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Commentaires de livres faits par SempiternelRenoncement

Extraits de livres par SempiternelRenoncement

Commentaires de livres appréciés par SempiternelRenoncement

Extraits de livres appréciés par SempiternelRenoncement

date : 17-03-2016
« Chéri, et si on faisait des enfants ? Je rêve de…
-Non.
-Tu ne veux pas…
-Non.
-Enfin, un enfant ! J’ai bientôt quarante ans, tu te rends compte, après ce sera trop tard ! Je pense que ton employeur peut comprendre ça…
-Non.
-Je hais l’Ukraine.
-Oui.
-Et je hais ton patron !
-Oui chérie.
-Makar, je te hais !
-Oui, je sais.
-Je crois sincèrement que nous devrions divorcer…
-Non, chérie… On a déjà eu cette conversation ceeeeent fois.
-Arrête ! Arrête tu vas encore me faire hurler ! Tu sais très bien que je sais qu’on est sur écoute ! Qu’est-ce que tu crains dans ta vie hein ? Tu penses sincèrement que le gouvernement russe sait où tu habites et qui tu es vraiment ?
-Bien sûr qu’ils savent. C’est dans mes gênes.
-Oh Seigneur, tu vas encore me parler de ton père !
-De qui d’autre ?
-Ton père a vérolé son arbre généalogique pour au moins trois générations ! Et il a rendu la vie de sa belle fille impossible !
-Eh oui, c’est bien pour ça que je ne veux pas d’enfant.
-Makar, je perds mon temps avec toi !
-Tu m’as choisi, tu as choisi. »
Et la conversation se termine comme ça… Makar est un monstre, un méchant, un sans-cœur, un taiseux, un robot, une machine, un explosif, un barillet, un chargeur, une lunette, une cible, une puce, un drone, une sonde, une torpille et, boum, un homme marié !
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date : 17-03-2016
-Ils t’ont recruté à poil, comme ça ?
-J’arrive de France… »
Je sais c’est un peu surprenant, je m’en étonne un peu plus chaque jour moi aussi, mais je suis là, preuve que je dois avoir quelques qualités aussi tout de même, s’agace Martin qui n’est pourtant pas réputé pour l’hypertrophie de son amour propre. Son orgueil ne bondit pas du cerveau comme un lion enragé dès l’ombre d’un soupçon d’une vague attaque de sa chère et belle personne. ‘Faut le chauffer Martin, ‘faut lui écraser la figure sur le paillasson avec les deux pieds de préférence pour qu’il sorte de son mutisme. C’est un homme docile, vu comme ça, mais il y a des limites et quand elles sont franchies, il peut surgir où on ne l’attend pas ! Un peu comme un psychopathe, en fait.
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date : 17-03-2016
Martin n’a qu’une envie : se vider d’une journée de stress, de formation au forceps. Cela lui fait ça à chaque fois. Ses organes digestifs ont toujours manifesté une vive désapprobation à chaque nouvelle expérience professionnelle, la dure loi du genre ! Tu me fais quoi, là, oh, oh ! Martin ! La trappe, le gaz, Pavel, l’irruption de la fille, du vieux, les sermons, les doutes, le pipi de chat nantais, l’Ukraine, la Crimée, les missions qui l’attendent là-bas, probablement, en fait il n’en sait rien et c’est bien ce qui l’inquiète le plus ! Martin est là, il baigne dans ses compressions gastriques, retient d’horribles effluves pestilentielles dans un habitacle fermé comme un sous-marin avec cette pluie qui se met à tomber et ces foutues bagnoles qui n’avancent à rien ! Nom de Dieu, Koutouzov avenue encore et toujours et lui le Français qui va se chier dessus ! L’avenue Koutouzov comme une nouvelle Bérézina, 1812, 1813, 1814, 1815… Quatre années de décadence jusqu’au dénouement final nom de Dieu, comme les nazis : 1942, 1943, 1944, 1945 ! Putain, pareil ! Les tyrans mettent quatre ans à perdre, à croire qu’il existe des statistiques là-dessus, mais lui, Martin, ne tiendra jamais quatre ans !
La libération des mœurs, c’est maintenant !
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date : 17-03-2016
Non, il n’est pas là par hasard. Donc, N° 1. N° 1. N° 1. Moi, président. Et rien de plus. Rien de moins. Non, vous ne saurez rien. Vous mourrez tous sans avoir lu la moindre biographie sur sa vie, ni sur son œuvre. Il a servi une cause. Une cause qui avance vers sa résolution. Dans une génération, peut-être, apprendra-t-on au détour d’un livre qu’il a existé, mais alors le livre traitera-t-il avant toute chose de la cause dans son avancée, dans toute son acuité.
Tel est le B O S S.
