficher en entierMathis avait lui-même scellé une partie de son âme, la plus sensible et affectueuse, afin de pouvoir raisonner aussi froidement. Le temps d'une nuit, lors de déplacements pour son travail, il lui arrivait parfois de satisfaire ses besoins charnels avec des femmes qui aspiraient à la même chose que lui : des étreintes rapides, des caresses qui ne parvenaient pas à compenser la fadeur de baisers prosaïques... Ces aventures aussi rares qu’éphémères ne se prolongeaient jamais au-delà de quelques heures dépourvues de passion.
Afficher en entierLa personnalité de celui qu’on appelait « le Séducteur Maudit » était sulfureuse à souhait. Gabie n’en revenait pas que Laura, si discrète et raisonnable, ait pu s’amouracher d’un homme aussi fantasque. Avait-elle succombé au charme de cet individu peu recommandable par pur esprit de rébellion ?
Et puis, il y avait tous ces décès qui rôdaient dans le sillage de Stanislas. Certains journalistes spécialisés dans les potins mondains dressaient de lui un portrait troublant : celui d’un célibataire riche et courtisé, mais portant la poisse à ses conquêtes amoureuses. Noyade, suicide, accident de cheval et, maintenant, chute mortelle…
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