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Sentiments filiaux d'un parricide



Description ajoutée par diablotin 2018-07-02T00:09:34+02:00

Résumé

"Si j'ai répété avec insistance ces grands noms tragiques, surtout ceux d'Ajax et d'Œdipe, le lecteur doit comprendre pourquoi, pourquoi aussi j'ai publié ces lettres et écrit cette page. J'ai voulu montrer dans quelle pure, dans quelle religieuse atmosphère de beauté morale eut lieu cette explosion de folie et de sang qui l'éclabousse sans parvenir à la souiller.

Madame Van Blarenberghe, femme du président de la compagnie des chemins de fers de l'Est, a trouvé la mort le 24 janvier 1907. Le coup fatal, c'est son propre fils qui le lui a porté avant de se suicider. Rapporté sous le titre "Drame de la folie" dans Le Figaro le lendemain, ce fait divers attire vivement l'attention de Marcel Proust. Cette dame était amie de ses parents. Lui-même avait reçu une lettre touchante du fils en réponse à des condoléances qu'il avait adressées lors de la mort du père. Rapidement, il envoie un article à ce même journal, Sentiments filiaux d'un parricide. Loin de s'outrager d'un tel crime, Proust compare cet acte à la geste des grandes tragédies grecques, et leur lot de parricides : Œdipe, Ajax, Oreste. Ou encore au Roi Lear de Shakespeare. Sans se soucier du calibrage imposé par le journal, Proust laisse libre cours à sa pensée. Prenant le contre-pied du Figaro, il transforme le fait divers en scénario d'une dramaturgie antique. Il déjoue les codes de l'article de presse et il adopte un point de vue tout à fait subjectif, annonçant les riches heures de la narrative fiction. Là déjà, dans ce texte guidé par l'impulsion, il œuvre par réminiscence : le souvenir de ces gens le conduit à reconsidérer le présent à sa lumière. Le fils meurtrier devient sous sa plume non plus un assassin sordide mais un héros sublime.

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par diablotin 2018-07-02T00:09:50+02:00

Les Timbrieux, par Josselin (Morbihan),

24 septembre 1906.

« Je regrette vivement, cher monsieur, de ne pas avoir pu vous remercier encore de la sympathie que vous m’avez témoignée dans ma douleur. Vous voudrez bien m’excuser, cette douleur a été telle, que, sur le conseil des médecins, pendant quatre mois, j’ai constamment voyagé. Je commence seulement, et avec une peine extrême, à reprendre ma vie habituelle.

« Si tardivement que cela soit, je veux vous dire aujourd’hui que j’ai été extrêmement sensible au fidèle souvenir que vous avez gardé de nos anciennes et excellentes relations et profondément touché du sentiment qui vous a inspiré de me parler, ainsi qu’à ma mère, au nom de vos parents, si prématurément disparus. Je n’avais personnellement l’honneur de les connaître que fort peu, mais je sais combien mon père appréciait le vôtre et quel plaisir ma mère avait toujours à voir Mme Proust. J’ai trouvé extrêmement délicat, et sensible, que vous nous ayez envoyé d’eux un message d’outre-tombe.

« Je rentrerai assez prochainement à Paris, et si je réussis d’ici peu à surmonter le besoin d’isolement que m’a causé jusqu’ici la disparition de celui à qui je rapportais tout l’intérêt de ma vie, qui en faisait toute la joie, je serais bien heureux d’aller vous serrer la main et causer avec vous du passé.

« Très affectueusement à vous.

H. van Blarenberghe.

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Sentiments filiaux d'un parricide

  • France : 2016-03-03 - Poche (Français)

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