Il est la courroie d’entraînement du moteur. Il se nourrit de rouages bien huilés. Des sauveteurs. Des tueurs. Des sauveteuses. Des tueuses. Hé, pourquoi des tueuses ? Allons bon, vous n’allez pas me la faire, celle-là ? A votre avis ? Qu’est-ce qui fait tourner le monde plutôt ? Pourquoi le B O S S du centre anti-suicide a besoin de la crème de la crème féminine pour prévenir ou déjouer de faux suicides ? Pour infiltrer les réseaux les plus crades et tout nettoyer après intervention ?
Hé oui, le Boss a besoin d’un super lave vaisselle.
Il a besoin d’une lessiveuse, d’une blanchisseuse, d’une récureuse.
Le Boss a besoin d’une dinde.
Parce que c’est un rouage essentiel dans le fonctionnement d’un organisme spécialisé dans le déminage de suicides maquillés. Il a repéré dans son ancien job un élément parfait pour de telles missions.
Une Pauvre dinde parfaite, comme Ducon.
Cette andouille de Ducon, pétri d’angoisses existentielles, bleu à souhait.
Personne ne soupçonnera jamais que de tels complexés puissent s’avérer de parfaits agents.
Personne.
Ils sont indétectables.
Oui, plus indétectables qu’un drone.
Un drone est froid comme la mort.
Eux, sont chauds comme la vie.
Et la connerie.
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date : 17-03-2016
Sa mère disait à l’envi qu’elle avait bronzé au travers d’une passoire. Parce que Marika était couverte de tâches de rousseur, un peu comme un dalmatien, mais marron. Ses tâches de rousseur avaient tendance à s’estomper depuis l’âge adulte. Ce qui la complexait adolescente s’effaçait et maintenant qu’elle avait envie de les assumer eh bien elles disparaissaient. ебать ! [yébat’] ! Merde ! Maintenant que ça ne me complexe plus et bien… j’ai des tâches de vieillesse précoces qui apparaissent à la place !
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date : 17-03-2016
« Cette fille, elle a un poney sous le lave-vaisselle ! », dit son boss d’elle, un jour. Elle ne sut jamais comment interpréter cette expression : cela signifiait-elle qu’elle était une pauv’dinde ou qu’elle était… chaude ? Bonnasse ? Qu’un potentiel sexuel hors du commun sommeillait sous le capot ? Déjà qu’elle n’avait pas de lave-vaisselle c’était d’autant plus difficile à comprendre. Un lave-vaisselle… ! Ou alors ce type insinuait qu’elle était une ménagère sauvage… En même temps un poney c’est ni un étalon ni une jument. Un poney c’est gentiment sauvage. Ouais, cette fille, c’est une mijaurée, une midinette ! Ouais, ça devait plutôt être un truc dans le genre, l’enflure !
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date : 17-03-2016
Comment appréhender la genèse de cet homme aussi chanceux qu’un type qui apprend qu’il est porteur de la Sclérose latérale amyotrophique dans sa forme héréditaire (dix cas pour 100.000 habitants chaque année en considérant que la forme génétique touche un malade sur vingt environ, soit une chance sur 200.000 par an ; dans son cas : une mutation du gène du super oxyde dismutase cuivre zinc, dit SOD1, faisant de lui un super-héros à l’envers...
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date : 17-03-2016
« Clique sur J’aime si tu as un côté libertin. »
Réponses :
« Ca te dirait une petite soirée liberticide avec moi ?
-Est-ce un rêve, un mirage, une hallucination, une apparition ? »
Deux jours plus tard, agrémenté d’une photo de Marika en bikini rouge à rayures blanches et transparentes : « Libérée sexuellement. Aime ce post et je mets ta photo en couverture pendant deux heures et je choisis une personne au hasard demain ! » Pas de réponse. Le surlendemain, Marika revint à la charge : « Est-ce qu’il y a des mecs intéressés pour faire une visio ? » Des likes, des commentaires, des réflexions salaces, des pères de famille partants avec la bouille de leur gamin en guide de photo profil mais pas de touche concrète. En revanche, l’accroche « Journée pourrie et moral pourri ! Heeeeelp !!! Besoin d’un bon massage relaxant ! » fit mouche. Des mecs, il en plut. Une avalanche d’index levés : « Moi ! Moi ! » Avant que les commentaires ne virent de bord :
« C’est du vent !
-Grave ! On perd notre temps avec elle vu qu’elle ne répond pas, elle est maître des publications mais elle ne sait pas répondre !
-Je ne crois pas qu’on va la revoir après cette publication…
-C’est clair, et ce n’est pas une grande perte vu qu’elle ne sait qu’allumer, mais y’a plus personne après. »
Elle ne se démonta pas. Expérience suivante :
« J’aimerais être dans votre cerveau pour savoir si vous me trouvez sexy…
-Ooooh oui !
-Ohhhh ouiiii, très sexyyy…
-Tout simplement OUI. »
Puis, il y eut : « Les filles aussi aiment le X ! » Et ainsi de suite. Au bout du compte, Marika tint une myriade de réactions masculines face à des exhortations cash agrémentées de photos dénudées prises dans des chambres d’hôtel. Elle avait tout juste vingt et un an et avait piégé des centaines d’hommes dans le but de préparer… son mémoire de sociologie.
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date : 17-03-2016
Qui va prendre en charge le nettoyage de la chambre de l’hôtel et réellement faire croire à un suicide à la gazinière ? Il préfère prévenir que guérir, déniche par chance sous l’évier de la kitchenette des produits ménagers puis attaque un époussetage doublé d’un coup d’éponge. En quoi a pu constituer sa mission, au-delà de cet homicide indirect ? Allons, il y a un sens derrière cette opération funeste. Il y a une raison d’Etat qui dépasse Martin.
Décemment, il y a une raison, ou alors… c’est Pandore.
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date : 17-03-2016
Tout le réseau des transports en commun de l'agglomération est en alerte tandis que les casseurs prennent les manifestants de vitesse avec comme centre névralgique la place de la Petite Hollande. Passées quinze heures, les gaz lacrymogènes sont lâchés et pénètrent dans les derniers wagons du tram immobilisé qui patiente à la station en embuscade après avoir fait demi-tour sur les rails. La conductrice prévient : « Nous attendons 16h22 pour repartir en direction de Marcel-Paul, sauf si les manifestants reviennent sur nous. »
C'est ce qui se produira in extremis. Le tramway de 16h22 part avec plusieurs minutes d'avance afin d'éviter d'être pris à parti plantant sur place les premières âmes dispersées. Des familles paniqués et des étudiants émoustillés embarquent de justesse et parlent de scènes de guerre. Une maman est sous le choc, s'inquiète pour son bébé apeuré, blotti dans sa poussette. Il a reçu des gaz lacrymogènes. « Il en a dans la gorge. » Au téléphone, elle parle à son conjoint, le rassure sur le bébé et dit : « Franchement, tu aurais eu peur ! Même toi t'aurais eu peur ! Ils balancent des gaz sur tout le monde, sur les poussettes, les enfants, tout le monde, ils ne font pas de détail, ce sont de vrais biomans ! » Dans le wagon, l'un des trois manifestants blessés, une jeune femme de 21 ans venue protester en short, ses cheveux blonds attachés en chignon, est assise. Elle a été touchée aux jambes par des éclats de grenade de désencerclement.
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date : 17-03-2016
Pavel glisse sa carte magnétique dans la fente à gauche de la porte de la chambre. Un clic d’arme automatique retentit. Il précède Martin dans l’antre.
Martin a l’impression d’entrer dans son enfance. Les murs, la tapisserie, la moquette à acariens, les stores baissés, la pénombre d’une chambre fantôme… Pas d’open-space. Personne. Pavel avance le premier dans la pièce tamisée qui empeste le renfermé :
« Vous êtes sûr qu’il s’agit du bon service, ici ?
-Bien sûr, sans ça ma carte magnétique n’aurait jamais fonctionné.
-Mais vous êtes déjà venu ici ?
-La chambre n’était pas comme ça... Il y avait un placard près du lit qui donnait sur une antichambre…
-Et bien justement, où est-il ?
-Hé… Il n’y est plus ! Ils ont entièrement refait la chambre, putain !
Pavel s’agite dans tous les sens, soulève le dessus de lit qui dégage une forte odeur de poussière et de phénols en tous genres.
-On s’est fait piéger ! Il n’y a personne ! La porte ! Vite, il faut sortir de là !
-Euh, problème. La porte est verrouillée ! »
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date : 14-03-2016
Osons quelques supputations : qui a été champion de Ligue 1 en 2020 ? Paris Saint-Pancras ? La crise mondiale a-t-elle entraîné un exode massif en France ? A l'inverse, les exilés fiscaux français sont-ils tous rentrés à Londres ? A moins que ce ne soient les Londoniens qui aient massivement décampé au soleil ? Les restes de Richard III ont-ils été transférés au Panthéon ? Le Mont-Saint-Michel fait-il l'objet de revendications territoriales entre Franco-anglais à la sauce anglo-normande d'un côté et celte de l'autre ? Tant qu'à faire, pourquoi ne pas revendiquer l'Aquitaine ?
Le Tournoi des Six Nations s'appelle-t-il désormais le Tournoi des Trois Nations ? Les élèves de Troisième sont-ils désormais en Quatrième ou vice-versa ? A-t-on créé un nom de domaine franco-anglais ? Trois lettres en lieu et place des .fr et des .uk, ça donne quoi ? .fuk ? A quelle heure est désormais le JT du soir ? A-t-on rayé de la carte le terme Outre-manche ? Parle-t-on désormais d'Outre-ligériens ou de Trans-auvergnats ? La libre circulation a-t-t-elle été conservée entre les blocs culturel ou faut-il un visa pour aller voir sa famille dans le Sud de la France ? Est-ce que la ligne de démarcation rappelle encore quelque chose à quelqu'un dans ce pays ? Va-t-on réécrire l'histoire des Plantagenêt et rire encore du Sacré Graal ?
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date : 14-03-2016
Où atterrissons-nous ?, demandé-je à David Drogueron.
-A Manston Airport.
-Où est-ce ?
-A côté de Ramsgate.
Ramsgate ? La colle...
-C’est en Belgique ?, dis-je.
-C'est à l'extrême Est du Kent, tout au bout, au-dessus de Dover et à l'Est de Canterburry ! C'est de là que partent les ferries pour Ostende, sourit Drogueron. Vous vous trompez de rive !
-Ostende, en Belgique...
-Non, en Flandre !
-Ah oui, bien sûr, suis-je bête. J'oublie... Vous allez me dire que la Belgique n'existe plus...
-Tout à fait.
J'éclate de rire :
-C'est cocasse. Ils l'ont donc fait ! La Flandre d'un côté, la Wallonie de l'autre...
-Et Bruxelles en ville-Etat, ajoute sobrement Drogueron.
-Une ville-Etat... Mon Dieu... Mais Bruxelles n'est plus capitale de l'Union européenne puisque l'Union européenne n'existe plus, alors ? Bruxelles, une ville-Etat sans sa vocation de capitale, c'est un peu ridicule, non ?
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date : 14-03-2016
-(...) Vous avez entendu parler du Brexit ?
-Non...
-La crise financière, l'union monétaire entre des pays aussi différents que l'Allemagne ou la Grèce, l'impossibilité pour les États les plus fragiles à recourir aux dévaluations compétitives - comme ce fut le cas pendant les années 80 ou 90 - la spéculation immobilière générée par des taux d'intérêt subitement et anormalement faibles dans les pays du Sud du continent, le creusement, inévitable, des déficits et des dettes publiques, la politique inepte de l'euro fort dans la zone économique justement la moins dynamique du monde, tout cela a précipité les économies européennes. Puis, il y a eu l’overdose britannique, la crise des migrants...
-Houla, comme vous y allez ! (en fait, il me saoule déjà mais je me rends compte que je n'ai pas envie de passer pour une fille déjà larguée). Oui, c'est un jeu de cascade sur un air bien connu, dis-je me jurant de faire tout de même l'effort de m'intéresser à la conversation.
David Drogueron semble apprécier ma relance. Il se sent ragaillardi :
-Le Brexit est le point d’orgue, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Tout a commencé par la crise des subprimes entraînant de sérieuses difficultés économiques dans les pays les plus touchés par la spéculation immobilière et financière. C’est la première séquence. Après une légère embellie en 2011, il y a eu la rechute, en particulier en France. De nouvelles tensions sont apparues et ont culminé avec la sinistre guerre en Syrie : le terrorisme, l’exode massif, l’incapacité de l’Union européenne et en particulier de la Grèce à maîtriser les flux... Tout ça a commencé à faire beaucoup. Mais contre toute attente, c’est de l’Angleterre, à l’économie pourtant florissante, que sont venus les plus gros bouleversements. Exaspéré par la bureaucratie tatillonne de Bruxelles et peut-être en mal d’électeurs, le Premier ministre a lancé cette idée invraisemblable d’un référendum sur la sortie de l’Europe. Le Brexit...
-L’Europe a bien survécu aux difficultés grecques ou espagnoles... ?
-Mais vous connaissez le poids économique de la City, première place financière mondiale avec New-York ? Vous imaginez la déflagration dans toute l’Europe ? L’euro a implosé. En toute hâte, les Allemands ont sorti la carte de l'auto-défense en rétablissant la zone mark. En réalité – et c'est peut-être l'erreur qui a tout précipité – non pas simplement un retour au bon vieux mark national, mais à un euromark autour des pays germaniques : l'Allemagne, les Pays Bas, l'Autriche, la Finlande. Le déséquilibre n'en a été que plus criant. Même la France n’a pu y adhérer. Avec l'Irlande et l'Europe du Sud, l’Hexagone a paradoxalement rejoint la Grande Bretagne dans la tourmente. Les choses se sont précipitées quand les États-Unis et l'Asie ont commencé à paniquer et à retirer leurs billes de la City : le concept d’État-nation européen a été vidé de sa substance. Pour contrebalancer le retour en force du Pangermanisme économique, a été constituée une alliance de fortune et de raison entre Londres et Paris. Au départ, cette alliance était tout sauf politique...
-C'était purement sexuel.
-… ??? Euh, oui... Il lève un sourcil. On va dire ça comme ça… Moi, j'aurais dit que ça tenait plutôt à la volonté des deux pays, qui plus est affaiblis par la menace de départ de l’Écosse et d’autres régions périphériques, de tenir face au bloc germanique, d'éviter un troisième conflit européen.
Je reste sans voix. Situation absurde. Pourquoi me parle-t-il de tout ça ?!
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date : 14-03-2016
Tout est à sa place de la veille, mes fringues, mon journal, mon smart-phone et surtout, détail qui tue, le reste de mon pain aux raisins en plus rassis. Je tire les rideaux. Me voilà rassurée : même du haut du cinquième étage, je reconnais la rue du Chemin Vert (un nom bien hexagonal en plus) coincée entre le boulevard Voltaire et la rue Popincourt. Ces illustres Français n'ont d'Anglais qu'une éventuelle rime avec Angleterre et Azincourt... A la pensée de cette glorieuse bataille de l'Artois, je ne peux refréner un sourire de vainqueur carnassier.
Hélas, le sourire se fait vite grimace quand je réalise qu'il fait bien jour pour six heures du matin... Et là, c’est la bizarrerie du jour numéro 2 ! Nous sommes à la fin de l'été que je sache. Aux dernières nouvelles, les jours ne vont pas en s’allongeant. A la même heure hier, il faisait encore nuit. OK, OK !! Stop, on arrête !
Pour un peu, le scénario du kidnapping à l'étranger reprendrait forme dans mon cerveau en version sud-hémisphérique. La fatigue accumulée me joue des tours. Je suis déjà en retard. Plus le temps de se poser de question, direction la douche avant d'attaquer la dernière ligne droite de ce séminaire insipide en compagnie du staff dirigeant dans sa quasi-intégralité (le DRH en plus, mais le goût pour les sciences et les horaires inexacts en moins). Je suis rassurée de voir à leur emplacement initial ma ribambelle de savons de l’hôtel et surtout de flacons de shampooing perso (pour ça, je ne joue pas !). J'abrège la douche, sors de la cabine, m'empare du sèche-cheveux, branche l'appareil dans la prise de courant qui... qui me résiste !
C'est une prise anglaise !!!
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date : 14-03-2016
Roland-Hugo enrage de considérer le retour en grâce de la pilosité virile, nec plus ultra de la bobo-attitude, qui le renvoie à sa solitude avec plus d’injustice encore. Son pire passe-temps masochiste consiste désormais à compter la proportion de publicités exhibant des hommes à poil long : la provocation a culminé la semaine dernière avec un 5/5 pointé exception faite d’un illustre people imberbe vantant le charme de la banque à distance.... En réalité un 6/5 car la dernière réclame mettait en scène un bébé à moustache ! N’importe quoi !, s’étrangle-t-il. Mais jusqu’où va se nicher le jeunisme mercantile ? Qui a dit : « Un temps pour tout ? » En vérité, Roland se désespère de ne pas faire jaillir de son esprit une citation digne de Victor Hugo. Hugo qui a dit : « Quarante ans, c’est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c’est la jeunesse de la vieillesse. » Hugo, toujours, qui a dit aussi : « Aujourd’hui est le premier jour du reste de ma vie. »
Ah, s’il pouvait au moins une fois honorer l’une des plus belles citations du poète qui asséna sobrement : « La liberté d’aimer n’est pas moins sacrée que la liberté de penser. » Mais Roland, lui, pense mal, n’aime personne, et ne baise plus depuis longtemps.
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date : 14-03-2016
Tacitement, un pacte de non agression vous lie en dépit du fait que Lorraine surnomme encore en coulisse votre ex petite amie « Toile Vichy », une comédienne de la troupe de la première heure à qui vous aviez un peu forcé la main...
Pourquoi Toile Vichy, au fait ? Vous l’apprendrez plus tard, c’est une référence à son acné tardive qui lui quadrille le front ! Vous aviez imaginé quelque chose de plus sordide, une attaque en règle genre sale petite descendante pétainiste. Non, juste une allusion à ses poussées allergiques et acnéïdes...
Lorraine se garde donc de dire ce qu’elle pense de votre projet de pièce et feint d’exprimer son soutien sans faille, en toute hypocrisie indéfectible... Et puis, il y a aussi la nouvelle. Rien que son nom sent le pseudo. Karelle Kennet. Karelle, deux L, E. Un faux air de Brigitte Bardot jeunette, en plus rousse. Un regard de velours et l’allure d’un chat aussi économe en paroles qu’en consommation de lessive à considérer la surface de vêtements qu’elle entretient même en plein hiver. Roland lorgne d’ailleurs sans arrêt sur ses centimètres carrés à découvert, c’en est indécent et exaspérant pour Lorraine qui fourbit ses armes pour lui dégoter aussi vite un pseudonyme assassin, mais Lorraine a plus d’indulgence avec les hommes.
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date : 14-03-2016
[Ils sont] aujourd’hui inscrits malgré tout au Parti national des frustrés de la vie parce que, précisément, c’était mieux avant... Un jour, vous leur avez rappelé qu’ils sont bien ingrats, ils ont eu la chance de connaître la vie facile. Mais l’expression « la vie facile » a sonné comme une déclaration de guerre et vous avez été définitivement jeté au purgatoire de tous ces sales artistes donneurs de leçon mais incapables d’exercer un vrai métier... Moralité : vous en avez conclu qu’exercer un vrai métier à la belle époque devait être, paradoxalement, source de plus de frustrations que de survivre d’un faux métier en ces temps de crise gigogne...
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date : 14-03-2016
Il sort une cigarette et l’allume avec autant d’avidité que d’ennui. Un peu de courage. Il convient de se plier de bonne grâce à vos élucubrations du jour. Mais comme vous êtes son ami, il gonfle ses poumons et une fois rasséréné, tâche de se montrer de bonne disposition :
-Alors, raconte-moi tout : tu as amené le script ?
-Oui, j’ai une première ébauche, un début de rien, hein…
-Balance.
Il dépose sa cigarette dans un cendrier à l’effigie d’une star de cinéma morte d’un cancer des poumons : la pin-up Betty Grable. Plus efficace que « Fumer tue » ? Visiblement, non.
-Ah, tu mates ma Betty ? C’est mon cendrier préféré, sourit-il. Je l’ai fraîchement ressortie de son sépulcre. Si tu veux savoir, j’ai toute la collection à l’effigie de stars talentueuses mortes d’un cancer dû au tabagisme. C’est censé m’aider à ne pas arrêter ! J’ai Alain Bashung, Serge Gainsbourg, Jacques Brel, Pierre Bachelet, Super Nanny, Patrice Chéreau, Scatman, Kathryn Joostenn, madame Mc Cluskey (des Desperate Housewives), Errol Flynn, Steve Mac Queen, Jack Cassidy, Carl Wilson des Beach Boys, Ian Fleming, George Harrison, Clark Gable, Sammy Davis Jr, Franck Sinatra… Putain, et j’en oublie encore un sacré paquet !
-Et Humphrey Bogart, tu l’as ?
-Oui, lui ce n’était pas un cancer des poumons mais de l’œsophage. J’ai aussi des cancers de la langue... et du bec. Et des crises cardiaques liées directement au tabagisme. J’ai aussi le fondateur d’une marque de tabac : R.J Reynolds, et Wayne McLaren, le cowboy officiel de Marlboro, tu te souviens ?
-Je ne suis plus en couches, Roland.
-A la bonne heure ! Le cas le plus limite de ma collection reste Cassidy.
-Jack Cassidy ? Vous êtes un peu sonné par son inventaire à la Prévert funeste.
-Mort en dormant dans un incendie causé par une cigarette oubliée dans son plumard !
-Merde, alors.
-Comme tu dis. Je me lancerais dans les affaires, je déclinerais la même chose avec l’alcool.
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date : 14-03-2016
Roland veille encore. Vous retenez votre souffle parce que vous ne pensiez pas le cueillir à l’improviste la main dans le sac d’un forfait digne d’un roman de gare. Le surprendre bidons d’essence à la main au cœur de la nuit a suscité le trouble et jeté toutes sortes de supputations. Aussi décelez-vous de la stupeur lorsque la porte s’ouvre et que Roland Vaïard pose les yeux sur le visage tout aussi embarrassé de son visiteur hirsute. Il se donne une contenance :
-C’est à cette heure que tu viens emmerder tes contemporains ?
-Roland, excuse-moi de te déranger, mais il faut que je te parle ! J’ai quelque chose d’important à te soumettre.
-Tu m’intéresses, j’aime quand tu parles soumission. Alors, ça y est, tu as fini de cuver ta séparation ?
Faussement désinvolte, Roland vous fait signe d’entrer. A l’intérieur, un salon enchâssé entre deux murs austères, gris et craquelés, s’ouvre sur une cour privative. Quelques meubles dépareillés, deux tables campagnardes, des étagères en contreplaqué formaldéhyde, un empilement de livres sur presque autant d’étages qu’une tour Montparnasse. Des verres, un cendrier, deux bouteilles de Pure Malt, des pellicules photo antédiluviennes, des tableaux pseudo-impressionnistes décrochés de leurs socles, un pur capharnaüm comme si le propriétaire avait renoncé à ses propres goûts. Vous vous empressez de lui exposer le projet de pièce comme une urgence. Avec une ferveur peu appropriée aux circonstances, vous lui parlez « ode décalée à la mémoire des poètes maudits », ceux du siècle d’or.
-Encore ton sacro-saint XIXe ? S’il te plaît, change un peu d’arrondissement !
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date : 14-03-2016
-Vous me laissez sur le cul. Et vous me donnez des leçons ! Mais vous êtes qui pour me parler comme ça ?
-Je suis votre père !
Agatha éclate de rire (c’est complètement nerveux).
-Mon père ? Mais n’importe quoi ! A écarter l’idée d’une vanne foireuse, à qui voudriez-vous faire gober ça ? On n’a pas un gène en commun, j’en voudrais pas d’un père comme vous. Vous êtes un grand malade.
-Un convalescent. Mais ‘faut pas croire, j’entends votre discours. La preuve : vous me raccrochez à la vie, vous et votre hipster à la mort-moi le nœud. Vous me fascinez, en fait, pour tout dire.
-Au point de... vous raccrocher à la vie ? Oh, je vois...
-Vous ne voyez rien.
-Mais si : vous êtes complètement con !
-Non, juste lourdingue.
-Pas lourdingue, relou. Faut se faire soigner, vraiment.
Elle prend une expression sérieuse et convaincante, même pas méchante pour le coup.
-Hé, c’est votre boulot ! Complètement con... Je vous jure ! C’est pas professionnel, ça d’insulter ses patients. Je vais écrire à votre ordre professionnel.
-Vous le faites exprès de me pousser à bout, ne pleurez pas !
-Chochotte.
-Vieux... vieux réac !
-Pétasse, mijaurée.
-Enfoiré ! Sale vieil enfoiré vicieux et lubrique, obsédé, scélérat, maniaque, pervers, sale fourbe !
-Incompétente. Bonne femme !
-Oh ! Attention, je vais vous en coller une.
-Mais faites, allez-y ! Les filles de ma génération baisaient, vous vous cognez ! C’est vraiment une autre cul..
-ture ! Tiens !
-OH ! POLICE ! INFIRMIÈRES ! AVOCATS ! (maman !) AU SECOURS ! ELLE M’A FRAPPÉ !
-Je... je suis désolée...
Agatha se couvre la bouche... hésite à sortir, se ravise :
-Attendez, je vais vous... flanquer un peu d’eau froide sur ta putain de gueule d’enfoiré de mes deux, connard, tiens, une autre !
-!!!
-T’aimes ça, hein, le vieux beau ?
-Mais c’est n’importe quoi ! Ca va pas ! ENFERMEZ-LA !!!
-Je vais t’arracher le pantalon, sale type !
-???
-Y’en a marre. Tous des tarés ! Tu vas bouffer ton ceinturon de vieux yéyé et après je vais te faire la fessée, tu vas voir un peu la Y si elle en a dans la culotte ou pas !
Baztan frétille. C’est cool, en fait, de se faire une psy... Il n’avait pas vu les choses comme ça. Dérapage pour dérapage, il change de stratégie, l’attire vers lui :
-Je vous préviens, je n’ai pas eu de relations sexuelles depuis la dernière fois que j’ai franchi les Pyrénées.
-Tiens, c’est moins glorieux finalement ?
Agatha attrape les rideaux, les tire, balance son Schott marine au visage de Baztan.
-J’ai soif... Vous n’auriez pas ça dans votre caban ?
-Allez-y, faites-moi les poches. Ca changera de mes dossiers.
-Une ‘tite fiole, un truc facile à boire...
-C’est vachement mon genre. Depuis quand les hipsters de mon espèce se trimballent leur flasque sur eux, c’est un truc de vieux poivrot de votre génération. J’espère qu’ils vous ont lavé.
-Parce que ça vous intéresse de savoir si on m’a lavé ? »
Elle déboutonne son chemisier parce qu’il faut faire tout le boulot, monsieur n’est pas à ses genoux, il est réduit à l’état d’esclave attaché de partout. Elle en profite, lui grimpe dessus et elle lui colle une nouvelle bonne gifle bien sentie (une pulsion, ça lui est venue comme ça.) Clac, tiens, mon salaud, tu vas prendre pour les autres ! Ras le bol de jouer aux redresseuses de torts, de courir les billets sans toucher ! La psy aurait dû faire pute de luxe, tout le monde repart avec ses problèmes. Les problèmes des amis de mes amis sont mes problèmes. Les problèmes des clients de mes clients sont mes problèmes. Les problèmes des amis de mes clients sont mes problèmes. Les problèmes des clients de mes amis sont mes problèmes. Les problèmes des autres sont mes problèmes !!! Agatha n’y arrive plus à mettre de la distance, la digne distance professionnelle pour ne pas se faire bouffer par les problèmes des autres. Ils ont tous des problèmes et vous savez c’est quoi, leurs problèmes ? C’est qu’ils ne baisent plus, qu’ils marinent dans leurs jus, jalousent les soixante-huitards, ne parlons pas des femmes des années 20-30-40, putain, une autre culture ça aussi ! Des modèles !
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date : 14-03-2016
Bilan de compétence ou Inquisition moderne ? Passez-le au radar, soumettez-le à la Question, Baztan apprendra qu'il ne pourra plus être cadre front office ou cadre middle office, chargé d'affaire, conseiller en patrimoine, négociateur immobilier, négociateur immobilier et livreur de journaux, conseiller en patrimoine et livreur de journaux. Puis livreur de journaux tout court. Et c’est même pas une question de fric, c’est une question de ne pas se sentir en prison chez soi, de dignité. Baztan saura qu'il est accidenté de la route, qu'il est sans emploi, rescapé, divorcé. Surendetté ? Y’a de la marge mais patience, les avocats de ses ex savent qu’il y a de la marge. Question de temps. Il pourra se rassurer en considérant qu'il aurait pu être poursuivi pour tentative d'homicide involontaire. Qu'il aurait pu être invalide. Qu’il aurait pu être dans le coma, putain, il aurait pu être dans un coma dépassé !
Il aurait pu être mort.
Heureusement, il saura qu'il pourrait être débranché, déprogrammé pour être reprogrammé, réorienté, reformaté, réinitialisé, restauré, recomposé. Il saura qu'il pourrait être suivi, reconverti. Et quand il sera parvenu au bout du bout du processus, épuisé à force de guérir, il saura qu'il pourrait être enfin, de nouveau, un vaillant petit soldat, mais d’occasion.
Il ne se reconnaîtrait plus, ses enfants ne le reconnaîtraient plus, et ses petites copines de pub non plus. Et il ne sait pas s’il saura à nouveau jouir.
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date : 14-03-2016
Il convient plutôt de s’intéresser au pourquoi, pourquoi l’alcool désinhibe la sexualité de telle personne et pas de telle autre. Ça, c’est une vraie question de société. Elle est centrale dans l’existence de Baztan. En dépit d’un solide apprentissage, une formation vraiment sérieuse avec travaux pratiques réguliers, exercices assidus et intenses, il n’a toujours pas trouvé la réponse. Pas de théorie là-dessus. Oubliez les mythes. Les blondes ne sont pas plus chaudes que les brunes, pas moins qu’une rousse. Méfiez-vous plutôt des cheveux blancs. Redoutables, les cheveux blancs en phase d’attaque, vous avez vite fait de vous retrouver pris en sandwich entre deux vieilles délurées. Cela lui est arrivé une fois. Seule théorie valable à ce jour : l’écart d’âge type qui est à affiner suivant le degré d’alcoolémie. Plus le taux est élevé, plus le delta de l’âge avec la partenaire est élevé. En votre défaveur, s’entend bien sûr ! Ce constat est invérifiable dans les statistiques de fécondité puisque par définition, passées un certain âge, les femmes ne courent plus ce risque. Certaines en profitent, elles ont bien raison.
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date : 14-03-2016
Rapports sexuels hebdomadaires moyens : selon déplacements professionnels. A Bilbao et alentours, zéro. « Je n’y arrivais pas. Je me sentais trop fidèle à ma femme, alors qu’une fois passés les Pyrénées dans un sens ou les Monts d’Europe dans l’autre, ça allait déjà beaucoup mieux !!! Les montagnes doivent préserver la fidélité des hommes, je pense qu’il y a quelque chose de cet ordre là. Arrangez-vous, mesdames, pour que vos maris ne deviennent pas de fieffés transalpins ou des transpyrénéens un jour... Une montagne infranchissable, c’est une barrière psychologique, une barrière au vice, à la libido galopante. Le mâle se sent borné, contenu. On pourrait penser qu’une bonne plaine devrait être, logiquement, un accélérateur d’aventures, mais en fait non. Pas tant que vous restez à l’intérieur du périmètre de ladite plaine. Cela reste votre hinterland nuptial.
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date : 14-03-2016
La fille ne s’attendait pas à une envolée lyrique du genre. Baztan s’efforce de ne pas plonger dans son décolleté. Copyright du soutien gorge : ® marque indéterminée. Pas une référence connue en tout cas. Son ex était une monomaniaque de Wondergra et sa femme actuelle ne porte que du luxe genre Les Jupons de Tessssssxxx ® et Bordell’. Aaaah, Bordell’. Rien que le nom... Une marque anglaise pour fans fétichistes avec bandes élastiques en satin (du sur-mesure s’il vous plaît mesdames et messieurs les cartes-bleus !). Comptez deux milles euros l’ensemble à cache-tétons. Il a trouvé ça fort sympathique au début, mais on finit par se lasser de tout même du sur-mesure. Surtout du sur-mesure. Madame a grossi.
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